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Extrait ajouté par anonyme 2018-09-06T12:33:43+02:00

"Ici Quarterback. La balle est en jeu. Je répète : le Livreur se déplace. Confirmez.

- Confirmé." La voix de Bobby Quinn grésilla dans son oreille. "Les deux signaux sont clairs."

De l'autre côté de la rue, le square était sous contrôle et avait l'air aussi peu attirant que d'habitude, avec les branches noires des arbres élagués qui se balançaient dans le vent. Quelques âmes intrépides s'étaient regroupées près de l'entrée de l'immeuble le plus proche, se balançaient d'un pied sur l'autre en tirant sur leur cigarette. Le trafic des voyageurs à l'entrée de la station Metro Center était dense et régulier. Une rangée de distributeurs de journaux, rouge vif, orange et jaune courait le long d'un mur assez bas. A son extrémité, un homme en fauteuil roulant tendait des prospectus aux passants.

Cooper garda un air désinvolte et baissa le ton de sa voix. "Dieu, qu'est-ce qu'on a ?

- Le Livreur progresse vers le nord sur la 13ème.

- Vue dégagée ?

- Dieu voit tout, mon fils."

Tout est en place. Tu es sur le point de te rapprocher encore un peu plus de la capture de l'homme le plus dangereux d'Amérique.

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Extrait ajouté par Odlag 2017-03-18T17:42:20+01:00

"[...] Les gens ne veulent pas la vérité, en fait. Ils veulent la sécurité, de jolis gadgets électroniques et un réfrigérateur plein. [...] Tu penses que je veux que les anormaux soient micropucés ? Tu penses que j'aime les académies ? je les déteste, je hais tout ça. mais nous sommes en très large infériorité numérique. Les gens normaux ont peur, et les gens qui ont peur sont dangereux. Le fait est que nous, les anormaux, les Brillants, les surdoués, les tordus, nous ne survivrions pas à une guerre. Nous perdrions.

- Peut-être, dit-elle. Mais peut-être qu'il n'y aurait pas de guerre si des gens comme vous n'allaient pas répéter à la télévision qu'il y en a une."

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Extrait ajouté par Odlag 2017-03-18T17:36:07+01:00

John Smith n'est pas un simple tordu plein de rancune. C'est peut-être un sociopathe, mais c'est également un maître d'échecs, l'équivalent d'Einstein au niveau stratégie.

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Extrait ajouté par lelette1610 2016-06-23T21:56:09+02:00

L'invité de l'émission de radio venait de dire qu'une guerre se préparait. Il avait dit cela comme s'il l'attendait avec impatience, et Cooper, sans manteau et frissonnant dans la soirée déserte, se disait que ce type était un trou du cul...

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Extrait ajouté par Jean-Bernard 2016-04-14T14:36:04+02:00

Tout le monde était gentil, mais il ressentait le même malaise que dans toutes les fêtes. Les menus propos n'étaient pas son truc, et il n'avait pas le chic pour raconter des histoires. Il fallait un don pour transformer sa vie en suite d'anecdotes savamment enchevêtrées, et il ne le possédait pas.

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Extrait ajouté par Jean-Bernard 2016-04-14T14:33:42+02:00

- C'est mieux que la façon dont ils m'appelaient à l'école.

- C'était quoi ?

- Le Monstre, la plupart du temps. Du moins, jusqu'à ce que j'aie des seins.

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Extrait ajouté par Lady_maud 2015-05-16T18:13:38+02:00

Il sourit. "Qu'est-ce qui te tracasse ?

- C'est au sujet de Kate. "

Il se raidit, son instinct de protection paternel imaginant les pires hypothèses possibles pour compléter un phrase qui commençait pas : C'est au sujet de Kate. "Qu'y a-t-il ?

- Elle a rangé ses jouets aujourd'hui. "

C'était une déclaration si ingénue qu'il faillit en rire, tant son esprit débordait de supputations comme : C'est au sujet de Kate, elle est tombée et s'est cogné la tête. C'est au sujet de Kate, le voisin l'a touchée. C'est au sujet de Kate, elle a une méningite. " Et alors ? Elle aime que les choses soient ordonnées. Comme beaucoup de filles.

- Je sais.

- Toi aussi, tu aimes que les choses soient rangées. Regarde ce salon." Il fit un geste pour désigner les photos encadrées, parfaitement alignées et exemptes de poussière, le tapis parfaitement à sa place, le canapé, le petit panier où étaient rangées les télécommandes sur la table basse. "Elle essaie simplement de faire comme maman."

Natalie le fixa longuement. "Suis-moi." Elle se mit debout et se dirigea vers l'arche de la cuisine.

"Où...

- ... Viens. "

A contrecœur, Cooper se leva en emportant son verre de vin. Il la suivit, traversant la cuisine puis le jardin d'hiver, qui servait aussi de salle de jeux. Trois des murs étaient en verre. Sur le quatrième, Natalie avait peint une fresque, une scène du Livre de la jungle, le gros ours Baloo qui faisait la planche dans une rivière avec Mowgli allongé sur son torse. Elle était douée en tant qu'artiste ; jadis, elle remplissait des carnets entiers de croquis, à l'époque où, adolescents, ils croyaient que l'amour était une chose que l'on pouvait posséder. Natalie alluma le plafonnier. Le côté de la pièce réservé à Todd était chaotique, les couvercles des caisses à jouets étaient ouverts, un train se faisait attaquer par un panda en peluche, près d'une construction en Lego qui un jour peut-être serait un château.

La partie de Kate était rangée comme un bloc opératoire. Ses caisses à jouets étaient fermées et les dos de ses livres d'images semblaient avoir été alignés avec une règle. Une étagère basse contenait ses poupées et ses peluches : Raggedy Ann, un brontosaure, un camion de pompier, un crocodile en plastique, la Fée Clochette, un Goofy en peluche auquel il manquait un œil, une licorne dodue, un perroquet - tous en rang comme un détachement de marines.

" J'ai compris, dit-il. C'est rangé."

Natalie émis un son bref et aigu. " Parfois je ne te comprends pas, Cooper. "

Ce n'était jamais bon signe quand elle l'appelait par son nom. " Quoi ?

- Tu possèdes ces capacités incroyables. Il te suffit de regarder le relevé bancaire de quelqu'un, le genre de livres qu'il lit, son album photos de famille, pour savoir où il va s'enfuir et ce qu'il va faire. Tu es capable de traquer tes terroristes à travers tout le pays. Et là, tu ne vois vraiment rien ?

- Ça ne signifie rien.

- Ça ne signifie rien ? Ce n'est pas toi qui dis que pour comprendre comment pendent les anormaux, il te suffit de te concentrer sur le fait que le monde n'est qu'un ensemble de schémas ? Que tout le reste, don de nature émotionnelle, spatiale, musicale ou mathématique, est secondaire par rapport au fait que les Brillants sont plus enclins que n'importe qui d'autre à utiliser des schémas ?

- Laissons-lui du temps. Il y a une bonne raison pour que les tests ne soient pas obligatoires avant l'âge de huit ans.

- Je ne veux pas qu'on la teste, Nick. Je veux que nous affrontions ça, que nous prenions les choses en main. Je veux savoir ce dont elle a besoin.

- Nat, elle a quatre ans. Elle imite ce qu'elle voit. Ça ne veut...

- Regarde ses animaux en peluche. " Natalie s'en approcha et les montra du doigt, mais ses yeux restèrent fixés sur lui. " ils ne sont pas simplement rangés. Ils sont rangés par ordre alphabétique. "

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Extrait ajouté par Didie6 2015-02-04T10:38:01+01:00

C'est l'année où le Dr Eugene Bryce avait publié une étude dans la revue scientifique Nature, dans laquelle il identifiait spécifiquement les Brillants, dont les plus âgés avaient alors six ans. A ce stade, ils constituaient une curiosité, un phénomène étrange que les gens s'attendaient à voir lié aux pesticides, aux vaccins ou à la dégradation de la couche d'ozone. Une anomalie passagère de l'évolution.

Vingt-sept années s'étaient écoulées depuis cette étude, et bien que des milliers d'autres aient été menées, on n'avait pas avancé le moins du monde dans la compréhension des causes de ce phénomène.

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