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Les pas de Gabriel se dirigent vers ma chambre et je m’apprête à lui demander ce qu’il se passe quand je note ce qu’il tient dans la main. C’est une seringue. Une ÉNORME seringue. Je me sens blêmir.
- C’est quoi, ça ?
Le liquide bleuté à l’intérieur attire mon attention. En me concentrant je vois des centaines de milliers de cristaux microscopiques de forme étrange le composer. Je déglutis.
- Ne me dis pas que tu vas m’empaler avec ce truc ?
Gabriel lève les yeux au ciel d’un air théâtral.
- De suite les grands mots, empaler. Non, je vais te soigner avec ce truc.
- Ha, ha ! C’est vraiment très sympa de ta part mon cœur, dis-je en accentuant ces mots avec ironie, mais j’ai décidé que j’allais guérir toute seule, comme une grande, OK ? Maintenant va gentiment déposer ton arme de destruction massive loin, très loin de cette chambre.
Afficher en entierIl poussa un deuxième hurlement, encore plus fort que le premier.
Mesdames et messieurs, le Championnat d'Amérique de la voix la plus puissante est remporté par le clochard ! Et haut la main ! Aplaudissement je vous pris !
Afficher en entierÇa t'amuse de te balader en pleine nuit dans des ruelles malfamées ? T'es suicidaire ou t'as des tendances masochistes ?
Afficher en entier"Tu t'es approchés le jour où je t'appelais ; tu as dis n'aie pas peur"
Afficher en entierJ'ai envie de tester quelque chose. Je sais, ce n'est vraiment, vraiment pas mature.
- Oui, les pauvres, Camille doit être mort d'inquiétude.
Il se crispe d'un coup, sa main broie la mienne. Autant dire que je ne m'attendais pas à la retrouver entière.
Je pousse un couinement de douleur.
- Aïe !!
Il baisse la tête sur ma main et la lâche. Il marmonne un vague "désolé", même s'il n'a pas vraiment l'air de s'en vouloir.
Je mets mes mains sur les hanche, soulagée de voir que la droite a encore tous ses doigts.
- Qu'est ce que tu as ?
Il ne répond pas.
Stupide question, je sais ce qu'il a.
Il ne répond pas, trifouillant la radio, en me tournant le dos. Ce n'était pas une bonne idée de poser cette question. Sa réaction dépasse mes espérances, mais en même temps elle me mets dans une colere folle.
Je serre les poings et inspire profondément.
-Gabriel, regarde moi.
Il continue obstinément à me tourner le dos.
- Gabriel, répété-je plus fort, REGARDE-MOI.
il se retourne brusquement, s'adosse au bureau et me fixe, les bras croisés. J'écarte les bras en haussant les sourcils.
- One peut savoir ce qui te prend ?
- Je ne suis pas partageur Cass. Et encore moins avec ce type. Je n'aime pas la façon dont tu parles de lui.
J'ai un hoquet surpris et outré. Est-ce qu'il est sérieux ?
- Je parle de qui je veux comme je veux !
Il se crispe. J'analyse l'expression de son visage, incertaine. Il y a de la jalousie, oui, bien sûr. Mais il y a plus. Comme un éclair de douleur. Une souffrance que je n'arrive pas a comprendre. La culpabilité remplacé presque aussitôt ma colère.
Je trouve néanmoins le moyen d'en rajouter une couche :
- Tu crois que j'aime te voir parler et rire avec elle moi ?
Afficher en entierIsha se renfrogne et sort en maugréant :
— Bandes de ramollis du bulbe.
Afficher en entierJ’ouvre les yeux. Je suis dans une cabane. Il fait très froid et tout y est rustique, vieux et sale.
Je plisse le nez de déception. Je ne croyais pas au paradis, mais maintenant que j’y suis je m’attendais à quelque chose de plus… douillet. Des nuages, une douce chaleur, des anges divinement beaux et à moitié nus me servant des coupes de fruits, ce genre de choses quoi.
Afficher en entierImmédiatement, mon cerveau se met en alerte rouge. Je vois presque un voyant clignoter avec marqué « panthère va manger gazelle » dessus. Je vous laisse deviner qui est qui.
Afficher en entierHier j’étais encore une jeune femme normale qui cherchait ses marques et sa place dans ce beau monde, et maintenant je suis une mutante papillon avec une vision de superhéros. Mais tout va bien ! Comment est-ce que je suis censée prendre tout ça ?
Afficher en entierAprès quelques minutes d’intenses réflexions, je décide quand même de m’acheter le Taser, au cas où je serais de nouveau agressée puisque :
1) j’ai décidé de reprendre mon itinéraire « dangereux »,
2) je ne peux pas trop compter sur Levis Man pour venir m’aider vu que ça l’éclate de me voir me faire taper dessus et,
3) qu’il aille se faire voir, ça lui fera les pieds.
Inspire, expire. Inspire, expire. Caaaalme.
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