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Mue par une subite inspiration, elle s'approcha de lui pour le fixer dans le blanc des yeux et il recula, surpris, mais elle avança jusqu'à le frôler, puis l'embrassa. Stupéfait, il demeura tout d'abord impassible, puis il s'anima d'une ardeur intense et Manon s'accrocha à ses épaules, le souffle coupé. Cette fougue qui la bouleversait, cette passion qui l'emportait, cette ferveur dont lui seul était capable... chaque fibre de son corps le reconnaissait, c'était lui. Mais il la lâcha et avant même qu'elle ne puisse ouvrir la bouche, il posa la main sur ses lèvres et murmura:
- Romain... moi, c'est Romain.
Elle ne comprenait pas. Pourquoi n'avouait-il pas que c'était lui ? Pourquoi refusait-il l'évidence ? Mais la peur qu'elle lut au fond de ses pupilles émeraude lui fit renoncer à le questionner
[...]
Elle tenait au bout du doigt un pendentif dont les deux formes dorées et allongées ressemblaient à de grosses gouttes d'eau ou à des ailes ouvertes. Elle leva ses yeux et leurs regards se croisèrent. Alors, elle s'approcha de lui et appuya sa tête contre son épaule, avant de la relever pour caresser sa joue.
- Quelqu'un m'a dit un jour que nos yeux étaient le reflet de l'âme, confia-t-elle, ce qui signifie que la tienne est verte.
Il lui sourit d'un air entendu et déposa un léger baiser sur ses lèvres. A présent, elle comprenait ce qu'il avait tenté lui dire : peu importait son nom, peu importait ses traits, il était lui et le principal était de l'avoir retrouvé.
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Son sang accéléra dans ses veines, son coeur s’affola et elle essaya de le repousser une nouvelle fois, mais il déposa un baiser sur son front, glissa ses lèvres sur sa joue, puis sur le coin de sa bouche, comme l’autre jour, pour finir par les joindre aux siennes. Les jambes coupées par l’émotion, elle s’accrocha à son cou avant de chavirer dans ce qui lui sembla être un puits sans fond tandis qu’un frisson étonnant et merveilleux la submergeait. Elle tenta d’échapper à ce cataclysme, mais rien n’y fit : elle se noya. Puis il s’écarta sans la lâcher et caressa sa joue.
Afficher en entier« Il leva le bras et un silence soudain s'abattit sur eux, le vent cessa de souffler, les feuilles s'immobilisèrent et tout se figea dans une effrayante inertie. »
Afficher en entierRobyn caressa sa joue et se pencha pour déposer un baiser sur ses lèvres. De nouveau, ses sentiments entraînèrent Manon dans l’univers magique qu’il façonnait. Le vent souffla, les oiseaux se remirent à chanter et le bruit résonna, signes que la vie avait repris son cours. Mamou, qui sortait pour demander s’ils préféraient manger à l’intérieur, les trouva tendrement enlacés. Alors, elle rebroussa chemin, submergée par une douce satisfaction
Afficher en entier- Robyn ?
Elle parcourut l'église de long en large avant de finalement se résoudre à accepter sa disparition. Les pompiers pénétrèrent à l'intérieur, avec la lance à incendie, et trois d'entre eux la forcèrent à sortir, malgré ses protestations. Lorsque ses grands-parents s'avancèrent vers elle, Manon cessa brusquement de s'agiter, prenant conscience de la mort de Robyn. Elle ne ressentait plus sa présence, ni ce petit frisson qui courrait en permanence sur sa peau depuis qu'elle avait fait sa connaissance.
Afficher en entierElle réfléchissait aux derniers évènements lorsqu'un bruissement attira son attention et elle fut absolument pas surprise de découvrir Robyn.
- Tu as été long, lui reprocha-t-elle, comblée.
- J'attendais d'être certain que personne ne viendrait nous déranger.
- Tourne-toi, Robyn.
Il hésita, lui montra son dos, puis il fit volte-face et la dévisagea.
- Tu as réellement des ailes ? Seigneur, Robyn, tu es... un ange ?
- Oui... non... enfin... j'étais ton ange gardien.
- Hein ?
- Un ange ne doit jamais révéler sa condition, mais là, c'est différent... Comment peux-tu les voir ?
- Je ne sais pas, je ne les avais jamais remarquées avant...
- C'est ton accident Manon... Ca a dû déclencher quelque chose.
Afficher en entierElle lui raconta toute l’histoire, mais il ne sembla pas choqué et jugea simplement le directeur arbitraire. Après un petit café, ils décidèrent de terminer le sapin et Manon fut étonnée du goût certain dont il faisait preuve : disposant au bon endroit les boules et les guirlandes, il rendit l’arbre éblouissant.
Afficher en entierRageuse, elle retira sa robe, enfila un pyjama de flanelle où de gros nounours roses se partageaient la vedette, se démaquilla avec soin, brossa ses cheveux puis dévala les marches, un nœud au creux de l’estomac. Mais lorsqu’elle pénétra dans la cuisine, elle le découvrit en grande conversation avec son grand-père et il lui jeta un regard qu’elle ne put analyser à cause de ses verres sombres, mais son expression indiquait sa déconvenue.
Afficher en entierElle parcourut l’église de long en large avant de finalement se résoudre à accepter sa disparition. Les pompiers pénétrèrent à l’intérieur, avec la lance à incendie, et trois d’entre eux la forcèrent à sortir, malgré ses protestations. Lorsque ses grands-parents s’avancèrent vers elle, Manon cessa brusquement de s’agiter, prenant conscience de la mort de Robyn. Elle ne ressentait plus sa présence, ni ce petit frisson qui courait en permanence sur sa peau depuis qu’elle avait fait sa connaissance. Devant la mine défaite de Mamou, elle se secoua et l’entraîna jusqu’au restaurant où les invités s’étaient rassemblés pour oublier ce cauchemar.
Afficher en entier—C’est pourtant la vérité ! Elle qui était si sensible et qui se préoccupait de la misère des autres… maintenant tout lui est égal. Avec les animaux, par exemple : chaque hiver, elle mettait du beurre et des graines dans une assiette, sur le rebord de la fenêtre. Eh bien, l’hiver dernier, elle a décrété que les habituer à se nourrir trop facilement était une erreur et que si la nature avait décidé qu’ils devaient mourir, c’était le destin… Parfois, elle me fait peur…
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