Extraits

"La vie vous soumettra à de nombreuses épreuves, [...] et vous ne devrez jamais faire marche arrière. Avancez, toujours, même si vous devez vous tromper. Et si vous vous trompez et que vous faites du mal à quelqu'un, demandez pardon. Demander pardon et reconnaître une erreur est la chose la plus difficile qui soit. Si par contre quelqu'un vous fait du bien, souvenez-vous-en toujours. Montrer sa gratitude est tout aussi compliqué."

"Vous savez, à votre âge j'avais plein de rêves.Je dois vous avouer que je n'en ai réalisé aucun, cependant je n'ai jamais cessé d'y croire. Rappelez-vous toujours que nos rêves d'enfants sont notre seule richesse. C'est le moteur de notre vie, la seule force qui nous pousse à aller de l'avant quand les choses tournent mal. Réaliser vos rêves d'enfants doit être votre seul but. N'oubliez jamais qu'être adulte n'est qu'une apparence, et que le petit homme que vous étiez vivra toujours en vous."

Je sais, je vous ai déjà raconté la fin et, du coup, vous n'avez plus envie de poursuivre votre lecture.

Alors, comme le suspense est gâché - de toutes façons maintenant vous avez acheté ce livre, et vous arrêter à la page serait assez contrariant-, je vais aussi vous donner le nom de l'assassin.

Presque tous les jours, en traversant le Trastevere, je m'arrêtais à la pâtisserie d'Oscar qui se trouvait sur le chemin. Quelques mots sur le temps et la politique, puis mon beau-père préféré me tendait un beignet chaud et parfumé sans que je l'aie demandé. ce n'était pas la peine.

Cette boule sucrée en main, je m'asseyais à la petite table sur le trottoir devant l'entrée de la boutique.(...)

C'étaient les cinq meilleures minutes de la journée. Le sucre qui se dépose sur mes lèvres, prêt à être léché, la croûte dorée qui résiste juste une fraction de seconde avant de céder et de laisser mes dents s'enfoncer vampiriquement dans la pâte onctueuse, les passants pressés et anonymes que j'observe comme des acteurs sur scène.(...)

Ma " pause-beignet " est un secret qui reste entre moi, mon beau-père et le moineau.

Une des plus belle choses de la vie, ce sont les petites prises de bec familiales qui débordent d'intimité et d'affection. Nous continuons à glisser sur la Via Aurelia comme sur un tapis roulant, et je suis un conducteur heureux.

Ce livre raconte comment j'ai vécu les cent derniers jours de mon passage sur terre en compagnie de l'ami Fritz.

Et comment, contre toute attente et toute logique, ces jours là ont été les plus heureux de ma vie.

Antonio et Carla s’étaient connus cet après-midi-là, à la surprise-partie organisée pour l’anniversaire d’un cer‑ tain Manrico, un intello obèse et transpirant de Frascati qui faisait en vain la cour à maman depuis le collège. Elle venait de décliner son invitation à danser un slow sur les notes langoureuses d’un jeune Elton John, et quand elle vit papa qui la fixait de loin, elle manqua de s’étouffer avec un canapé thon-tomate-mayonnaise. Papa était, en effet, le genre de type face auquel on pouvait s’étouffer avec un canapé thon-tomate-mayonnaise.