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Elle avait admis à demi-mot être responsable de la situation et il fallait que je me défoule, peu importait comment.
Afficher en entierPère avait émis l’idée de possibles mythes perdus. Il avait suggéré que les humains d’une époque très ancienne, désormais révolue, avaient sans doute eu une foi différente de la nôtre. Puis il avait marmonné comme pour lui-même que le Panthéon n’avait peut-être pas toujours été tel qu’actuellement, que, peut-être, les créatures qui le composaient n’étaient pas les seuls êtres extraordinaires à peupler ce monde… Un blasphème. C’était d’ailleurs ce que j’avais répondu, coupant volontairement court à cet échange. Je savais ce que mon père sous-entendait, ce qu’il essayait de nous faire comprendre. Je refusais de l’entendre, voilà tout.
Afficher en entierSi Orion, l’Empereur-Dieu, était un être omniscient, capable de capter les émotions de chaque individu constituant son peuple, il avait pour principe de ne châtier que la rage et la rancœur, prémices de tout crime comme de toute dissidence. Ainsi, il permettait à ses sujets de vivre sereinement, et non dans l’appréhension permanente d’une de ces sanglantes insurrections ayant jadis – en des temps très reculés – nui à l’avènement de l’Empire. Ainsi, la paix était préservée. Ainsi était-ce le prix à payer pour vivre en harmonie et s’élever au sein d’une société sans cesse plus disciplinée, paisible et sage, telle que la souhaitaient nos extraordinaires souverains.
Afficher en entierAltaïr, mon petit frère de onze ans – aux cheveux blond pâle et dont les traits poupins commençaient à légèrement s’émacier –, laissa échapper sa fourchette dans son écuelle. Le choc du couvert contre le métal résonna brutalement dans le silence de notre modeste appartement, achevant de serrer nos gorges. — Nous avons offensé les divinités, balbutia-t-il. Ils viennent pour notre famille, cette fois, j’en suis sûr… — Ne laisse pas la peur te faire dire n’importe quoi, protesta Père en saisissant la main d’Altaïr pour la lui presser affectueusement – non sans une certaine fébrilité cependant. Nous n’avons commis aucun péché. Le doute est le propre de l’être humain, la base de chaque réflexion. La colère n’a pas pris nos cœurs. Pourquoi voudrais-tu que nous soyons punis ? — Je… j’ai ressenti de la colère, enfin, il me semble… bégaya Altaïr, une larme s’écoulant le long de sa pommette. Quand tu as insinué que les dieux ne sont peut-être pas exactement tels que nous le croyons…
Afficher en entierComme chaque dimanche soir, lorsque nous entendions le détachement des soldats impériaux quitter la Cathédrale d’Éternité, à quelques centaines de mètres de là, nous nous figeâmes tous autour de la table. J’avisai ma mère, assise à mes côtés, puis mon père, quand je me rendis compte que les pas ne s’éloignaient guère – contrairement à la plupart du temps –, mais se dirigeaient vers la Cité d’Acier, capitale de Cendrelune. Vers notre cité…
Afficher en entier« - Laissez-moi partir, gémit Céphise, cachant son visage dans ses paumes. Je vous en prie, je voudrais juste rentrer chez moi…
- Ça, c’est impossible, tranchai-je immédiatement. Tu as renoncé à ta liberté la nuit dernière, dès l’instant où tu as choisi de me défier, ne te souviens-tu pas ? »
Afficher en entierDans notre réalité, jamais je n'aurais le droit de nourrir le moindre sentiment à son égard, et ce simple constat m'était étrangement insupportable. Je ne voulais pas d'un tel monde.
Afficher en entierCe n’était peut-être qu’une infime étincelle, mais la mèche était allumée et je distinguais la flamme de l’indignation brûlant dans chacun des regards.
Afficher en entierCéphise m'est précieuse, c'est ainsi. AU fond de moi, bien que l'origine de ce lien m'échappe, je sais que je ne peux rien contre cela. C'est plus fort que moi, plus fort que tout...
Afficher en entierJamais un humain ne s'était adressé à moi de cette façon, jamais personne ne m'avait autant injurié qu'elle. Et cependant, je n'arrivais pas à lui en vouloir...
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