Extraits

« — Le forgeron du village m’a tout appris.

Ren cligna des yeux.

— Non.

— Si, dit Anik, croisant son regard, alors que les coins de ses lèvres esquissaient le début d’un sourire.

— Donc, ce puissant prince guerrier venu en secret d’une mystérieuse contrée lointaine, c’est le forgeron, laissa échapper Ren, incapable de se retenir.

Il leva théâtralement les bras au ciel, comme s’il avait été frappé d’une soudaine révélation. »

« Lorsque le prisonnier fit un pas dans la lumière, Ren en fit un en arrière. L’homme n’était pas moins intimidant ainsi.

Il était grand avec de larges épaules et une carrure puissante, quoique élancée. Ses cheveux bruns étaient retenus en arrière par une courte queue de cheval.

Les yeux de Ren glissèrent vers le bas. Le Basses-Terrien était torse nu, la peau dorée, et le tatouage que Thais avait mentionné recouvrait tout son avant-bras droit. Mais ce qui attira le plus l’œil de Ren, ce fut la cicatrice irrégulière qui courait verticalement de son aisselle vers sa clavicule, jusqu’en haut de son épaule. D’autres cicatrices, plus petites, parsemaient son torse et ses bras, mais aucune n’était aussi imposante que celle sur son épaule.

Ren ne s’attendait pas à ce qu’il soit si beau, mais il remarqua, avec un certain déplaisir, que le Basses-Terrien était plus grand et plus élancé que lui. »

Anik lui rendit son regard noir.

- Écoute-moi bien, skahli . Je ne suis pas ton ami et je ne veux pas être ami avec quelqu’un comme toi, alors laisse tomber ton baratin.

- Quelqu’un comme moi ? demanda Ren, les lèvres retroussées.

- Non, Hellic, je t’en prie…

Il avait besoin d’être auprès de son frère, il avait besoin de l’aider. Les mains se resserrèrent davantage.

- Enfermez-le dans sa chambre. Placez deux gardes à la porte.

- Personne ne veut d’un bâtard pour roi, lui rappela Ren, une main levée pour protéger ses yeux du soleil tout en regardant à l’horizon. Et je ne m’en plains pas. La royauté, ça demande beaucoup de travail. Tu aimes travailler dur, toi. Tu feras un très bon roi, fit-il avec un sourire en coin, le plus jeune levant les yeux au ciel.

“Bullshit,” Ren said, staring him down. “Who are you really?”

Anik paused and laughed, the sound muffled by all the bread he had stuffed in his mouth. He swallowed. “What, you think I must be some secret, powerful warrior prince of a mysterious, faraway nation for me to be able to beat you at sticks?” Anik smiled mockingly and shook his head, washing down the bread with water. “Maybe you should consider that you’re just too far up your own ass to want to believe you just got it handed to you by a simple farm boy.”

“He finds flaws in every part of me. My skills, my fighting style, my personality, my opinions. Even my flaws have flaws, apparently.”

Thais coughed into the palm of his hand and the sound made Ren look over his shoulder like a cat about to be caught with its paw in the milk. Little shit.

“I just saw some Skarlan guards unload a slave into the castle dungeon,” Thais said. “He wore more chains than a raging bull. He looked like a Lowlander. He had their tattoos all over his arm. I asked the guards who he was, but they wouldn’t tell me, not even when I told them I was a prince.” Thais puckered his lips in a bemused expression. “They were very rude. I want to know why they’ve brought him here.”

Ren narrowed his eyes. “And you want me to go and ask him what he’s doing here? Why are you so interested in a Lowlander? They’re dangerous – you should mind your own business.”

Thais just shrugged. “If you don’t do it, I’ll tell Father on you.”

“You’re a little shit,” Ren said, voicing his earlier thought aloud.

“So you’ll do it?”

“Fine,” Ren said, eager to get Thais to stop bothering him so he could escape his precarious hiding place behind the pillar.