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-Je t’aime, souffla-t-il dans mes cheveux. Je ne me rappelle pas avoir été plus hereux qu’aujourd’hui.

-Comme c’est touchant.

Une forte voix s’éleva du racoin l eplus sombre de l’abri, près du mur.

-Emparez-vous de l’ange.

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Patch était sur moi. Une goutte de pluie glissa de ses cheveux et atterit sur ma clavicule comme de la glace. Je la sentis glisser sur ma peau et disparaître sous l'encolure de mon chemisier. Ses yeux suivirent la goutte et je commencais à trembler intérieurement.

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-Tu ne crains rien avec moi,me souffla Patch en caressant mes bras.

Après un instant de silence, je repris :

-Ce qui nous mène où ?

-Ensemble, dit-il en croisant les doigts avec un regard interrogatif.

-On se dispute souvent.

-Mais on se réconcilie souvent.

Saisissant ma main, il déposa la bague offerte par mon père au creux de ma paume. Il embrassa mes doigts en la refermant.

-J'avais l'intention de te la rendre plus tôt, mais elle n'était pas terminé.

J'examinai la bague. A l'intérieur je reconnus le cœur gravé, mais de part et d'autre du symbole, deux noms avaient été ajoutés. NORA et JEV.

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- Tu veux un conseil ? Un conseil valable, de mec à fille ? Laisse tomber ce Patch. Passe à autre chose. Trouve-toi un type qui partage tes gôuts. Les études, les échecs, les collections d'insectes rares... Et envisage sérieusement de te teindre les cheveux.

- Pardon ?

Scott toussota, cherchant à dissimuler un sourire.

- Soyons honnêtes. Etre rousse est un handicap.

- Je ne suis pas rousse, répliquai-je en plissant les yeux.

Son sourire s'élargit.

- Ca pourrait être pire. Ca pourrait être carotte.

- Tu es toujours aussi désagréable ? Ca expliquerait la pénurie d'amis.

- Juste un peu trop franc.

Je relevai mes lunettes de soleil pour mieux le regarder.

- Pour info, je n'aime ni les échecs ni les insectes.

- Mais tu passes ta vie dans les bouquins. Ca se voit. Tu transpires le sérieux. En deux mots : maniaque obsessionnelle. Un cas classique.

- Daccord, Dr Freud, répondis-je sidérée. Je prends peut-être mes études au sérieux. Mais je ne suis pas quelqu'un de barbant.

Du moins, je l'espérais.

- A l'évidence, conclus-je, tu ne me connais pas.

- C'est ça.

- Parfait, répliquai-je. Donne-moi une chose qui te plaît et qui, selon toi, ne me conviendrait pas. Arrête de rire, je suis sérieuse. Une seule chose.

- Battle of bands ? Ca te dit quelque chose ? Des groupes de rock qui s'affrontent sur scène. Du gros son bourrin. Une foule survoltée. Des toilettes qui se transforment en bordel. L'adrénaline du Z multipliée par dix.

- Euh, non, bredouillai-je.

- Je passe te prendre dimanche soi Et n'oublie pas ta fausse carte d'identité, c'est interdit aux mineurs.

Il m'observa, les sourcils levés et l'air moqueur.

- Pas de problème, répondis-je pour donner le change.

Techniquement, je m'étais jurée de ne jamais ressortir avec lui, mais il n'était pas question de me laisser traiter de fille rasoir. Et encore moins de rousse.

- On s'habille comment ?

- Le moins possible.

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- C'est drôle, on parle toujours de voyeurs, jamais de voyeuses.

Même dans la pénombre, je devinai qu'il souriait.

- Arrête de rire, répliquai-je, les joues cramoisies. Descends moi de là.

- Saute.

- Hein ?

- Je te rattrape.

- Tu es dingue ou quoi ? Grimpe à l'étage et ouvre-moi la fenêtre. Ou va chercher une échelle.

- Je n'ai pas besoin d'échelle. Saute. Je ne te lâcherai pas.

- Tu parles.

- Tu veux mon aide, oui ou non ?

- Tu appelles ça de l'aide ? sifflai-je, excédée.

Il fit tourner ses clés autour de son doigt et feignit de s'éloigner.

- Espèce de pauvre type ! Reviens ici !

- Pauvre type ? Ca n'est pas moi qui espionne aux fenêtres des gens.

- Je n'espionnais personne, répondis-je. Je... Je...

Trouve quelque chose, Nora !

Le regard de Patch se promena vers la fenêtre et, soudain, son visage s'éclaira. Il rejeta sa tête en arrière en éclatant de rire.

- Tu fouillais dans la chambre de Marcie !

- Non, répliquai-je en levant les yeux au ciel.

- Qu'est-ce que tu cherchais ?

- Rien, dis-je en tirant sa casquette de ma poche avant de la lui lancer. Tiens, ça c'est à toi.

- Tu es entrée dans sa chambre pour la récupérer ?

- Ne te fais pas d'idées.

- Alors, reprit-il en mettant la casquette, tu sautes ?

Je baissai les yeux, terrifiée par la distance qui me séparait du sol. J'éludai en demandant :

- Pourquoi tu m'appelais ?

- Je t'ai perdue de vue et je voulais m'assurer que tu allais bien.

Il parut sincère, mais je savais qu'il mentait bien.

- Et le Coca, tout à l'heure ?

- Le calumet de la paix.

Je ne pouvais plus reculer. Je glissai avec précaution vers le rebord. Mon coeur faisait des bonds dans ma poitrine.

- Si tu ne me rattrapes...

Patch leva les bras. Je fermai les yeux et me laissai tomber du toit. Je sentis mon corps fendre l'air et en une seconde, j'étais contre lui. Durant quelques instants, je fus incapable de bouger, étourdie par ma chute, mais pas seulement. Sa présence était familière, solide, rassurante. J'avais envie de m'aggriper à lui, d'enfouir mon visage au creux de son épaule et de ne plus jamais le lâcher.

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-Ne sois pas ridicule ! coupa-t-elle. Scott et toi êtes de vieux amis. Tu l'as connu bien avant Patch.

-Attends, dis-je, la mémoire soudain plus claire, c'est lui qui essayaut de me faire avaler des cloportes !

-Et toi, tu ne l'as jamais forcé à jouer aux Barbie, peut-être ?

-Il y a une légère différence.

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" Il m'embrassa et je répondis avec une ardeur presque féroce. Je passai mes mains dans ses cheveux, l'attirant toujours plus près. Pressant mes lèvres contre les siennes, je lui rendit un baiser chaotique, furieux, désespéré. Les sentiments contradictoires et complexes que j'avais éprouvés depuis notre rupture s'évanouissaient, noyés par un besoin farouche d'être auprès de lui. "

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J'avais fait quelques pas seulement lorsqu'on m'attrapa par un pan de ma blouse. Je me retournais, pensant que Patch n'en avait pas fini avec moi ou, plus terrifiant encore, qu'il s'apprêtait à braver l'interdit pour m'embrasser.

Mais c'était Scott qui se tenait derrière moi, l'air béat. Il écarta une mèche sur mon visage et se pencha vers moi, posant ses lèvres sur les miennes. Son baiser avait un goût de menthol. Je voulus le repousser, mais après tout, je me moquais que Patch nous voie. J'avais moi aussi le droit de passer à autres chose. Puisqu'il n'avait pas de scupule à se consoler dans les bras de Marcie, je ferais de même avec Scott.

Je remontais mes mains le long de son torse et les croisai sur sa nuque. Saisissant l'occasion, il ressera son étreinte en dessinant la courbe de mon dos. Pour la première fois, j'embrassai quelqu'un d'autres. Patch était lent, assuré et prenait son temps. Scott, lui, était plus empréssé et maladroit. C'était différent, nouveau... mais pas tout à fait désagréable.

-Ma chambre? me murmura-t-il à l'oreille en glissant ses doigts dans les miens pour m'attirer dans le couloir.

Je levais les yeux vers la cuisine et surpris le regard de Patch. La main dans le cou, il paraissait figé, dans son geste comme si, perdu dans ses pensées, il m'avait soudain aperçue dans les bras de Scott.

Voilà ce que ça fait, pensais-je.

Curieusement, cette revanche ne me procurait aucune satisfaction. C'était petit et mesquin. Je n'aimais pas ce genre de jeux, les coups bas pour se venger ou ménager son amour-propre. Mais une douleur lancinante me rongeait, et c'est elle qui me poussa à suivre Scott.

Il ouvrit la porte de sa chambre d'un coup de pied et éteignit la lumière, nous plongeant dans l'obscurité. Je jetai un regard au lit superposé, puis à la fenêtre. La vitre était fendue. Dans un moment de panique, j'imaginai me glisser par la fente et disparaître dans la nuit. Ce qui signifiait probablement que je m'apprêtais à comettre une erreur monumentale. Avais-je réellement l'intention d'aller jusqu'au bout, uniquement dans le but de prouver quelque chose à Patch ? Etait-ce le bon moyen de montrer l'ampleur de ma douleur et de ma colère ? Je ne me reconnaissais plus ?

Scott me prit par les épaules pour m'embrasser plus fougueusement. J'évaluai mes options. Je pouvais expliquer à Scott que je me sentais mal, que j'avais changé d'avis. J'aurais simplement pu lui dire non.

Il retira son tee-shirt et l'envoya dans un coin de la pièce.

-Euh..., balbutiai-je.

Je promenai mon regard dans la pièce à la recherche d'un échappatoire et réalisai que la porte avait dû se rouvrir, car une ombre masquait le flot de lumière venu du couloir. Lorsque l'ombre s'avança et referma la porte, j'écarquillai les yeux.

Patch saisit le tee-shirt de Scott et le lui jeta à la tête.

-Qu'est-ce que..., bafouilla Scott en se r'habillant à la hâte.

-Ta braguette, siffla Patch.

Scott remonta d'un coup sec la fermeture éclair.

-Qu'est-ce que tu fous là? cria-t-il. Sors de là, tu es dans ma chambre!

-Tu es dingue? lançais-je à Patch.

Le regard de Patch se braqua sur moi.

-Tu ferais mieux de ne pas rester là. Pas avec lui, lachà-t-il.

-Je ne vois pas en quoi ça te regarde.

Scott se planta devant moi.

-Laisse-moi m'en occuper.

A peine avait-il fait un pas que Patch lui envoya un coup de poing. Je perçus un craquement sourd.

-Qu'est-ce que tu fais ? hurlai-je. Tu lui as cassé la mâchoire ?

-Mmmmmh, gémit Scott en pressant sa main contre sa joue.

-Je ne lui ai pas cassé la mâchoire, mais s'il pose ne serait-ce qu'un doigt sur toi, je commencerai par là.

-Dehors ! ordonnai-je en désignant la porte.

Scott ouvrit et referma la bouche et grogna :

-Je vais te démolir.

Mais au lieu d'en profiter pour filer, Patch traversa la pièce en un éclair et poussa Scott vers le mur. Scott tentait de retrouver l'équilibre, mais Patch le poussa en avant, l'écrasant contre la cloison avant de se pencher à son oreille.

-Touche-la, souffla-t-il d'un ton menaçant, et tu le regretteras le restant de tes jours.

Avant de sortir, Patch me jeta un dernier regard.

-Il n'en vaut pas la peine. Et moi non plus, ajouta-t-il après un silence.

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...Je me returnai, sentant la chaleur de son corps envahir le mien. Patch releva mon menton et m'embrassa. Son baiser brûlant me fit frissonner de plaisir. Ses cheveux trempés exhalaient un vague parfum de savon. Mes lèvres mouilées glissèrent sur les siennes, et je frémis sous les gouttes glacées qui s'échappaient du plafond. Patch me serra contre lui avec une force qui ne fit qu'accroitre l'envie de me laisser aller dans ses bras.

Il aspira une gouttde pluie sur ma lèvre et je perçus son sourire tout contre ma bouche. Ses doigts écartèrent mes cheveux et il déposa un baiser au-dessus de ma clavicule. Il promena ses lèvre sur mon oreille avant de descendre vers mon épaule, qu'il mordilla.

Je passai mes doigts dans sa ceinture pour l'attirer plus près encore.

Patch enfouit son visagax de mon cou et ses mains glissèrent au bas de mon dos. Il poussa un profond soupir.

- Je t'aime, souffla-t-l dans mes cheveux. Je ne me rappelle pas avoir été plus heureux qu'aujour'hui.

-Comme c'est touchant.

une voix forte s'éleva du recoin le plus sombre de l'abri, près du mur.

- Emparez-vous de l'ange.

{...}

(Quand je commencerai à me battre, cours.)

Je compris alors qu'il n'avait pas réagi pour me parler, pour me permettre de fuir.

(Je les retiendrai. Toi, va t'en. Prends le 4x4. Tu te rappelles comment le faire démarrer avec les fils? Ne rentr pas chez toi. Attends dans la voiture jusqu'à ce qe je t'ai retrouvée...)

SWEET!!!

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Elle ôta la casquette, secoua sa crinière blonde et pressa le tissu contre son nez.

-Hmmm, minauda-t-elle. Est-ce qu'il ne sent pas divinement bon ?

-Hé, Nora, intervint Vee. Tu ne m'avais pas dit que Patch avait des poux, la semaine dernière ?

-Qu'est-ce que c'est, à ton avis ? poursuivit Marcie. Un parfum d'herbe fraîchement coupée ? Une épice exotique ? Ou peut-être... de la menthe ?

Je reposai violemment mon verre, éclaboussant le bar.

-Quelle conscience écologique, Marcie, renchérit Vee. Tu recycle les déchets de Nora.

-Un type sexy, ça se recycle sans problème. Les grosses vaches, beaucoup moins.

-Tu vas voir la vache, s'emporta Vee en prenant mon Coca pour le lui jeter au visage.

Mais au même moment, quelqu'un la bouscula et elle nous arrosa toutes les trois.

-Regarde ce que tu as fait ! cria Marcie qui renversa son tabouret. Une robe à deux cent dollars !

-Elle a perdu de sa valeur, on dirait. D'ailleurs, de quoi tu te plains ? Tu l'as probablement volée.

-Et alors ?

-Tu respires la pauvre fille, Marcie. Et rien n'est plus minable que le vol.

-Rien n'est plus gras qu'un double menton, répliqua Marcie.

-Tu es morte. Tu m'entends ? Morte, cracha Vee en la fusillant du regard.

Marcie se tourna vers moi.

-Au fait, Nora, autant que tu le saches : Patch m'a dit qu'il t'avait laissée tomber parce que tu n'étais pas assez provocante à son goût.

Vee lui donna un coup de sac à main.

-Hé ! cria Marcie en se frottant le crâne.

Pour toute réponse, Vee la frappa de nouveau. Sonnée, Marcie trébucha, mais se rétablit aussitôt.

-Espèce de petite...

-Ca suffit, intervins-je en écartant les bras pour les séparer.

Nous avions attiré l'attention et un attroupement s'était formé, enthousiasmé par la perspective d'un crêpage de chignons. Je me fichais pas mal de Marcie, mais pas de Vee. Si une bagarre se déclenchait avec Basso dans le coin, tout cela risquait fort de finir au poste. Ses parents n'apprécieraient pas qu'elle fasse le mur et encore moins qu'elle passe la nuit en prison.

-Allez, on se calme, repris-je. Vee, va chercher la voiture, on se retrouve dehors.

-Elle m'a traité de grosse vache et je vais la tuer. Toi-même, tu étais tentée, répliqua Vee, le souffle court.

-Et comment tu comptes me tuer ? ironisa Marcie. Tu vas t'asseoir sur moi, c'est ça ?

Et là, tout tourna à la catastrophe. Vee saisit le deuxième verre de Coca sur le bar et leva le bras pour viser Marcie. Celle-ci fit mine de détaler, mais se prit les pieds dans le tabouret renverséne et s'étala de tout son long. Je me tournai vers Vee, espérant calmer le jeu, mais un violent coup de pied derrière le genou me fit tomber à mon tour. Avant que j'ai pu comprendre ce qui m'arrivait, Marcie s'était jetée sur moi.

-Et ça, c'est pour m'avoir piqué Tod Bérot, cracha-t-elle avant de m'envoyer un coup de poing dans l'oeil.

Je poussai un cri et pressai ma paume contre ma paupière.

-Tod Bérot ? m'écriai-je. Mais enfin de quoi tu parles ? C'était en Cm2 !

-Et voilà pour avoir publié une photo de moi sur le site du lycée avec un énorme bouton sur la figure.

-Ca n'était pas moi !

Bon, j'avais peut-être eu mon mot à dire sur le choix de la photo, mais je n'avais pas été la seule. Et d'ailleurs, comment Marcie pouvait-elle encore m'en vouloir un an après !

-Et ça, c'est pour ta traînée de... ! hurla-t-elle.

-Tu es folle !

Cette fois, je parai le coup et réussis à atteindre un tabouret que je renversai sur elle. Elle le repoussa et, avant que j'aie pu me redresser, saisit le verre d'un badaud et me jeta le contenu à la tête.

-Oeil pour oeil... siffla-t-elle.

J'essuyai mon visage ruisselant de Coca. Ma paupière me lançait et je sentais le bleu s'étendre sous mon oeil, certaine qu'il laisserait une trace violacée. Le soda collait à mes cheveux, ma plus belle blouse était en lambeaux et je me sentais démoralisée, vaincue, rejetée... Patch avait choisie Marcie et elle me le faisait bien sentir.

Si mes sentiments ne pouvaient excuser mon geste, ils l'expliquaient en partie. Je ne savais pas me battre, mais instinctivement, mon poing se serra et je visai sa mâchoire. Elle resta quelques secondes immobile, hébétée. Je la vis ensuite reculer, les doigts pressés sur sa joue, bouche bée. Enhardie par mon petit succès, je me jetai sur elle, mais quelqu'un m'agrippa sous les bras et me remit debout.

-Va t'en d'ici tout de suite, souffla Patch à mon oreille en m'entraînant vers la sortie.

-Je vais la tuer, dis-je en me débattant pour le contourner.

La foule nous entourait en scandant :

-Du sang ! Du sang !

Patch les écarta et me poussa vers les portes. Par-dessus son épaule, j'aperçus Marcie, le sourire satisfait, les sourcils levés, qui me tendait le majeur. Le message était clair : elle m'attendait au tournant.

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