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Extrait ajouté par Biquet 2011-10-26T14:05:34+02:00

Chanson de fou (3)

Brisez-leur pattes et vertèbres,

Chassez les rats, les rats.

Et puis versez du froment noir,

Le soir,

Dans les ténèbres.

Jadis, lorsque mon coeur cassa,

Une femme le ramassa

Pour le donner aux rats.

- Brisez-leur pattes et vertèbres.

Souvent je les ai vus dans l'âtre,

Taches d'encre parmi le plâtre,

Qui grignotaient ma mort.

- Brisez-leur pattes et vertèbres.

L'un d'eux, je l'ai senti

Grimper sur moi la nuit,

Et mordre encor le fond du trou

Que fit, dans ma poitrine,

L'arrachement de mon coeur fou.

- Brisez-leur pattes et vertèbres.

Ma tête à moi les vents y passent,

Les vents qui passent sous la porte,

Et les rats noirs de haut en bas

Peuplent ma tête morte.

- Brisez-leur pattes et vertèbres.

Car personne ne sait plus rien.

Et qu'importent le mal, le bien,

Les rats, les rats sont là, par tas,

Dites, verserez-vous, ce soir,

Le froment noir,

A pleines mains, dans les ténèbres ?

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Extrait ajouté par Biquet 2011-10-26T14:05:34+02:00

Chanson de fou (1)

Le crapaud noir sur le sol blanc

Me fixe indubitablement

Avec des yeux plus grands que n'est grande sa tête ;

Ce sont les yeux qu'on m'a volés

Quand mes regards s'en sont allés,

Un soir, que je tournai la tête.

Mon frère ? - il est quelqu'un qui ment,

Avec de la farine entre ses dents ;

C'est lui, jambes et bras en croix,

Qui tourne au loin, là-bas,

Qui tourne au vent,

Sur ce moulin de bois.

Et Celui-ci, c'est mon cousin

Qui fut curé et but si fort du vin

Que le soleil en devint rouge ;

J'ai su qu'il habitait un bouge,

Avec des morts, dans ses armoires.

Car nous avons pour génitoires

Deux cailloux

Et pour monnaie un sac de poux,

Nous, les trois fous,

Qui épousons, au clair de lune,

Trois folles dames, sur la dune.

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Extrait ajouté par Biquet 2011-10-26T14:05:34+02:00

Chanson de fou (2)

Je les ai vus, je les ai vus,

Ils passaient, par les sentes,

Avec leurs yeux, comme des fentes,

Et leurs barbes, comme du chanvre.

Deux bras de paille,

Un dos de foin,

Blessés, troués, disjoints,

Ils s'en venaient des loins,

Comme d'une bataille.

Un chapeau mou sur leur oreille,

Un habit vert comme l'oseille ;

Ils étaient deux, ils étaient trois,

J'en ai vu dix, qui revenaient du bois.

L'un d'eux a pris mon âme

Et mon âme comme une cloche

Vibre en sa poche.

L'autre a pris ma peau

- Ne le dites à personne -

Ma peau de vieux tambour

Qui sonne.

Un paysan est survenu

Qui nous piqua dans le sol nu,

Eux tous et moi, vieilles défroques,

Dont les enfants se moquent.

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