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« Pourquoi ? Pourquoi tu m’as sauvé la vie ?

-  Pourquoi n’aurais-je pas dû le faire ? lui répondis-je d’un ton que je voulais apaisant.

-  J’étais pourtant prêt à mourir.

-  Mais ce n’était pas ton heure, mon ami. Ils t’ont torturé, battu et certainement humilié. Tu méritais ta vengeance, et je t’ai donné cette possibilité. A toi de voir ce que tu souhaites en faire.

-  Je te suis dorénavant redevable, répondit-il en baissant la tête en signe de respect. Où que tu ailles, je te suivrai. Quel que ce soit le danger qui te menace, je te protégerai. Une vie pour une vie, conclut-il en relevant les yeux pour les replonger dans les miens.

-  Non, dis-je d’un ton calme mais ferme. Tu ne me dois rien. »

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Spoiler(cliquez pour révéler)" Attend, tu veux que je sois la femme alpha de ton clan sans pour autant être ta femme c'est ça?" " Si on veux marmonna-t-il

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Le lendemain matin, je me réveillai sereine et reposée. Finalement, avec mes sens pourtant restés en alerte, j’avais passé une nuit agréable et la qualité de la literie y était certainement pour beaucoup. Je me décidai pour une douche rapide avant de descendre rejoindre la cuisine. A peine dans le couloir, j’entendais déjà le bruit des conversations qui se tenaient en bas. Je pris une bonne inspiration et me dis que de toute façon, il allait bien falloir que je montre le bout de mon nez, à un moment, ou à un autre. Lorsque je passai le pas de la porte de la cuisine afin de glaner un petit déjeuner, c’étaient une bonne dizaine de paires d’yeux curieux qui m’accueillirent. Je me fis la réflexion que tous n’avaient pas l’air si commodes que ça.

 

La première à prendre la parole fut Abbie, qui se leva précipitamment et m’enlaça avec chaleur.

 

-  Skye ! Je suis si contente que tu sois restée. Nous avions peur que tu t’enfuies. Jay m’a dit que tu avais passé une partie de la nuit dans un des arbres et que tu attendais certainement le bon moment pour te sauver. Tu ne sais pas à quel point je te suis reconnaissante de m’avoir sauvée de leurs griffes hier.

-  Bonjour Abbie, lui répondis-je. En fait, je n’avais pas l’intention de me sauver hier soir, j’avais juste besoin de prendre un bon bol d’air, ajoutai-je avec le sourire

 

Décidemment, j’aimais bien cette fille. Elle semblait chaleureuse et très sympathique. Dans un autre contexte, j’aurais pu essayer de m’en faire une amie, si seulement je pouvais me le permettre.

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- Les femmes, renchérit Nikolaï qui se trouvait également présent, elles ne sont jamais satisfaites, sauf lorsqu’elles sont dans mon lit bien sûr ! Skye, tu devrais te prendre un amant vampire, ils sont bien meilleurs que les changeurs !

- La ferme Nikolaï, claqua Calum qui se trouvait deux mètres derrière lui.

- Ah ! Ce que j’aime le taquiner, rajouta-t-il en me regardant.

J’étais presque certaine de l’avoir vu rajouter un clin d’œil dans ma direction.

- Nikolaï, sois certain que je préfèrerais mourir dans d’atroces souffrances plutôt que de laisser me toucher un cadavre, suceur de sang, même aussi sexy que toi, lui répondis-je. Laisse tomber Don Juan, tu n’as aucune chance avec moi. Pour une fois, soit un vampire efficace et occupe-toi donc de persuader ce foutu Conseil de nous livrer Drix le Lycan.

A mon étonnement, je vis Calum sourire en entendant ma riposte.

- Ne t’inquiètes pas, ma chérie, nous avons obtenu une audience chez eux dans deux jours. Et tu peux te rassurer, je suis un vampire efficace dans tous les domaines !

- On verra, répondis-je. Quand j’aurai ce type entre les mains pour lui arracher l’adresse où sont retenues leurs prisonnières, je t’accorderai peut-être le droit d’embrasser mon petit orteil pendant un quart de seconde.

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-La balle a atteint son coeur, je dois intervenir tout de suite avant qu'il ne soit trop tard.

Je posai ma main sur sa blessure et laissa échapper une plainte.

-Merde! Elle est en argent, soufflai-je morte d'inquiétude.

Je fis donc la seule chose qui restait à faire si je voulais le sauver. Je posai mes mains sur sa poitrine et fermai les yeux. Je me contenterai de toutes mes forces sur le centre de mon énergie vitale et tissai mentalement un lien entre mon coeur et celui de Calum. Lorsque ce lien fut matérialisé, je laissai courir de larges brides de mon Q.I. vers lui afin de l'en nourrir avant que son propre coeur ne lâche prise.

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« On risque d’y passer le reste de la nuit », déclara Nikolaï. « Si tu es trop fatigué, tu peux toujours rentrer chez toi », répliquai-je. « Ne te méprends pas, chérie. Je voulais juste dire que s’il est un tant soit peu doué de ses mains, on risque d’attendre longtemps. Mais je suis certain qu’il n’égalera pas mes performances, sinon on risquerait d’y passer plusieurs jours », ajouta-t-il en riant. « Ne dit-on pas que ce sont ceux qui en parlent le plus, qui en font le moins ? » demandai-je d’un air innocent.

J’entendis les autres s’esclaffer. Même Calum ne put y résister.

« Ma chère, qu’ai-je donc bien fait pour mériter autant de haine ? » « Tu existes, tout simplement. Si seulement tu étais moins arrogant, moins frimeur, moins dragueur et moins con, j’arriverais peut-être à tolérer un peu plus ta présence envahissante … mon cher », argumentai-je. « Ça y est, mon cœur est brisé », répondit-il. « Vu que tu n’en a plus depuis longtemps, ça ne peut pas te faire grand mal », soufflai-je. « Tu as raison », répondit-il en riant. « Mais tu restes toujours un défi bien alléchant. » « Oublie », dis-je. « Tu n’as aucune chance, même si tu étais le dernier mâle sur terre. » « Dommage, au moins, j’aurai eu le mérite d’essayer. »

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"Pourquoi ? Pourquoi tu m’as sauvé la vie ?

- Pourquoi n’aurais-je pas dû le faire ? lui répondis-je d’un ton que je voulais apaisant.

- J’étais pourtant prêt à mourir.

- Mais ce n’était pas ton heure, mon ami. Ils t’ont torturé, battu et certainement humilié. Tu méritais ta vengeance, et je t’ai donné cette possibilité. A toi de voir ce que tu souhaites en faire."

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- Encore trente secondes de plus, chérie, et on te laissait sur le carreau.

- Va-te-faire voir le transylvanien, retourne donc dans ton cercueil et lâche-moi les baskets !

- Désolée, chérie, mais ma présence est indispensable pour que l’Audience ait lieu. Tu devras supporter mon corps torride d’Apollon à tes côtés pendant tout le voyage. Crois-tu que tu pourras y résister ? Tu sais les vampires sont très réputés pour attirer les femmes comme des aimants.

- Eh bien, je ne dois pas être magnétique alors, parce que tu me fais autant d’effet qu’un steak beaucoup trop cuit.

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Je finis même par m’assoupir jusqu’à ce que je sente Shadow se relever et se mettre à feuler. Alarmée, je me réveillai de suite et me redressai pour scruter les alentours autour de moi.

Shadow était mon familier. Il était comme mon capteur psychique, plus sensible aux vibrations du monde invisible, et son attitude défensive m’indiquait qu’il y avait, là tout de suite, une présence négative auprès de moi. Je compris immédiatement pourquoi il réagissait ainsi, Calum, Erik et Solène venaient de s’approcher de nous. Et j’étais certaine que Shadow avait détecté les ondes plus qu’agressives de la louve. Plus le groupe s’avançait vers nous, plus mon chat se changeait en un petit félin prêt à bondir sur sa proie.

- Du calme, Shadow. Ce n’est rien, le rassurai-je en le caressant le dos.

Mais rien n’y fit, il continua à feuler et à cracher en direction de Solène qui accompagnait les deux Alphas.

- Quelle idée d’avoir un chat au beau milieu d’un clan de changeurs prédateurs, se moqua-t-elle tout en coulant un regard langoureux vers Calum. Je pensais les Felidae plus intelligentes que ça. - Je te conseille de la fermer, rétorquai-je d’un ton acerbe. Bizarrement, tu es la seule personne ici qu’il n’apprécie pas. Pour une louve, je te pensais plus intelligente que ça pour oser insulter une sorcière en présence de son familier !

Les yeux remplis de colère, elle ouvrait déjà la bouche pour répliquer quand Erik l’interrompit d’un ton sans appel.

- Suffit, Solène ! Tu es une invitée ici et à ce titre, tu es priée de respecter tous les membres de ce clan.

Sentant l’aura indignée de son Alpha, la louve ferma la bouche et ne répondit mot.

- Excuse le comportement de mon lieutenant, Skye. Elle n’a visiblement pas pris la mesure quant à celle à qui elle s’adressait. Solène a un tempérament fougueux mais elle a tendance à oublier qu’elle doit se tenir face à une Alpha. Il est vrai toutefois que tu es la seule que nous ayons eu le plaisir de rencontrer. - J’avais remarqué, en effet, répondis-je tout en continuant à calmer Shadow. Qu’elle prenne garde cependant, la prochaine insulte pourrait lui valoir de terminer en torche humaine sans que je ne l’ai fait exprès, ajoutai-je en la provoquant.

Elle ne pipa mot cependant, non sans me renvoyer un regard qui m’aurait foudroyée sur place si elle en avait eu la capacité.

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- Vous voulez nous aider ? Dans ce cas, expliquez-moi dans quelle mesure est-ce qu’un suceur de sang prêt à s’enflammer à la lueur du soleil va bien pouvoir faire pour nous?

Le vampire éclata d’un rire sonore et tout en pointant un doigt sur Calum, il lui dit :

- Elle est tellement rafraichissante. Je comprends maintenant pourquoi tu es charmé, mon ami.

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