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Extrait ajouté par Alysse 2012-07-09T16:24:10+02:00

La bague

Il plut trois jours durant. L'orage déversa sur les Terres Noires des trombes d'eau sillonnées d'éclairs et de fracas, puis il passa mais la pluie persista, dessinant cordes, seaux, hallebardes...

Le premier jour Claris s'occupa. Elle lava son linge, rangea sa tente et son sac. Elle entretint son feu, lut, mangea, dormit, lut à nouveau.

Le second jour la trouva tout à fait prète à reprendre le tour du lac. C'était sans compter sur l'obstination de la pluie qui ne désarmait pas. Claris passa la jopurnée à s'impatienter, vérifiant toutes les demi-heures si la pluie avait diminué. Elle dormit mal, tournant et retournant dans sa tête des questions sans réponses.

Le troisième jour, avant d'ouvrir les yeux, elle sut au son des gouttes martelant la pierre que la pluie tombait toujours. Elle fit quelques mouvements d'Unir, mangea froid pour économiser son fagot qui diminuait à vue d'oeil, essaya de lire mais n'y parvint pas. Agacée, elle finit par s'assoir le menton posé sur les genoux relevés et regarda la pluie tomber. Pluie, arrête-toi, arrête-toi...

Les Vifs de l'Eau ralentirent leur dance un instant, attentifs au désir de la fille. Ramsk soit maudit, arrête-toi donc ! Les Vifs n'obéissaient pas à la mauvaise humeur où à la colère, seulement au désir positif et à la volonté ferme. Ils reprirent leurs jeux, glissant de goutte en goutte, abrevant la terre.

Claris changea de position et chercha son carnet dans sa poche. Elle fixa la page blanche en suçant son crayon à mine de charbon. Rien. A son doigt, la bague sintilla.

Au mot "enregistreur", le bijou se transforma en petite tablette. Elle tapota le signe de la "bouche", mais la surface demarait terne. Excédée, elle l'éxamina de près, la surface mate réfléchissant son visage.

- Mais Ramsk à la fin, à quoi sers-tu ?

La tablette émit un soupire de soulagement et Claris entendit une voix de femme dire distinctement :

- Je croyais que jamais tu ne demanderais cela.

Claris ramassa l'objet que la surprise lui avait fait lâcher. Elle avait dû appuyer sur le mauvais symbole, pourtant elle ne reconnaissait pas sa voix. A tout hazard, elle répéta sa question.

- A quoi sers-tu ?

- Je te sers, toi.

C'était tellement absurde que Claris pouffa.

- C'est ça, comme dans Aladin et la lampe magique !

Le symbole du livre sintilla en bas de la tablette.

Les femmes aiment se souvenir

Claris passa le reste de l'après-misi et une bonne partie de la soirée à manipuler la tablette pour essayer d'en comprendre le fonctionnement. Certaines fonctions sembaient très simples : lorsqu'elle tapotait sur le symbole du livre et prononçait un titre, la bague récitait le livre. L'Iliade et l'Odyssée, Aladin, La Maison des Esprits, Harry Potter, La Quête d'Ewilan, elle connaissait tous ceux que Claris lui cita. Mais, hormis l'Iliade qu'elle restitua de bout en bout, elle les récitaient de façon erratique, parfois le premier chapitre, où le dernier, ou des extraits, des phrases. Si elle passait le doigt sur le symbole de la bouche, la petite tablette enregistrait ce qu'elle dictait et il lui suffisait d'efflerer le signe de l'oreille pour entendre ce qui était enregistré. Cependant, cela ne marchait pas à tous les coups et d'autres symboles demeraient mysterieux et muets. Par ailleus, ils apparaissaient et disparaissaient sans qu'elle comprenne comment les provoquer. Et surtout, elle ne parvenait pas à réentendre la voix qui lui avait dit qu'elle la servait. Jusqu'à ce qu'elle repose la question :

- A quoi sers-tu ?

Un symbole qui ressemblait à une pelote de laine se déroulant apparut.

- Je te sers, toi.

Claris éclata d'un rire amer.

- Quoi ? Il suffisait de demander exactement la même chose pour que tu répondes ?

- Il suffit de demander pour obtenir les réponses.

Une autre voix féminine, plus douce que la première.

- Qui es-tu ? Peux-tu m'aider à rejoindre le Nomadstère ?

- Je ne donne pas de conseil. Je ne dit pas la vérité. Je n'existe pas.

- Génial... Mais si je ne suis pas devenue complètement dingue, je parle bien à quelqu'un ou à quelque chose ?

- Je suis le récéptacle des souvenirs de la lignée des femmes de ta famille maternelle.

Claris réfléchissait. Un récéptacle de souvenirs ? Cette machine était complètement saugrenue. En même temps, on peut s'attendre à tout avec ces objets des Temps d'Avant... Autant la questionner tant qu'elle me répond.

- Pourquoi seulement les femmes ?

La tablette émit un éclat.

- Les femmes aiment se souvenir.

- Pourquoi ne dis-tu pas la vérité ? Est-ce que ça veut dire que tu mens ?

- Les souvenirs sont toujours mêlés de mensonges involontaires, de rêves déçus, de projets avortés.

- Rien que de la scorie...

- Les souvenirs sont aussi la vérité des émotions, les rêves secrets, l'experience de toute une vie, la connaissance...

- Ouais, mais rien de pratique...

L'écran lui offrit l'image d'un homme bizarrement accoutré, avec un haut chapeau ridicule qui cassait les oeufs dans un saladier.

- Qui est-ce ?

- Le meilleur cuisinnier du XXIe siècle. Ton arrière-arrière-grand-mère ne perdait aucun de ses programmes de totalvision. Très pratique quand on a quatre enfants et qu'on ne sait pas quoi leur faire à manger, lui répondit la première voix.

- Qu'est-ce qu'il fait ?

- Un carpaccio de saumon sur son lit de ratatouille à la martienne.

Claris haussa les épaules.

- A quoi veus-tu que me serve cette recette ? Je n'ai aucun des ingrédiants !

L'écran s'éteignit.

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Extrait ajouté par Jay117 2013-09-07T10:13:17+02:00

Enfermés dans leur tour, les Nomades ont oublié que l’essence même de la joie d’apprendre est la découverte et le partage.

Ils apprennent mais ne partagent plus.

Comme ils ne partagent plus, ils ne découvrent plus, ils ressassent.

Les meilleurs professeurs ne sont pas toujours ceux qui savent le plus mais ceux qui aiment partager.

Les meilleurs amants aussi…

Carnets de Sierra, extraits, in Archives apocryphes de la Guilde des Nomades de l’Écriture.

*

Ne dit-on pas jouer d’un instrument, jouer une pièce de théâtre, un opéra?

Écrire c’est jouer de la plume, jouer des idées, des émotions, des mondes imaginaires.

Comme l’enfant, le comédien, le musicien, l’écrivain joue.

Il joue à entrer et à sortir de mondes multiples, il joue avec les mots, il joue à être d’autres personnages, à vivre d’autres vies, il joue avec ses émotions, ses tripes, ses peurs,

Il joue avec le temps et contre lui, il joue serré, il joue gros, il joue avec le feu,

Il joue un tour, il en joue deux, il joue sur tous les tableaux,

Il joue les amants, les durs, les incompris, les victimes, les héros

Et ce n’est jamais joué d’avance.

À la question:

Que faites-vous? Quel est votre métier?

Le Nomade de l’Écriture devrait être fier de répondre:

«Moi, monsieur, je joue !»

Carnets de Sierra, extraits, in Archives apocryphes de la Guilde des Nomades de l’Écriture.

*

Les Nomades exaltent de la foi d’écrire.

Mais la foi n’est rien sans la joie.

La joie. Pas la souffrance.

La joie, ce n’est pas celle d’y arriver, du travail accompli.

C’est dans la quête que la joie est éprouvée.

C’est pendant le travail, pendant l’écriture, pendant le voyage, que l’on éprouve sa foi. Sa joie.

La joie est fondamentale.

Les Nomades l’ont oublié.

Ils ne voyagent plus.

On veut nous faire croire que la joie du travail ne surgit qu’après l’effort.

C’est faux.

Dans l’écriture comme dans le voyage, la joie naît du parcours, du travail lui-même.

Une fois la tache accomplie, il ne reste qu’à recommencer car aucun texte n’est jamais abouti.

Qu’on se le dise ! Il s’agit d’une quête sans fin.

Carnets de Sierra, extraits, in Archives apocryphes de la Guilde des Nomades de l’Écriture

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Extrait ajouté par aliya84 2014-01-22T16:51:14+01:00

Le monde de Merlin

De jour, dans chaque esprit qu'il croisait, Merlin chercher son Autrelui. L'absente. Il ne la trouvait pas. Elle était présente dans l'esprit des autres: des fragments, des souvenirs, des douleurs d'elle. Mais pas elle. Pas son odeur. Pas ses mains. Pas sa voix. Pas lui en elle.

La nuit, Merlin s'aventurait dans des rêves toujours plus lointains. Il était un navigateur sur la mer-océan des rêves infinis. Il cherchait le phare, la lumière spéciale qu'elle dégageait, il cherchait son Autrelui.

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