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Les amantes de Las Nieves



Description ajoutée par PinkPurple 2018-08-02T10:09:40+02:00

Résumé

Quand Charlie et Cristina décident de se lancer avec quelques amis dans une expédition d’Urbex au Manoir Maria de las Nieves en Espagne, les jeunes femmes sont loin de se douter de ce qui les attend…

Une fois entrée dans la bâtisse, Cristina, passionnée d’histoire, rappelle aux explorateurs d’un jour l’histoire si particulière de ce lieu. Au cours d’une nuit de folie, le Señor Calderon, ancien propriétaire des lieux, tira sur sa fille et sa femme, apparemment sans raison. C’est donc avec une certaine appréhension et un parfum d’interdit que les aventuriers pénètrent dans le manoir abandonné.

Tiraillée entre ses sentiments inavoués pour Cristina et les appels du pied de l’une des membres du groupe, Charlie prend la tête des opérations espérant laisser derrière elle ses déboires amoureux.

Mais rapidement la joyeuse bande se retrouve confrontée à des événements pour le moins inattendus… et si le manoir n’était pas si abandonné que cela ?

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Classement en biblio - 7 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par PinkPurple 2018-08-02T10:09:27+02:00

Grenade – Sierra Nevada 15 novembre 2018

— Putain… On avait besoin de faire ça en novembre franchement ! Je me les gèle !

— Allez, fais pas ta chochotte, Charlie, là il fait encore au-dessus de zéro. Ça va sérieusement se gâter quand on va monter, fit Cristina avec un sourire moqueur.

— C’est bien ce que je dis… Pourquoi faire ça en novembre !

— Parce que c’était la seule semaine où on était toutes dispo, c’est tout.

— Je sais, je sais… ronchonna Charlie en regardant sa montre. Bon, elles font quoi là ?! On n’avait pas dit midi ?

— Si, mais tu connais Louise et Hannah, elles ne sont jamais à l’heure.

— Fais chier, le pire c’est que tu as raison. Je ne sais pas pourquoi à chaque fois j’espère quand même. Moi, je remonte dans le van, ce vent de Sibérie, ce n’est pas pour moi.

Charlie vit un éclair s’allumer soudain dans le regard de son amie et secoua la tête avec empressement.

— Même pas en rêve, Cristina ! Hors de question de se faire une explo urbex en Sibérie. Même si tu me trouves la résidence d’été cachée des Romanov, je ne te suis pas ! Il fait trop froid là-bas !

L’autre éclata d’un rire sonore et répliqua alors que Charlie ouvrait la porte latérale du van :

— Menteuse ! Je suis sûre que tu ne pourrais pas résister. Tu viendrais ! Enroulée dans une couverture chauffante peut-être, mais tu viendrais !

Charlie observa Cristina au travers de la vitre légèrement embuée avec un soupir. En vérité, elle n’hésiterait sûrement pas bien longtemps avant de prendre son ticket pour Ekaterinbourg, s’il le fallait. Cependant, ça n’avait rien à voir avec l’amour de l’aventure, non… Même si elle était devenue plutôt accro à ces explorations au parfum d’interdit, si un jour elle faisait ce genre de folie, ce serait à n’en pas douter pour suivre Cristina. Cristina qu’elle ne quittait plus depuis leur rencontre au centre LGBT, trois mois auparavant. Cristina, la belle photographe espagnole venue travailler à Paris, qui s’était intégrée en un rien de temps au cercle de ses amies. Cristina qui, il y a quelques jours, après une soirée mémorable et particulièrement alcoolisée, s’était exclamée en cognant sa bière dans la sienne :

— À toi, Charlie ! La meilleure amie dont on puisse rêver !

Charlie s’enfonça dans le siège de la camionnette de location et ronchonna :

— Putain de meilleure amie, tiens… Ça fait chier !

— Mais arrête un peu de râler ! Je t’entends jurer d’ici. Tiens, les voilà d’ailleurs !

Charlie sortit de la voiture de mauvaise grâce.

— Tu te rappelles qui elles devaient ramener ? demanda-t-elle en plissant les yeux.

— Je ne pense pas qu’on les connaisse. Il me semble que ce sont des amis d’Hannah de passage en Europe.

Charlie détailla les quatre personnes qui étaient presque arrivées maintenant. Hannah et Louise se tenaient comme toujours, très proches, leurs épaules se touchant presque. Blondes, les cheveux longs, la silhouette élancée et le style vestimentaire habituellement plutôt chic, elles se ressemblaient beaucoup au final, si on mettait de côté l’accent américain d’Hannah. Elles formaient d’ailleurs le genre de couple fusionnel qui effrayait un peu Charlie. Les deux nouveaux venus par contre n’avaient rien en commun. La fille était petite, rousse, son visage assez rond était pâle et parsemé de taches de rousseur, alors que le garçon, tout en os, était très grand, avec la peau brune et les cheveux couleur aile de corbeau.

Après les embrassades habituelles, Hannah désigna du menton ses amis qui étaient restés légèrement en retrait.

— Les filles, je vous présente Sam et Julia. Ils sont arrivés de New York il y a deux jours pour un tour d’Europe d’un mois. J’ai pensé que ce serait une expérience intéressante pour eux.

— Salut, déclara sobrement Sam en levant la main.

— Ravie de faire votre connaissance, fit de son côté Julia avec un adorable accent anglophone.

— Et c’est quoi ce circuit ? Votre voyage de noces ? demanda Charlie.

Les deux jeunes gens la fixèrent avec des yeux ronds avant d’éclater de rire.

— Quoi ? J’ai dit une connerie ?

— Julia et Sam sont frère et sœur… Et gays, tous les deux. Nous respectons la tradition LGBT de ces sorties ! répliqua Hannah avec un grand sourire.

— Bah, excuse-moi, mais c’était quand même pas évident à deviner !

Charlie s’interrompit en voyant les regards soupçonneux se braquer vers elle. Elle leva les yeux au ciel.

— Mais pas qu’ils étaient homos, putain ! Qu’ils étaient frère et sœur ! Enfin quoi, on ne peut pas dire que vous vous ressemblez beaucoup… ajouta-t-elle en se tournant vers les deux Américains. D’ailleurs, si on m’avait demandé de parier qui était en couple et qui était de la même famille, entre vous quatre, j’aurais plutôt inversé la donne.

— Nous n’avons pas le même père, précisa Julia, visiblement amusée. Le père de Sam est d’origine péruvienne, le mien est un descendant d’immigrants irlandais. Ceci explique probablement cela.

— En tout cas, tu parles super bien le français.

— Flatteuse ! J’ai un horrible accent, je le sais bien ! Et je n’ai aucun mérite, notre mère nous a appris cette langue dès qu’on a su parler.

— Elle est Française ?

— Pas du tout, mais elle a vécu une histoire d’amour passionnée avec un sculpteur lyonnais et elle a passé plusieurs années en France.

— Dis-moi, ta mère semble avoir eu une vie amoureuse intéressante.

— Oh ! Elle l’est toujours, rassure-toi ! répliqua Julia en riant.

Charlie lui rendit son sourire. Le souffle tiède de Cristina la surprit lorsqu’elle murmura contre son cou :

— Dis donc, elle est bien mignonne cette petite New-Yorkaise… On dirait que tu lui plais.

Charlie haussa les épaules et annonça d’une voix forte :

— Bon allez, en voiture ! Grâce à votre légendaire ponctualité les filles, on est un peu à la bourre sur le planning. Et au cas où vous l’auriez oublié, ce sont des photos à la lumière de ce magnifique soleil qu’on veut faire, pas des photos de nuit.

— Comme vous le remarquerez rapidement, Charlie est le boute-en-train du groupe, toujours de bonne humeur, souriante, agréable, douce et chaleu…

— Va te faire foutre, Hannah ! l’interrompit Charlie en prenant le volant.

— Exactement ce que je disais, fit Hannah en riant.

Cristina, qui devait faire office de copilote, prit place aux côtés de Charlie, tandis que les autres s’installaient sur les banquettes arrière.

— On doit rejoindre l’A395 direction Los Pinillos. Ensuite on garde la Sierra Nevada en ligne de mire et on monte jusqu’au Pic Veleta.

— C’est toi le chef ! répondit Charlie, avant de démarrer et de sortir du parking.

— Et vous deux, commença Julia, vous êtes ensemble ?

— Pas du tout ! s’exclama Charlie un peu plus brusquement qu’elle ne l’aurait voulu.

Elle croisa le regard réprobateur de Louise dans le rétroviseur et détourna les yeux.

— On est amies, précisa Cristina en se retournant pour faire face à la jeune femme. On s’est rencontrées il y a quelques mois au centre LGBT de Paris.

Charlie sentit un fourmillement désagréable lui remonter le long de l’estomac et se mordit la lèvre en retenant un soupir dépité. On se demandait qui était le connard qui avait inventé l’amitié, franchement !

— Et d’Île-de-France… rectifia Charlie d’un ton grognon.

— Quoi ? fit Cristina, perplexe.

— C’est le centre LGBT Paris-Île-de-France… Il n’y a pas que Paris dans la vie.

Cristina éclata de rire et ébouriffa les cheveux de Charlie avant de répondre :

— T’es trop drôle, tu sais ! OK, n’oublions pas la banlieue, chère au cœur de Charlie, ici présente… Nous nous sommes donc rencontrées au centre LGBT Paris et Île-de-France, et nous avons tout de suite bien accroché. Charlie m’a présentée à Louise peu après et c’est comme ça que j’ai rejoint cette petite bande.

— Tu as déjà fait ça ? demanda Julia.

— L’urbex, tu veux dire ? Oui, j’en faisais déjà avant de venir en France. Je suis photographe et ça m’a toujours attirée, ces lieux abandonnés. Ils ont une histoire. Il me semble que l’atmosphère qu’on y trouve s’en ressent.

— Et celui-ci, c’est quel genre d’histoire ?

— Ça, c’est un secret que je ne vous dévoilerai qu’une fois sur place ! répondit Cristina en secouant la tête.

— Parce que sinon, on risquerait de ne pas venir ? plaisanta Hannah avant de partir d’un petit rire nerveux.

Cristina repoussa cette éventualité d’un haussement d’épaules, mais l’expression incertaine qui se peignit fugitivement sur ses traits n’échappa pas à Charlie. Elle lui lança un rapide regard en coin en se demandant ce qu’elle pouvait bien leur cacher.

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