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- Pourquoi ? Pourquoi transporter une dépouille humaine dans ce lieu sacré ? s'étonna le chancelier.
Qu'on ait déposé un cadavre ensanglanté dans l'église le choquait plus plus que le meurtre. Il est vrai que c'était une fille de peu. [...] Devant l'autel, ils le hissèrent et l’étalèrent, le ventre ouvert bien visible, toutes entrailles dehors.
- Filons ! ordonna le chef, tandis que le complice caché dans l'église se signait discrètement, espérant que le Seigneur pardonne leur sacrilège.
Afficher en entierPuis il se morigéna. A Rome également les juifs des deux sexes pratiquaient la science médicale avec talent. Barons et prélats s'abandonnaient d'ailleurs sans scrupule aux soins de cette race lorsqu'ils étaient blessés ou malades, alors que le reste du temps ils en disaient pis que pendre. [...] il n'était point besoin de chapelle pour prier, et l’Église de Rome ne ressemblait en rien à ce qu'avait souhaité le Christ pour le salut des hommes.
Afficher en entierLe chanoine n'osa poursuivre et Guilhem ne put retenir un sourire sarcastique. Décidément les catholiques le surprendraient toujours. Les religieux se montraient toujours fins casuistes quand il s'agissait d'assouvir leurs instincts !
Afficher en entierJe ne comprends rien à cette croisade. Pourquoi les barons du Nord s'en prennent-ils aux cathares qui sont de bons chrétiens ? Que ne vont-ils pas en Terre sainte tuer les infidèles ? Les cathares ne font de mal à personne et vénèrent Dieu autant qu'eux.
Afficher en entier- La croisade vise à faire rentrer les hérétiques dans le sein de l’Église, et non à les massacrer. Or, c'est bien ce que feront ces bandes d'estropiats, se hérissa Guilhem.
- Vous avez raison, messire, mais les refuges d’hérésie où j'expédie les ribauds sont des bourgs bien défendus sur lesquels ils se briseront les griffes. Personne ne les plaindra, s'ils sont exterminés.
Ainsi l’Église, qui avait exigé cette croisade, se débarrassait de ses plus insupportables fidèles en les faisant meurtrir par les prétendus hérétiques qu'elle voulait combattre ! Le cynisme des religieux chrétiens était infini, songea Jehan avec effarement.
Afficher en entierLa guerre contre l'hérésie servait surtout de prétexte à des changements de suzeraineté. En vérité, la lutte était entre Toulouse et Bordeaux.
Afficher en entierSeules les malaventures tempéreraient sa mélancolie.[...]C'est ce jour qu'elle devint sa maîtresse. Ce fut sa façon de l'aider, la seule magie qu'elle connût.
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