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-Non, il me faut du sucre. Beaucoup de sucre. De la barbe à papa.
Ce dont j'avais vraiment besoin, c'était d'une gomme. Assez grosse pour effacer toute trace de Patch de mon existence. Et en particulier, cette histoire de télépathie. Je frissonnai. Comment pouvait-il faire cela ? Et pourquoi avec moi ? A moins que... je ne l'aie imaginé. Tout comme j'avais imaginé cet accident de voiture.
Afficher en entierLe wagon choisi par Patch arborait quatre visuels. Le premier représentait une horde de démons cornus arrachant les ailes d'un ange au supplice. La suivante montrait l'ange sans ses ailes, debout sur une pierre tombale, surveillant un groupe d'enfants. Sur le troisième panneau, l'ange s'était rapproché des bambins et pointait du doigt une petite fille aux yeux verts. Dans le quatrième et dernier décor, le spectre de l'ange S'imprimait sur celui de la petite fille. Ses yeux n'étaient plus verts, mais noirs, son sourire avait disparut et deux cornes lui avaient poussé, comme pour les demons de la première illustration. Un croissant de lune argenté surmontait les visuels.
Afficher en entier-On dirait que c'est à nous, déclara-t-il en désignant la plate-forme. Je franchis le tourniquet. Deux wagonnets seulement restaient libres : le tout premier et le tout dernier.sans hésiter, Patch se dirigea vers l'avant du train.
Rénové ou non, le cheminement des rails ne m'inspirait guère confiance.il n'était plus de la première jeunesse et le bois des traverses portait clairement les stigmates du climat extrême du Maine. Les décorations sur les côtés n'arrangeaient rien.
Afficher en entierInvolontairement, je jetai un regard à Patch. L'avor à mes côtés me consolait quelque peu. Il me sourit.
-Tu as peur, mon ange ?
J'agrippai la barre d'appui du wagon tandis qu'il plongeait en avant. Un rire nerveux m'échappa. Le train dévala la pente à une vitesse infernale. Mes cheveux volaient au vent, presque dressés sur ma tête. Virant brutalement sur la gauche, puis sur la droite, le fracas métallique du wagon résonna sur les rails. J'avais l'impression de sentir mon ceur se soulever er retomber au gré des cascades. Je baissai les yeux, cher- chant à poser le regard sur quelque chose de stable. C'est là que je m'aperçus que ma ceinture s'était - détachée.
Afficher en entierLa vraie question était : est-ce que c'est dangereux ?
-Non, répliqua Patch, comme s'il répondait à mes deux interrogations. Tu es nerveuse, ajouta-t-il en riant. Détends-toi.
Il démarra et la brusque accélération me surprit. Je me tenais à un morceau de sa chemise, tâchant d'éviter tout contact, mais aussitôt, je passai mes bras autour de sa taille. Sur l'autoroute, il prit de la vitesse et, les jambes crispées contre la selle, j'effleurai ses hanches. Je priai pour qu’il ne l'ait pas remarqué.
Afficher en entierQuelle mouche m'avait piquée ? J'avais été à deux doigts de l'embrasser. D'embrasser ce type qui s'insinuait à loisir dans mes pensées. Qui m'avait sauvée d'une chute mortelle du haut de l'Archange - de cela, j'en étais certaine, même si je n'avais aucune explication cohérente. Avait-il suspendu le cours du temps ? M'avait-il rattrapée au vol ? Car s'il pouvait communiquer par la pensée, peut-être.. oui, peut-être était-il capable de choses plus incroyables encore.
Afficher en entierLa lingerie affriolante n'était pas vraiment indiquée dans mon état. Trop suggestive. Je songeais aux baiser. À celui de Patch. Je fermai les yeux et me rejouai encore et encore cette soirée passée ensemble. Sa main sur ma jambe. Ses lèvres sur mon cou. Vee me tira de ma rêverie en me jetant un string turquoise avec imprimé léopard.
- Ça t'irait comme un gant. Évidemment, il faudrait que tu aies des fesses comme les miennes pour le remplir.
Afficher en entierJe récupérai mon livre de biologie dans mon casier et rejoignis le labo. Patch n'était pas encore là. Il avait pour habitude d'arriver à la dernière minute, mais ce jour-là, la sonnerie retentit et le cours commença sans qu'il eût pointé le bout de son nez. J'observai le siège vacant à côté du mien, tandis qu'une petite voix me soufflait que son absence pouvait être liée à l'agression de Vee. Quelle coïncidence, il manquait les cours le lendemain même de l'incident ? Impossible d'ignorer ce frisson d'angoisse ressenti juste avant d'apercevoir cette mystérieuse silhouette de l'autre côté de la rue. annonçait généralement la présence de Patch.
Afficher en entier-Je m'approchais du cimetière, comme convenu, quand soudain j'ai entendu des bruits de pas qui me rattrapaient. Je me suis retournée, puis tout s'est passé très vite. Je l'ai vu sortir un revolver et se jeter sur moi. Comme je l'ai expliqué à la police, dans ces moments, ça n'est pas le pragmatisme qui règne. On ne se dit pas : « Regarde bien son visage », mais plutột : « Bon Dieu de bon Dieu, ce barjo va me descendre ! » Le type a poussé un grognement et m'a frappée trois ou quatre fois avec la crosse, avant de filer avec mon sac.
Afficher en entier-Attends un peu, intervins-je, perplexe. C'était un homme ? Tu as aperçu son visage ?
- Évidemment que c'était un homme. Il portait des lunettes de ski, mais il m'a semblé apercevoir ses yeux. Gris foncé.
Je crus que mon ceur avait cessé de battre. Le même individu... Celui qui s'était jeté sur le capot de la Neon. Maintenant, j'en étais certaine. Je ne l'avais pas rêvé : Vee venait de me le prouver. Et toutes les traces de l'accident, qui avaient semblé se volatiliser... cela non plus, je ne l'avais peut-être pas inventé. Non seulement ce type était bien réel, mais il se promenait toujours dans la nature. Si les dégâts de la Neon n'avaient pas été le fruit de mon imagination, que s'était-il passé ce soir-la ? Ma vision, ou mes souvenirs avaient-ils été... altérés ?
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