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Extrait ajouté par Pegh 2023-04-13T18:52:30+02:00

Perdu dans ses pensées et bercé par les mouvements du train et les notes d’une sonate pour piano de Beethoven, Romain ne tarda pas à s'assoupir et même à plonger dans un sommeil profond. « Il y en a qui s'endormirait sur un rondin de bois » lui avait-on déjà dit et l'image était parfaitement appropriée. À son réveil il ressentit une sensation étrange. Il n'était plus assis, le cou contre l'appui-tête, non. Il se trouvait allongé, les bras repliés contre son ventre, sa joue tout bonnement posée sur les cuisses de son voisin, le trentenaire viril. Romain demeura immobile scrutant alentour. Dans le voisinage direct, tout le monde semblait dormir et ronfler de concert. Il fut rappelé à la réalité par une pression inattendue, mais loin d'être désagréable, juste sous la joue. En moins d'une seconde, il comprit la situation. Il s'était endormi avant de se laisser glisser dans cette position bien plus confortable, les jambes étendues squattant l'allée, le visage enfoncé sur les cuisses de son voisin de droite.

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Extrait ajouté par elodielepaire 2018-08-20T11:19:32+02:00

Le ciel était magnifique, la température ambiante avoisinait les trente degrés et les deux garçons décidèrent de se rendre ensemble à la plage. Ils s'installèrent sur deux grandes serviettes et Arnaud sortit sa liseuse pour se lover tranquillement sur le sable chaud.

— Qu'est ce que tu lis ?

— Un Amour à Satisfaire, un roman sentimental et érotique. C'est l'histoire de Romain, un jeune gay dans le placard qui n'ose pas assumer son désir pour les garçons. Mais il rencontre Loïc, un grand mâle actif qui va lui apprendre à devenir un bon amant…

Arnaud éclata de rire après ce petit résumé :

— Je vais finir par croire que tu es réellement sex-addict, tu viens de jouir ! lui lança Martin comme un reproche qui serait en réalité un compliment.

— Je ne m'en souvenais même plus, dit le petit blond en prenant un air faussement blasé, c'était il y a tellement longtemps !

— Tu me reproches d'être accro au porno, mais tu ne fais pas mieux, conclut le grand brun, satisfait d'avoir débusqué ce charmant petit travers.

Arnaud lui sourit et se plongea dans la lecture de son livre tandis que Martin, allongé et les yeux fermés derrière ses lunettes de soleil, commençait à s'endormir. Il rêva même de partager sa vie avec Arnaud. Il se voyait avec lui dans une belle maison en bordure de mer, ne partageant que des instants de pur bonheur. L'amour donne des ailes et dans ces moments-là, tout est permis.

Lorsqu'il émergea, le grand brun ne bougea pas d'un pouce et aperçut son amant qui bavardait avec un type costaud qui était probablement gay :

— Oui, je t'avais remarqué, pendant que tu vendais tes chouchous. Quand on voit un beau garçon comme toi, on ne l'oublie pas.

— Merci, tu es gentil, lui répondit Arnaud avec son air modeste.

— Tu sais, je n'habite pas très loin d'ici, la grande bâtisse, là-bas, au coin. Passe à l'occasion, je t'offrirai une glace, un café, un cocktail ou autre, selon tes désirs, ajouta-t-il, ce qui énerva profondément Martin.

Arnaud se contenta d'un petit rire et le grand brun se releva d'un geste.

— Il est avec moi, lâcha Martin d'un ton qui n'avait rien de sympathique. Je peux répondre à tous les désirs dont il a besoin.

— OK, je vois, répondit l'intrus d'un air vexé tout en se redressant à son tour. Bonne continuation, messieurs.

Arnaud observa l'homme repartir vers sa maison et se tourna vers son amant dont il ne comprenait pas la réaction.

— Oh là là ! Ne va pas me dire que tu es jaloux, toi aussi ? Tu ne risques rien avec moi. Je n'ai jamais trompé un mec de ma vie. Par contre des cornes j'en ai eu autant qu'un troupeau de taureaux. Que faut-il que je fasse pour te rassurer ? Tu veux que je te suce ici, au milieu des vacanciers ? Tu veux que je t'embrasse, que je te tienne par la main ?

— Je ne suis pas jaloux, se défendit Martin, mais quand un type comme ça vient te parler, tu devrais lui faire comprendre que tu n'es pas seul. C'est pas sympa de le laisser se faire des idées.

Le regard du petit blond se voila l'espace d'une seconde, comme si cette remarque était celle qui risquait de faire déborder le vase. Martin lut cette faiblesse dans son regard et se ravisa aussitôt :

— Excuse-moi, je sais que ce n'est pas le moment de te faire une crise de jalousie. C'est juste que le temps passe et l'idée de rentrer à Paris m'angoisse. Je n'ai pas envie que notre relation s'arrête en si bon chemin. Je suis vraiment heureux avec toi, même si tu dragues d'autres mecs pendant que je dors ! ajouta-t-il avec un sourire amusé.

Arnaud éclata de rire :

— Tu ferais mieux de profiter de l'instant présent. Allons faire un tour, j'en ai assez de rester planté là et puis j'ai fini mon roman.

Les deux jeunes hommes ramassèrent leurs serviettes pour les porter sur l'épaule et marchèrent côte à côte en direction de la mer.

— Moi aussi je suis heureux avec toi, poursuivit Arnaud. Je me sens normal, tu comprends ? Comme les autres. J'ai l'impression que tu m'apportes une sorte d'équilibre intérieur, tu me protèges, tu veilles sur moi, j'ai moins peur de l'avenir.

Martin demeura béat un instant devant ces compliments. Depuis le milieu de l'après-midi, il réfléchissait à toutes les options qui lui permettraient de continuer à vivre ce coup de foudre monumental. Il ne pouvait pas quitter son travail, surtout maintenant que la comptabilité de son entreprise de spectacles semblait vivre ses pires heures. Arnaud accepterait-il de vivre à Paris ? Martin n'était pas riche, mais il pouvait combler les besoins d'Arnaud le temps qu'il trouve un travail. Cela lui posait un autre problème. Martin avait ses habitudes et ses manies et détestait que l'on sème la zizanie dans ses affaires. Ce point n'était pas insurmontable. Et si finalement cette histoire n'était pas un rêve. Arnaud possédait une beauté mêlée à un charme dévastateur. Les hommes comme les femmes le regardaient très souvent et se retournaient même parfois sur lui. En imaginant la situation la plus invraisemblable, Arnaud pouvait être en réalité un séducteur qui allait de bras en bras tant qu'on lui offrait le gîte et le couvert. En beau parleur, il faisait tomber ses prétendants à l'envi, couvrant de mots et d'explications abracadabrantesques ses zones d'ombre. Non, bien sûr que non. Pas Arnaud.

Martin décida d'y réfléchir encore et d'attendre le dernier moment avant de lui proposer quoi que ce soit.

— Ce soir, je t'invite au restaurant, lui dit le petit blond en lançant un coquillage dans la mer.

— Non, non je refuse. Tu n'as pas les moyens. C'est à moi de te l'offrir. Tu es mon protégé. Tu l'as déjà oublié ?

Mais Arnaud ne goûta pas ces marques d'affection qu'il prit comme de la condescendance. Une fois encore, Martin comprit qu'il venait de contrarier son superbe amant et il revint sur ses paroles :

— Bon d'accord, tu m'invites, mais dans ce cas, c'est moi qui te fais l'amour !

Le petit blond acquiesça d'un hochement de tête et ils marchèrent main dans la main, les pieds foulant le sable chaud giflé par les vagues, sans but précis, mais tellement heureux d'être ensemble.

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Extrait ajouté par elodielepaire 2018-08-20T11:16:42+02:00

Alors qu'il dormait profondément, Martin sentit le matelas bouger et une voix lui chuchoter « J'ai froid ». Presque d'instinct, et encore plongé dans un sommeil profond, il rabattit machinalement les couvertures sur son invité et le saisit aussitôt par la taille pour se blottir contre lui et le réchauffer. C'est seulement à ce moment qu'il réalisa qu'il était nu contre Arnaud dont les fesses s'appuyaient franchement contre son sexe devenu mou. Sentir ce corps chaud commença à l'exciter et sa queue se raidit en l'espace de quelques secondes. Son gros gland s'était lové entre les cuisses d'Arnaud venant lui pousser les couilles. Dans une telle position, Martin ne sut pas ce qu'il devait faire. Arnaud était-il juste venu parce qu'il avait froid ? Devait-il le caresser et essayer de l'exciter à son tour ? Il demeura immobile, presque interdit, le souffle coupé. Il n'eut pas à tergiverser davantage que le petit blond commençait tout naturellement à ronfler.

Martin se détesta de bander contre ce petit être si droit et pourtant trompé, trahi et jeté à la rue. Il se mordit les lèvres, réalisant que le sexe finissait par l'obséder et pas seulement pendant les vacances. Lorsqu'il travaillait, il obéissait toujours au même rituel, en rentrant tard le soir. Il prenait une douche et s'installait en peignoir dans le salon avec son ordinateur portable et un tube de gel lubrifiant dans la main pour branler sa queue circoncise. Il regardait plusieurs films pornos avant de trouver une scène, une séquence qui le ferait peut-être jouir. Tout était toujours dans les détails. Parfois c'était une queue monumentale qui forçait un petit cul serré, parfois c'était l'attitude docile, voire soumise de l'un des acteurs, parfois c'était de voir les autres jouir qui le conduisait à l'orgasme. Parfois, il répétait le même rituel dans son lit, au milieu de la nuit ou au petit matin, avant de reprendre une journée de travail normale.

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Extrait ajouté par elodielepaire 2018-08-20T11:11:44+02:00

Alors que Paris était encore plongé dans la nuit, Julien émergea lentement de son sommeil. Son long sexe dur, lourd et épais, soubresautait mécaniquement contre son nombril comme s’il implorait que sa main le soulage. Mais bien que ce spectacle soit des plus érotiques, Julien n’y prêta pas la moindre attention. Il connaissait trop bien les conséquences d’une telle excitation. S’il y succombait, il demeurerait totalement obsédé par le désir et le plaisir pour le restant de la journée. Une semaine plus tôt, Julien s’y était abandonné et il avait été incapable de se concentrer sur autre chose que sa jouissance. Il avait eu beau se masturber et jouir cinq fois, rien n’avait calmé la tension sexuelle excessive qui avait fait de lui son esclave.

Aujourd’hui son temps était minuté et il ne pouvait se permettre le luxe d’une délicieuse branlette matinale, même s’il en avait une irrépressible envie.

Après s’être levé et avoir bu un jus de citron dilué dans un verre d’eau tiède, Julien déplaça la table du salon pour s’asseoir sur le tapis et y pratiquer quelques exercices mêlant son expérience dans le yoga et un peu de gymnastique. Bien que décoré avec beaucoup de goût, le trois pièces de Julien lui servait également à recevoir certains clients. Hormis sa chambre et le bureau, seul le salon lui permettait de s’étendre dans toutes les positions possibles.

Il ne tarda pas à se retrouver en « L », la tête en bas et le corps droit dressé au-dessus de lui et il sentit son sexe gonfler à nouveau. À chaque fois qu’il se postait dans cette position, il pensait au film « Shortbus » de John Cameron dans lequel Paul Dawson, le personnage principal, finissait par une auto-fellation avant de se jouir copieusement dans la bouche. Qu’y avait-il de plus érotique qu’un homme dont le désir fiévreux le conduisait à profiter de sa propre virilité, sans que personne d’autre ne vienne interrompre ce plaisir solitaire ? Julien n’avait jamais été assez souple pour de telles contorsions, mais l’idée lui plaisait énormément. Peut-être qu’un jour il y parviendrait.

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Extrait ajouté par elodielepaire 2018-08-20T11:10:25+02:00

Les jours qui suivirent, Romain ne se rendit pas en cours. Il prétexta une angine et resta prostré chez lui à attendre Loïc dans l'espoir désespéré qu'il revienne. Chaque heure lui sembla interminable. Devant son bureau, il se réfugiait dans le dessin pour échapper à l'enfer que lui faisait endurer l'absence du beau brun. Le jour, il voulait rester toujours disponible et la nuit, il écoutait les bruits de la cage d'escalier depuis son lit, s’imaginant que Loïc allait arriver à l'improviste. Après un certain temps, il dut se rendre à l'évidence qu'il n'avait sans doute été qu'un amant de passage, une sorte de fantasme qui n'a que l'intensité de l'excitation et pas la passion des sentiments. Quand on aime quelqu'un, on est un peu comme un drogué, on veut l'autre le plus souvent possible et ne plus souffrir du manque. Le bon côté des choses, c'est que Romain avait fini par admettre son homosexualité. Bien sûr, il était pour l'instant hors de question de l'avouer à sa famille clairement homophobes, ou ses amis. Mais au moins, il avait découvert qu'aucun désir, aucun plaisir, n'était plus grand que ce qu'il avait ressenti dans les bras de son beau brun.

Qu'il soit actif ou passif, il n'en savait rien et cela n'avait finalement pas beaucoup d'importance. Il était si bien avec Loïc sans la sodomie, pourquoi devrait-on obligatoirement en passer par là ? En même temps, il n'aimait pas beaucoup l'image que l'on donnait des passifs. Pour lui, ces garçons écartaient juste les cuisses et prenaient tout ce qui était sur leur passage. Non, évidemment, c'était ridicule. Comme Loïc l'avait dit, beaucoup de grands hommes l'étaient. C'est d'ailleurs peut-être parce qu'ils étaient si intelligents qu'ils savouraient ce plaisir que les autres ne comprenaient pas.

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Extrait ajouté par elodielepaire 2018-08-20T11:07:40+02:00

Si la vie intime de Romain était si mystérieuse, c'est plutôt parce que les charmes féminins étaient éclipsés par le désir ô combien irrésistible qu'il éprouvait pour les autres hommes. La vue d'un corps masculin dénudé éveillait en lui un désir si particulier, si intense, qu'il avait peur de perdre tous ses moyens, de ne plus être lui-même, s'il y succombait. Ces pulsions étaient totalement secrètes, bien entendu. Il avait déjà vingt et un ans et n'avait toujours pas franchi le pas ni avec un garçon ni avec une fille. Timidité ? Complexes ? Peur ? Honte ? Gaucherie ? Oui, sans doute un peu de tout cela à la fois. Et peut-être aussi une certaine forme de lâcheté. Tant qu'il ne couchait pas avec d'autres garçons, il n'était techniquement pas homosexuel. Les gayprides, le mariage gay, l’oppression des homosexuels dans le monde, tout cela lui glissait sur la peau. Il savait bien qu'il devrait tôt ou tard s'avouer la vérité et assumer cette attirance irrépressible, ce besoin d'un corps viril qui l'émoustillait jour et nuit.

Dans ses rêves intimes d'une grande naïveté, il se voyait nu, bras dessus, bras dessous avec un beau garçon, enlacés sur un sofa à regarder dans l'obscurité les lumières de la ville, juste à savourer la beauté du temps qui passe avec quelqu'un en qui il aurait une totale confiance. Il l'embrasserait avec sensualité, laissant ses doigts glisser lentement sur sa peau duveteuse...

Voilà l'un des fantasmes assumés qui affolaient les désirs nocturnes du jeune Romain. Évidemment, pour la famille, ce serait beaucoup plus difficile à accepter. Comment pourrait-il se présenter au bras d'un homme devant tous les siens après leur avoir raconté tant de mensonges ? D’ailleurs, chez ses parents on ne s’embarrassait pas de la moindre subtilité envers les gays. Chez eux, on ne disait pas « homosexuel » ou « gay », mais toujours « pédé », souvent accompagné d’un mépris nettement encouragé dans ce même cercle.

De toute façon, chez les Fouché, il n'y en avait pas. De mémoire des représentants de l’honorable lignée, jamais personne n'avait été « pédé ». Bien sûr, on trouvait quelques excentriques, marginaux et autres tantes musclées demeurées célibataires une vie durant, mais aucun « pédé ». La famille Fouché, avec son père grand et costaud, ses deux fils, dont l'un pratiquait le rugby et l'autre voulait devenir dessinateur, étaient l'une des plus couillues de la descendance. C’était certain, chez les Fouché, le gène de l’homosexuel, véritable anomalie classée dans le même sac que toutes les autres déviances, n’existait pas.

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