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— Vous me paraissez tous étranges, répondit Syl sur un ton badin. Sauf Roc, qui est un parfait gentilhomme.
— Il te prend pour un dieu. Tu ne devrais pas l’encourager.
— Pourquoi pas ? Je suis un dieu.
Il tourna la tête et lui lança un regard noir tandis qu’elle s’asseyait sur son épaule.
— Syl…
— Ben quoi ? C’est vrai ! (Elle sourit et leva les doigts comme pour pincer quelque chose de minuscule.) Un petit fragment de dieu. Vraiment tout petit. Maintenant, tu as la permission de t’incliner devant moi.
— Difficile à faire quand tu es assise sur mon épaule, marmonna-t-il.
Afficher en entier— Très bien. Êtes-vous prête à m’apprendre ce qu’est cette grande escroquerie?
— Dalinar Kholin, annonça Shallan. Son fils est fiancé à une femme de Jah Keved.
Tyn haussa les sourcils.
— Alors ça, c’est curieux. Et cette femme ne va pas arriver?
— Pas lorsqu’il l’attend, dit Shallan.
— Et vous lui ressemblez?
— On peut dire ça.
Afficher en entierRefuser d’expliquer des secrets aux jeunes gens les rend encore plus enclins à se fourrer dans le pétrin.
Afficher en entierComment vous débrouillez-vous avec le ragoût ?
Affreusement mal mon capitaine. Je suis capable de faire brûler du bouillon.
Dans ce cas, vous serez à égalité avec la plupart des cuisiniers militaires.
Afficher en entierC'était une forme de faible intelligence, de faible capacité. Ils s'en servaient maintenant pour épier les humains. Autrefois, son peuple ne connaissait que cette forme et celle d'accouplement.
Demid parcourut quelques pages, déplaça une pile.
- Venli a raison, Eshonai. C'est un risque que nous devons courir.
- Nous pourrions négocier avec les Aléthis, insista Eshonai.
- Dans quel but ? demanda Venli, cette fois encore sur Septicisme, tandis que ses sprènes d'épuisement se dissipaient enfin et s'éloignaient en tourbillonant à la recherche de sources d'émotions plus fraîches. Eshonai, tu répètes constamment que tu veux négocier. Je crois que c'est parce que les humains te fascinent. Crois-tu qu'ils te laisseront aller librement parmi eux ? Une personne qu'ils perçoivent sous la forme d'un esclave rebelle ?
- Il y a des siècles, intervint Demid, nous avons échappé aussi bien à nos dieux qu'aux humains. Nos ancêtres ont abandonné la civilisation, le pouvoir et la force afin d'assurer leur liberté. Je refuse d'y renoncer, Eshonai. La forme de tempête... avec elle nous pourrons détruire l'armée aléthie.
Afficher en entierEshonai inspecta le bouclier-tempête qu'elle portait dans le dos, puis pris dans sa poche la sphère contenant le sprène capturé par Venli et se cala sur le Rythme de Résolution.
L'heure était venue.
Les vents se levèrent et firent pression contre elle comme l'empêcher d'avancer. Elle sentit et entendit la tempête approcher. Le sol tremblait, l'air grondait. Une rafale glacée charria vers elle des fragments de feuilles, pareils à l'éclaireur d'une armée qui approcherait en chargeant et dont le vent hurlant serait le cri de bataille.
Elle ferma très fort les yeux.
La tempête la percuta.
Afficher en entierLa pièce étouffante, remuante et bruyante lui sembla soudain très lointaine. Le haut-prince Sadeas traversa l’ombre de Jasnah, qui pointait distinctement vers la lampe à sphères accrochée au mur tout proche. Absorbé par la conversation avec son compagnon, Sadeas ne remarqua rien. Jasnah regarda fixement cette ombre – la peau soudain moite, l’estomac noué, comme lorsqu’elle était au bord de la nausée. Pas maintenant. Elle chercha une autre source lumineuse, une explication. Voyait-elle quoi que ce soit ? Non.
Afficher en entierRaison même pour laquelle Jasnah avait exprimé publiquement ses opinions.
Elle longea la grande table où s’agglutinait la délégation parshendie qui discutait dans sa langue cadencée. Bien que cette fête soit donnée en leur honneur, et en celui du traité qu’ils avaient signé avec le père de Jasnah, les Parshendis ne semblaient pas d’humeur festive, ni même joyeuse. Ils paraissaient nerveux. Mais, bien sûr, ils n’étaient pas humains et leurs réactions se révélaient parfois étranges.
Afficher en entierContrairement à Dalinar, Jasnah s’attirait des regards insistants. Ils la suivaient avec la constance des mouches s’accrochant à la viande pourrie, accompagnés de murmures évoquant des bruits d’ailes. S’il y avait une chose que la cour aléthie appréciait encore plus que le vin, c’étaient les commérages. Tout le monde s’attendait à ce que Dalinar succombe à l’appel de l’ivresse lors des festins – mais la fille du roi qui admettait être hérétique ? Ça, c’était nouveau.
Afficher en entierJasnah se détourna de la haute table et poursuivit son chemin. Elle avait rendez-vous avec un assassin et se réjouissait de quitter cette pièce étouffante, empuantie par le mélange de parfums trop nombreux. Un quartet féminin jouait de la flûte sur une plateforme surélevée qui faisait face à la cheminée, mais la musique était depuis longtemps devenue assommante.
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