Extraits

D'ordinaire, je suis presque toujours capable de dire quand quelqu'un me fait de l’œil, mais pas avec Percy car nous avons toujours été assez tactiles entre nous. C'est injuste. Aujourd'hui, au bout de tant d'années, comment lui dire de ne plus me toucher sans lui expliquer pourquoi ? Je ne vais pas clore une conversation par un simple : Au fait, ça t’ennuierait de ne plus poser les mains sur moi comme tu l'as toujours fait parce que, à chaque fois, ça me fend un peu plus le cœur ? Surtout qu'au fond, j'aimerais plutôt lui dire : Au fait, tu veux bien continuer à me toucher, voire, à ne jamais arrêter, et tant qu'on y est, et si tu me déshabillais et qu'on grimpait au lit ?

Si toute l'Angleterre venait à sombrer dans la mer et que je possédais le seul bateau disposant d'une dernière place pour un passager, c'est lui que je sauverais. Et s'il était déjà mort noyé, je ne prendrais probablement personne à sa place. Sans lui, je n'aurais pas grand intérêt à continuer.

Je tends le bras et promène mon annulaire sur sa bouche dans une caresse. J'hésite à ajouter un clin d’œil à ce geste, ce qui, j'en conviens, serait excessif, mais j'ai toujours pensé que la subtilité été une perte de temps. La chance sourit aux charmeurs.

- Du calme, mon chou, on vient à peine de se rencontrer, dis-je en lui faisant un clin d’œil.

Il me gifle d'un revers de main en plein menton, et le choc est si rude que j'en perds presque pied. Je porte précipitamment une main à ma joue, celle-là même que Percy embrassait quelques instants plus tôt.

- Espèce de pervers, maugrée-t-il.

Et le désir qui monte en moi… Si vous saviez. Rien que d’y penser, j’en ai le vertige. L’alcool a juste ce qu’il faut d’emprise sur moi : manifestement, la zone de mon cerveau d’ordinaire prompte à réfréner mes pires instincts d’un judicieux Du calme, l’ami, réfléchis, a déjà pris congé pour la soirée. Ainsi, quoique parfaitement conscient de la terrible limite que je m’apprête à dépasser, j’embrasse Percy sur la bouche.

Le matin du départ, je me réveille au lit avec Percy. L’espace d’un instant troublant, je ne sais plus très bien si nous avons passé la nuit ensemble… ou ensemble.

God bless the book people for their boundless knowledge absorbed from having words instead of friends.

“There is nothing good about watching another man claim your ship because your skin is too dark to do it yourself," he says, each word a glancing wound. "So in future, you needn't demand apologies on my behalf.”

“He raises his head. "You're nothing like your father, Monty. For a start, you're far more decent than he is."

I'm not sure how, after all the terrible things I've done, he can possibly mean that. "You might be the only person left on earth who thinks me decent."

Between us, I feel his knuckles brush mine. Perhaps it's by chance, but it feels more like a question, and when I spread my fingers in answer, his hand slides into mine.

"Then everyone else doesn't know you.”

It occurs to me then that perhaps getting my little sister drunk and explaining why I screw boys is not the most responsible move on my part.