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Bientôt, le sang des héros rougira l'océan, les traîtres révéleront leur vrai visage et les frères prendront les armes pour s'affronter. Mais n'est-ce pas le cas durant toutes les guerres?
Afficher en entier"...Tant qu'il y a de la pierre sous nos bottes et un cœur dans notre poitrine, nous sommes chez nous."
Afficher en entierCertaines choses gagnaient à ne pas être réveillées.
Afficher en entierKral acquiesça et s'éloigna. Mycelle n'avait pas voulu révéler le nom de la barge qu'emprunterait son groupe. Tol'chuk et Mogweed emboîtèrent le pas au montagnard.
- Attendez !
Elena se précipita vers Kral, lui passa les bras autour de la taille et se serra très fort contre lui. Le montagnard était si costaud qu'elle n'arrivait pas à en faire complètement le tour. Elle appuya sa joue contre son large estomac.
- Reviens-moi, chuchota-t-elle à sa ceinture.
Ne pleure pas, Elena, dit Kral d'une voix enrouée. (Il lui tapota la tête de sa main valide, puis se dégagea et s'accroupit devant elle.) Quand les nomades lèvent le camp d'hiver, ils ne se font pas d'adieux larmoyants. Ils se disent juste : "To'bak nori sull corum."
Elena s'essuya les yeux.
-Qu'est-ce que ça veut dire ?
Kral posa un doigt sur la poitrine de la jeune fille.
- Tu seras dans mon cœur jusqu'à ce que les routes nous ramènent l'un vers l'autre.
Elena renifla. Parce qu'elle se sentait incapable d'articuler le moindre son, elle se contenta de hocher la tête et d'étreindre de nouveau le montagnard. Puis elle se tourna vers les autres.
Tandis qu'elle se serrait contre lui, Tol'chuk lui chuchota à l'oreille :
- Je veillerai sur eux. Il ne leur arrivera rien.
Afficher en entier"- Ces mains ne sont pas des malédictions. Ces mains sont tes ailes. Comme un oisillon qui, en équilibre précaire au bord du nid, hésite à se lancer dans le vide, tu finiras par surmonter ta peur et par apprendre à voler. Sans ses ailes, le faucon ne serait pas le faucon. Sans ta magie, tu ne serais pas ce que tu es. Ne redoute jamais ce qui te permettra de t'élever au-dessus des autres.
- Mais ... je n'ai rien demandé, gémit-elle
- Tu n'est plus une enfant, Elena. Dans la vie, il arrive parfois que des responsabilités te tombent dessus alors que tu n'es pas préparée à les assumer. Grandir, c'est accepter le fardeau de ces responsabilités et les porter de ton mieux - faire ce qui doit être fait, que ça ta plaise ou non."
Afficher en entierMais qu'est-ce qui est le plus cruel : savoir ou ne pas savoir ?
Afficher en entierParfois, les mots sont le sang d'un peuple.
Afficher en entierNé dans les flammes, à l'ombre des ailes des dragons ainsi débuta le sombre voyage.
Afficher en entier- Que se passe-t-il? aboya Er'ril.
Cassa Dar était toujours agenouillée au bord de l'eau. Sa peau ridée dégoulinait de sueur, et ses épaules tremblaient dépuisement. Accroupi près d'elle, Jaston lui avait posé une main pleine de sollicitude dans le dos.
- Cesse de lui crier dessus ! cracha-t-il en foudroyant le guerrier du regard. Ne voit tu pas qu'elle est à bout de forces ?
- Jaston, nous avons besoin de savoir: Elena est-elle toujours vivante? demanda Mycelle, qui se tenait à coté d'Er'ril.
- Oui, croassa la sor'cière. Elle est en train de fuir. Je fais mon possible pour alimenter sa bulle d'air et retarder son poursuivant. (Des larmes coulèrent sur ses joues.) Je suis désolée. Je ne voulais pas mettre sa vie en danger. Mais mon peuple...
Secouée par de gros sanglots, elle ne put achever sa phrase.
Jaston lui frotta le dos.
- vous ne pouviez pas savoir. Inutile de culpabiliser. (Il leva les yeux vers Er'ril.) Et toi, si tu veux qu'elle sauve la gosse, soutiens-la au lieu de l'accabler!
Er'ril ravala une réplique cinglante. Le Maraîchin avait raison. Pour l'instant, la sécurité d'Elena dépendait de Cassa Dar, et, même si cela le contrariait, il n'avait pas d'autre choix que de l'accepeter. Incapable d'imaginer la bataille qui faisait rage sous les eaux noires du lac, il pria pour le salut d'Elena et lui envoya mentalement tout son soutien.
Les minutes s'écoulèrent, interminables. Les cris de frustration que réprimait le guerrier ne tardèrent pas à lui brûler la gorge. Ses mains se mirent à trembler. Au fil de leur long voyage, Elena avait pris beaucoup d'importance à ses yeux. Il ne la considérait plus seulement comme une sor'cière et l'unique espoir d'Alaséa. En cet instant d'impuissance absolue, il devait mettre qu'il n'éprouvait pas juste une inquiétude paternelle à son égard.
Er'ril déglutit. Il ne voulait pas nommer l'autre sentiment que la jeune fille lui inspirait. Ce n'était pas le moment. Il devait se tenir prêt a intervenir en cas de besoin.
A ses pieds, Cassa Dar gémit.
- Je ne peux pas l'arrêter. J'essaie de la ralentir, mais sa peau de pierre est plus venimeuse que tout mes poisons. Et, quand je tente d'infiltrer mes lianes par le trou dans sa tête, il les arrache avant qu'elles puissent prendre racine.
- et Elena? s'enquit Er'ril- sans crier cette fois.
- Elle remonte vers nous... Mais le garde noir la poursuit, et il gagne du terrain.
Le guerrier serra les dents et tira son épée. Mycelle avait déjà dgainé les siennes, et fardale grondait en fixant la surface du lac.
Er'ril brandit sa lame d'argent.
"Reviens-moi, Elena ! Vite !"
Afficher en entier"Ma longue improductivité ne naît pas du désir de m'éterniser en ce monde, mais de la terreur qui me paralyse à l'idée de ce que je dois écrire. Il est certaines blessures que même le baume du temps ne parvient pas à guérir."
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