Extraits

-Tu ne crains rien avec moi, me souffla Patch en caressant mes bras.

Après un instant de silence, je repris:

-Ce qui nous mène ou?

-Ensemble, répondit-il en croisant les doigts avec un regard interrogatif.

-On se dispute souvent.

-Mais on se réconcilie souvent.

Saisissant ma main, il déposa la bague offerte par mon père au creux de ma paume. Il embrassa mes doigts en la referment.

-J'avais l'intention de te la rendre plus tôt, mais elle n'était pas terminée.

J'examinai la bague. A l'interieur, je reconnus le coeur gravé, mais de part et d'autre du symbole, deux noms avaient été ajoutés. Nora et ...

Je levais les yeux vers lui.

-...? C'est ton vrai nom?

-On ne m'a plus appelé comme ça depuis très longtemps, murmura-t-il en caressant mes lèvres du bout du doigt.

Nora et patch:

"-j'ai promis à Scott de lui approter un verre d'eau.

-Tu passe beaucoup de temps avec un type pas très net.Et je sais de quoi je parle.

-J'oubliais que tu es un expert en la matière.

-Je suis content de voir que l'ironie de te va toujours aussi bien, mais je suis sérieux.Sois prudente.

-Merc pou le conseil, mais je suis un grande fille."

Il retira son tee-shirt et l'envoya dans un coin de la pièce.

-Euh..., balbutiai-je.

Je promenai mon regard dans la pièce à la recherche d'une échappatoire et réalisai que la porte avait du se rouvrir, car une ombre masquait le flot de lumière venu du couloir. Lorsque l'ombre s'avança et referma la porte, j'écarquillai les yeux.

Patch saisi le tee-shirt de Scott et le lui jeta à la tête.

-Qu'est-ce que...,bafouilla Scott en se rhabillant à la hâte.

-Ta braguette, siffla Patch.

Scott remonta d'un coup la fermeture Eclair.

-Qu'est-ce que tu fous là? cria-t-il. Sors de là, tu es dans ma chambre !

-Tu es dingue? lançais-je à Patch.

Le regard de Patch se braqua sur moi.

-Tu ferais mieux de ne pas rester là. Pas avec lui, lâcha-t-il.

-Je ne vois pas en quoi ça te regarde.

Scott se planta devant moi.

-Laisse-moi m'en occuper.

A peine avait-il fait un pas que Patch lui envoya un coup de poing. Je perçus un craquement sourd.

-Qu'est-ce que tu fais? hurlais-je. Tu lui as cassé la mâchoire ?

-Mmmmmh, gémit Scott en pressant sa main contre sa joue.

-Je ne lui ai pas cassé la mâchoire,mais s'il pose ne serais-ce qu'un doigt sur toi, je commencerai par là.

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- Vee? souflais-je.

- Où es-ru? répondit-elle dans le vacarne de la musique.

- Tu crois qu'un jour, tu pourras me débarasser de ce cabot?

- Comment?

- Tâche d'être inventive.

- En lui donnant du poison?

J'épongeai mon front avec le dos de ma main.

- J'imaginais plutôt l'enfermer dans le placard...

- Tu veux dire, LE TOUCHER?

- Vee!

- ça va, ça va. Je vais trouver une solution.

Trente seconde plus tard, la voix de Vee résonna dans la chambre de Marcie.

- Hé, Marcie, lança-t-elle par-dessus les aboiement incessants du molosse. Je ne voudrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais la police est en bas. Apparemment, ils ont reçu des plaintes pour tapages nocturnes. Je les laisse entrer?

(...)

Je pressais mes paumes contre la vitre, mais elle refusais de s'ouvrir. J'eus beau pousser des toutes mes forces, elle ne bougea pas.

(...)

Des bruits de pas résonnèrent devant l'entrée et je me penchai, priant pour trouver Vee sous le portique. Horrifiée, j'aperçus Patch qui s'approchait du 4X4. Dos à moi, il composa un numéro sur son portable avant de le coller à son oreille. Moins de deux secondes plus tard, mon téléphone se mit à sonner dans ma poche. Avant que j'ai pu le lancer dans les buissons, Patch se retourna.

Il leva lentement les yeux et, lorsque son regard se posa sur moi, je regrettai que Boomer ne m'ait pas dévorée toute crue.

- C'est drôle, on parle toujours de voyeurs, jamais de voyeuses.

Même dans la pénombre, je devinai qu'il souriait.

- Arrête de rire, répliquai-je, les joues cramoisies. Descends moi de là.

- Saute.

- Hein?

- Je te rattrape.

- Tu es dingue ou quoi? Grimpe à l'échelle et ouvre-moi la fenêtre. Ou va chercher une échelle.

- Je n'ai pas besoin d'échelle. Saute. Je ne te lâcherai pas.

- Tu parles.

- Tu veux mon aide, oui ou non?

- Tu appelles ça de l'aide? sifflai-je excédée.

Il fit tourner ses clés autour de son doigt et feignit de s'éloigner.

- Espèce de pauvre type! Reviens ici!

- Pauvre type? Ca n'est pas moi qui espionne aux fenêtres des gens.

- Je n'espionnais personne, répondis-je. Je...Je...

Trouve quelque chose, Nora!

Le regard de Patch se promena vers la fenêtre et, soudain, son visage s'éclaira. Il rejeta la tête en arrière en éclatant de rire.

- Tu fouillais dans la chambre à Marcie!

- Non, répliquai-je en levant les yeux au ciel.

- Qu'est-ce que tu cherchais?

- Rien, dis-je en tirant sa casquette de ma poche avant de la lui lancer. Tiens, ça c'est à toi.

- Tu es entrée dans sa chambre pour la récupérer?

- Ne te fais pas d'idéees.

- Alors, reprit-il en mettant la casquette, tu sautes?

Je baissais les yeux, térrifiée par la distance qui me séparait du sol. J'éludai en demandant:

- Pourquoi tu m'appelais?

- Je t'ai perdue de vue et je voulais m'assurer que tu allais bien.

Il parut sincère, mais je savais qu'il mentait bien.

- Et le Coca, tout à l'heure?

- Le calumet de la paix.

Je ne pouvais plus reculer. Je glissais avec précaution vers le rebord. Mon coeur faisait des bons dans ma poitrine.

- Si tu ne me rattrape pas...

Patch leva les bras. Je fermais les yeux et me laissait tomber du toit. Je sentis mon corps fendre l'air et en une seconde, j'étais contre lui. (...)

Patch passa l'une de mes mèches derrière mon oreille.

- Tu retourne à la fête? souffla-t-il.

Je secouai la tête.

- Je te ramène, dit-il en désignant le 4X4 du menton.

- Je suis avec Vee. Je vais sans douter rentrer avec elle.

- Mais est-ce que Vee passera chez le traiteur chinois?

(...)

- Un dîner, rien de plus, lui dis-je, comme pour mieux m'en convaincre.

De Vee à Nora, page 265

- Mon goût du risque s'arrête là où la mission suicide commence. Lorsqu'il s'apercevra que c'est toi, ça risque d'être explosif.

Sur le parking, je retrouvais Vee courbée en deux, haletante, la chemise trempée de sueur .

- Bravo pour la diversion.

Elle releva la tête, le visage cramoisi.

-T'as déjà essayé de courir après une voiture ?

souffla-t-elle.

-Je n'ai pas fait tellement mieux. Je n'ai rien trouvé d'autre que faire semblant de l'inviter à la soirée du Solstice.

-Qu'est-ce que tu as inventé ?

-Que j'étais trop timide pour lui demander directement et qu'il m'avait surprise en train de lui laisser un petit mot sur son bureau.

-Si j'avais su, j'aurais couru plus vite. J'aurais adoré voir ça.

"(...)Marcie interrompit notre négociation en sortant de l'ombre d'un pas léger, un grand saladier en verre à la main. Elle nous regarda l'une après l'autre.

-Je t'avais proposé de venir, me lança-t-elle, mais je n'ai jamais invité ta copine.

-Moi aussi je suis contente de te voir, siffla Vee.

Marcie l'observa des pieds à la tête.

-Tu ne suivais pas un régime débile par couleur ? Pas très efficace. Quant à toi, ajouta-t-elle en se tournant vers moi, l’œil au beurre noir te va à ravir.

-Tu as entendu ce que j'ai entendu, Nora ? s'écria Vee.

-Je crois bien que oui, répondis-je.

-On aurait dit...un chien qui pète, non ?

-C'est ça, confirmai-je.

-Ha ha, très drôle, répliqua Marcie, le regard mauvais.

-Ça recommence ! renchérit Vee. Cette pauvre bête l'a tout l'air de faire de l'aérophagie (...)"

_Fou de toi, oui.

_Patch!

_Ne t'en fais pas. Nous avons un peu de temps.

_Comment peux-tu en être certain?

Il recula de quelques pas, une main sur la poitrine.

_Vraiment, Nora, ton manque de confiance en moi me blesse.

_C'est drôle, on parle toujours de voyeurs, jamais de voyeuses.

Même dans la pénombre, je devinai qu'il souriait.

_Arrête de rire, répliquai-je, les joues cramoisies. Descends moi de là.

_Saute

_Hein?

_Je te rattrape

_Tu es dingue ou quoi? Grimpe à l'étage et ouvre moi la fenêtre. Ou va chercher l'échelle.

_Je n'ai pas besoin d'échelle. Saute. Je ne te lâcherai pas.

_Tu parles.

_Tu veux mon aide oui ou non?

_Tu appelles ça de l'aide? sifflai-je, excédée.

Il fit tourner ses clés autour de son doigt et feignit de s'éloigner.

_Espèce de pauvre type! Reviens ici!

_Pauvre type? ça n'est pas moi qui espionne aux fenêtres des gens.

D'accord, j'étais une sale gamine égoïste. Message reçu. Je scrutai le bosquet, de l'autre côté de la route. J'attendis qu'un frisson d'angoisse confirme mes soupçons, mais rien ne bougea. Une légère brise estivale caressa les arbres portant le chant des grillons. Sous le rayon de lune argentée, le bois paraissait calme et paisible. Patch n'avait absolument rien aperçu dans ce bois. Il s'était détourné à cause de ces trois mots énormes, stu-pides, que je n'avais pas pu réprimer. Quelle mouche m'avait piquée ? Ou plutôt, quelle mouche l'avait piqué, lui ? Avait-il pris ses jambes à son cou pour éviter de me répondre ? J'en étais presque certaine. Et voilà pourquoi je m'étais retrouvée là, plantée comme une idiote, à regarder son 4x4 s'éloigner