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Malgré ma détermination à regarder droit devant, le grattement sur le papier à côté de moi m'intriguait. Que pouvait-il bien rédiger ? Il ne pensait tout de même pas que passer dis minutes assis à côté de moi suffisait à me connaître ? D'un seul bref coup d’œil, j'aperçus plusieurs lignes et son paragraphe croissait toujours. N'y tenant plus, je lui demandai :
- Qu'est-ce que tu écris ?
- Et elle parle français, termina-t-il en rajoutant une dernière ligne de sa belle écriture fluide.
Afficher en entier- Il faut aborder le sexe avec doigté, reprit le Coach.
- Baaah ! crièrent quelques clowns.
Afficher en entier- Je m'appelle Nora, entamai-je en souriant.
Son regard noir me transperça et les coins de ses lèvres se relevèrent. L'espace d'une seconde, mon pouls s'emballa et durant ce bref instant une ombre sinistre parut planer sur moi. Elle s'évanouit aussitôt, mais je ne pus le quitter des yeux. Son sourire n'avait rien d'amical. Il n'augurait que des ennuis. Il les garantissait, même.
Afficher en entier- La science est une enquête, répéta le Coach en se frotta,t les mains. La science exige que nous devenions des détectives.
[...]
- Et pour bien enquêter, il faut s'entraîner, poursuit-il.
- Comme pour le sexe, lança un nouvel amuseur du fond.
La classe étouffa un rire tandis que le Coach se tournait vers l'agitateur.
- Ca, ça ne fera pas partie de vos devoirs pour aujourd'hui.
Afficher en entier-Quelques petites questions et je m'en vais.
-"Crétin" lut Patch en s'appuyant sur sa queue de billard "cancer du poumon" c'est prémonitoire peut-être?
Je m'éventai avec ma feuille.
-J'imagine que tu contribue à la puanteur ambiante? Alors combien de cigares ce soir? Deux? Trois?
-Je ne fume pas.
Il avait l'air sincère, mais je n'y croyais pas.
Mmmh hmm, marmonnai-je en posant ma feuille sur le tapis, entre deux boules. Je cognais accidentellement l'une d'elles en écrivant "cigares confirmés" sur la troisième ligne.
Tu chamboules la partie, remarqua Patch sans cesser de sourire.
Croisant son regard, je ne pus m'empêcher de l'imiter-brièvement.
En ta défaveur j'espère. Ton plus grand rêve?
J'étais particulièrement fière de cette question. Elle demandait réflexion, et le déstabiliserait.
-T'embrasser.
Afficher en entierSans le vouloir, je frémis et repris de justesse l'équilibre.
Le rire de Jules résonna, aussi insidieux qu'un murmure glacé.
- A toi de décider : une chute mortelle ou une balle de révolver, ça m'est égal.
- Il y a pourtant une différence, répondis-je en levant lentement mon poignet pour lui montrer ma marque. Je suis ta descendante. Si je me sacrifie, Patch deviendra humain et tu disparaîtras. C'est écrit dans le livre d'Hénoch.
Le regard de Jules parut s'éteindre. Il me dévisageait, pétrifié, suspendu à mes lèvres. A son expression, je vis qu'il hésitait. Lorsque son visage s'empourpra, je compris qu'il avait choisi de me croire.
- Espèce de..., cracha-t-il.
Il se glissa vers moi à une vitesse vertigineuse, cherchant à tâtons le révolver coincé à sa ceinture.
Je sentis les larmes monter. Avant d'avoir pu hésiter, je plongeai dans le vide.
Afficher en entierVas-y, dit-il calmement. Mais rappelle-toi : les gens changent, pas le passé.
Afficher en entier« Il saisit ma main et tira sur ma manche, recouvrant complètement mon poing. D’un geste tout aussi furtif, il fit de même avec l’autre manche. Maintenue par l’extrémité de mon pull, j’étais incapable de me libérer. J’ouvris la bouche pour protester, mais il m’attira à lui.
Soudain, il me hissa sur la plan de travail. Nos deux visages étaient maintenant à la même hauteur. Il me fixait, sous la visière de sa casquette, mais je n’apercevais que ce sourire mystérieux, envoûtant. C’est là que je compris : depuis quelques jours déjà, ce fantasme s’était invité dans mon esprit.
Laisse-moi voir tes yeux.
Les mots m’échappaient sans que je puisse les retenir.
Il fit pivoter sa casquette de côté. Je me glissai sur le rebord du plan de travail. Mes jambes pendaient contre les siennes. Une petite voix cherchait à m’arrêter, mais je la renvoyai aussitôt dans un recoin de ma tête.
Il posa les mains sur le comptoir, presque contre mes cuisses. La tête penchée de côté, il s’approcha. Il exhalait une odeur boisée, un parfum d’herbe après la pluie, qui m’entêtait.
Je pris deux inspirations erratiques. Non. Quelque chose n’allait pas. Je ne voulais pas ça. Pas avec Patch. Il me terrifiait. Cette angoisse avait bien sûr quelque chose de délicieux, mais aussi d’effroyable. D’inexplicable.
Tu ferais mieux d’y aller, soufflai-je. Oui, il faut vraiment que tu y ailles.
Allez où? murmura-t-il contre mon épaule. Plutôt par ici ? Ou par là?
Il promena ses lèvres à la naissance de mon cou. Mon cerveau ne semblait plus en état de former de pensées cohérentes. Patch avait franchi la ligne de ma mâchoire et remontait lentement sur ma peau…
Je ne sens plus mes jambes, dis-je soudain.
Ca n’était pas vraiment un mensonge. Des fourmillements me parcouraient entièrement le corps, y compris les jambes.
Je pourrais remédier à cela.
Ses mains glissèrent sur mes hanches.
La sonnerie de mon portale me fit bondir. Je le sortis de ma poche. » (p.124-127 Editions du masque).
Afficher en entierL'infirmière leva les yeux au ciel.
- ça recommence
- Vous voulez entendre une blague vaseuse? Répéta Vee
- Dit toujours
- Mettez vos bottes et c'est parti!
Afficher en entierIl effleura chacun de mes doigts du bout des lèvres, sans me quitter des yeux.
-A quoi me servirait d'être humain, sans toi ?
Spoiler(cliquez pour révéler)Les larmes roulèrent sur mes joues et il m'attira à lui, reposant ma tête contre sa poitrine.
Réplique de Patch pour Nora. Nora POV.
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