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Avant même que les derniers feux du soleil aient tout à fait disparu, les éclairs dans le ciel confirmèrent que les combats se poursuivaient encore dans l’espace. Les trois hommes s’assirent sur les marches du Sphinx pour contempler le spectacle. Des explosions d’un blanc étincelant succédaient à des corolles rouges et à de soudaines traînées vertes ou orangées qui laissaient longtemps leur écho sur la rétine.
Afficher en entierCe que j'avais sous les yeux, c'était une représentation théâtrale du chaos total, une définition fonctionnelle du concept de confusion, une danse désordonnée à la gloire de la violence sinistre. C'était la guerre.
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Six adultes et un bébé au milieu d’un paysage hostile. Les flammes dansantes de leur foyer semblent bien peu de chose contre l’obscurité qui tombe. Au-dessus d’eux et devant eux, les collines environnantes se dressent comme des murailles tandis que, plus près, plongées dans les ténèbres de la vallée elle-même, les formes massives des Tombeaux du Temps semblent se rapprocher lentement au ras du sol, telles des apparitions dinosauriennes surgies de quelques époque antédiluvienne.
Afficher en entierElle reprit le sentier d’un pas vif, le laissant derrière elle. Le ciel était sans nuages, viride, barré de striures lapis. La plaine jonchée de blocs rocheux, devant eux, s’étendait en direction du sud-ouest jusqu’aux terres désolées qui laissaient place, à leur tour, aux dunes. Ils marchèrent en silence durant une demi-heure, séparés par cinq mètres et par leurs pensées. Le soleil d’Hypérion était une petite boule brillante sur leur droite.
Afficher en entierIl est vrai que rien ne sert une carrière d'artiste mieux que la mort et l'obscurité. Je l'ai toujours dit."
Afficher en entierLe jour où l'armada partit en guerre, c'est à dire le dernier jour de la vie normale que nous connaissions avant, je fus invité à une réception. On en donnait un peu partout, ce soir-là, sur plus de cent cinquante mondes du Retz, mais la seule qui comptait était celle-là."
Afficher en entier« Spenser Reynolds était d’une taille plutôt petite comparée à la moyenne du Retz, mais c’était un bel homme, aux cheveux bouclés coupés court, à la peau apparemment bronzée par un soleil généreux, mais légèrement dorée, en réalité, à la peinture corporelle. Ses vêtements et ses attributs ARNistes étaient d’un luxe voyant sans être tapageur, et son attitude dénotait un confiance sereine que beaucoup rêvaient d’afficher et que peu parvenaient à atteindre. Sa vivacité intellectuelle était visible de prime abord, son intérêt pour les autres sincère et son sens de l’humour légendaire. Je détestais aussitôt cet enfant de putain. »
Afficher en entierLa première chambre est de petite taille, pas plus de quatre mètres sur six. Les trois autres pèlerins ont posé leurs affaires contre le mur du fond et étalé des toiles et des couchages au centre du dallage glacé. Deux lanternes sifflent, jetant une lumière froide. Sol s’immobilise pour regarder autour de lui. — Le corps du père Hoyt est dans la salle voisine, murmure Brawne Lamia en réponse à sa question muette. Elle est encore plus froide que celle-ci. Sol prend place à côté des autres. Même à cette distance de l’entrée, il entend le crépitement du sable et de la neige contre la pierre. — Le consul va faire tout à l’heure une nouvelle tentative pour contacter Gladstone, explique Brawne Lamia. Il faut la mettre au courant de la situation. Martin Silenus se met à rire.
Afficher en entierGladstone prit place sur un banc au bord de la falaise et cueillit un brin d’herbe qu’elle se mit à mâchonner comme elle faisait souvent. Que se passait-il quand un monde à la population de cent mille personnes en équilibre délicat avec une écologie fragile se transformait en base de loisirs pour plus de quatre cents millions de citoyens durant la première décennie de son appartenance à l’Hégémonie ?
Réponse : ce monde était condamné à mourir. Ou, du moins, à perdre son âme, même si son écosphère continuait à fonctionner tant bien que mal. Les écologistes planétaires et les spécialistes de la terraformation maintenaient en vie une coque vide, ils empêchaient les océans d’étouffer complètement sous la pollution inévitable, les rejets industriels et les marées noires. Ils travaillaient à minimiser ou déguiser les nuisances sonores et les mille et un inconvénients apportés par le progrès. Mais l’Alliance-Maui que le consul avait connue dans son enfance, moins d’un siècle plus tôt, quand il avait gravi cette même colline pour assister aux funérailles de sa grand-mère, avait disparu pour toujours.
Afficher en entierIl faut que nous conservions l'espoir d'accéder à un niveau supérieur de conscience, d'évoluer jusqu'à un plan plus favorable que cet univers tissé d'indifférence.
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