Commentaires

Encore un joli coup de cœur. J'avais du mal à lâcher l'ambiance de la jungle. Qu'il est confortable de vivre toutes ces aventures sous sa couverture ! À chaque fois que je faisais une pause, je reprenais quelques instants plus tard en me disant "Allez, retour dans la jungle".

L'univers est à mon sens le point fort du roman. Mais, j'ai aussi apprécié la narration à la première personne d'un personnage plein d'ambivalence.

Des thématiques très intéressantes qui font fleurirent des émotions vives et crues durant toute la lecture.

J'ai eu de la misère à m'accrocher à la narration au début, Erik, notre personnage principal et narrateur, est familier et sec dans sa façon de penser. Ce qui en soit n'était pas du tout mauvais et presque trop réaliste si nous nous retrouverions dans de telles situations, mais je suis simplement plus habitué à une écriture légère et embellie. L'histoire, le « lore » sont venus atténuer ce point plus difficile, et j'ai fini par vraiment me laisser bercer ou plutôt secouer par l'aventure.

C'est une belle histoire de renaissance, d'acceptation de ses erreurs. J'ai eu les larmes qui me chatouillèrent plus d'une fois, mais je lisais en public alors...

Sur l'île tropicale de Cahor, Erik vit de combines jusqu'à ce qu'un historien l'embauche pour lui servir de guide dans la jungle pour étudier la société des Natiis. Mais le voyage ne va pas se passer comme prévu...

J'ai beaucoup aimé toute la première partie du roman. Nous sommes dans un autre monde (qui ressemble au notre sur de nombreux points) d'où la classification fantasy de ce livre. Il y a de l'aventure et de l'action. Je me sentais un peu en mode Indiana Jones 😂 Bêtes sauvages, types louches et mystères millénaires vont se croiser dans cette jungle oppressante (qui m'a fait penser aux romans de Brussolo que j'adore) !

L'auteur fait aussi l'exploit de me faire aimer le personnage principal, un type plutôt louche et peu recommandable. En fait, il m'a touchée, il m'est devenu sympathique au fil des pages. Pareil pour l'historien, alors que c'était encore moins gagné pour lui.

La seconde partie m'a moins plu, même si elle abordait des thèmes très intéressants comme le pardon ou la rédemption. Mais aussi celui de la colonisation, du rapport colonisés-colons, de la propriété de la terre et de l'héritage culturel... En fait pour moi il y avait trop de différence entre les 2 parties, comme une cassure et ça m'a un peu sorti du roman.

Bref, une bonne lecture, qui mêle aventures et réflexions et utilise la fantasy pour critiquer sans pointer du doigt des sociétés en particulier.

Une très bonne lecture !

J'ai beaucoup apprécié l'univers créé par l'auteure. Découvrir la civilisation et les différentes légendes liées au peuples des Natiis apporte de la magie à cette lecture. Cette histoire fait également écho à des problématiques actuelles, telles que le pillage des ressources naturelles par l'homme au détriment des peuples autochtones, une inéluctable perte des traditions ancestrales, un "oubli" des lieux de culte.

Les personnages sont complexes et attachants, ils évoluent au cours du récit, progressent.

Un roman à lire :))

"Les Cendres du Serpent-Monde" m'a globalement déçue et peu touchée malgré les thématiques importantes que le roman convoque.

Premièrement, l'histoire met du temps à se mettre en place et semble assez compliquée. Je n'ai pas été convaincue par le scénario et ai trouvé les retournements de situation trop évidents et pas très recherchés. En second lieu, l'écriture ne m'a malheureusement pas plu. Truffé de mots d'argot, le récit perd en crédibilité et ce genre d'écriture n'ajoute rien à l'histoire. Qu'Erik ait un langage coloré ou non, cela ne change rien. C'est vraiment superflux et cela rend la lecture trop lourde et clichée.

Le seul point positif est le côté émotionnel d'Erik qui le rend très attachant, ainsi que l'évolution de sa relation avec Joachim.

En somme, je m'attendais à mieux et je reste sur ma fin.

J'ai beaucoup aimé ma lecture ! J'ai d'abord adoré le cadre. On est plongé dans la jungle avec une sorte d'ambiance à la Indiana Jones ou Lara Croft et ça m'a beaucoup plu. Les personnages sont aussi très intéressants et j'ai aimé le fait que l'histoire d'Erik n'est pas dévoilée dès le début mais qu'il reste un mystère autour de son passé jusqu'à la fin (même si j'ai trouvé que c'est finalement tout dévoilé d'une façon un peu brutale). J'ai adoré découvrir le peuple des Natii et toute cette histoire qui tourne autour de la protection de leur culture et la colonisation est très prenante et dans un sens très réelle. Les thématiques abordées sont puissantes et attrayantes. J'aurais d'ailleurs aimé en connaître plus sur le monde dans lequel se déroule l'histoire parce qu'apparement ce sont des pays/lieux inventés mais on a pas d'autres d'informations sur l'endroit, la culture des colons, Vergast etc.

En ce qui concerne l'histoire, même si je l'ai trouvée entrainante et plus ou moins addictive, c'est vrai que j'ai parfois eu l'impression qu'on passait du coq à l'âne assez rapidement et ça m'a un peu perturbé.

Je n'ai également pas compris le titre, il n'est pas expliqué et c'est dommage, ni pourquoi ce livre est classé en Fantasy.

J'aurais aussi bien aimé avoir un épilogue un peu plus conséquent. C'est une belle fin mais frustrante car on aimerait savoir si Spoiler(cliquez pour révéler)le sacrifice d'Erik servira et si les colons et les Natii trouveront la paix.

Sinon je recommande ce très bon livre à tous ceux qui ont envie d'un peu d'aventure ! :D

S'il y a bien une chose que je dois dire, c'est que la plume de Marine Sivan est absolument addictive ! La voix qu'elle a trouvée pour Erik, émaillée d'argot et de cynisme, lui va comme un gant. Je me suis attachée tout de suite au gaillard et j'ai pris un plaisir fou à le suivre tandis qu'il s'enfonçait dans la jungle et dans ses souvenirs, qu'il développait une relation unique avec chacun des personnages et que, pas à pas, il s'avançait sur le chemin de la rédemption. Grâce à cette narration maîtrisée, le récit arrive à être tout à la fois dur, mordant, touchant, lumineux, et sans violence .

L'histoire quant à elle, est rondement menée, inattendue, sans s'enfermer dans des schémas préétablis. J'ai lu le roman quasi d'une traite !

S'il y a un deuxième point que je voudrais souligner, c'est celui du contexte. Géographique, déjà : on est jetés la tête la première dans la jungle. Pour avoir passé plusieurs semaines en Amazonie, j'y ai retrouvé la touffeur, la pénombre, la pluie et le soleil humide, la faune et la flore, mais aussi l'angoisse du danger invisible. On s'y croit vraiment.

(lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2021, menu en avant Yvette Tempête)

Le roman est nerveux et propose un cocktail détonnant grâce à un narrateur qui alterne longtemps entre le truand amoral et le type qui essaie tant bien que mal de se racheter une conscience (ou qu’on contraint à ouvrir les yeux sur la réalité de ses actes plutôt !). Les personnages sont peu nombreux (on peut compter 2-3 personnages principaux et autant de secondaires) et en nuances de gris.

Ils ne sont clairement par épargnés par l’auteure qui les pousse dans leurs retranchements et les met face à leurs défauts. Mention spéciale au personnage de Silas qui me sortait par les yeux dans la première partie du roman mais se révèle très touchant dans ses prises de conscience après.

Il y a aussi le narrateur Erik qui m’a fait passer par un paquet d’émotions : parfois j’ai eu envie de lui secouer les puces… mais j’ai aussi été convaincu par son cheminement psychologique. Il est très bien caractérisé jusque dans le style qui ne fait pas dans la dentelle avec l’argot et les métaphores cocasses, mais se réserve aussi de belles tranches de poésie et de sensibilité à l’image du perso !

Il y a beaucoup de travail autour de l’ambiance : on sent la moiteur de la jungle et on se croirait au milieu des lianes à batailler contre les bestioles. Important à savoir : on est dans de la fantasy sans magie ni aucune créature imaginaire. C’est réaliste et l’histoire se dessine à travers le choc de deux peuples et de leurs cultures avec des échos à notre propre histoire tout en empruntant une route différente. Il y avait des partis pris intéressants que j’aurais aimé voir encore plus poussés, notamment tout ce qui tourne autour du matriarcat et sur le système d’interdépendance entre les cités des natiis. C’est d’ailleurs le petit point faible de ma lecture car j’aurais voulu en découvrir plus sur les natiis qui font de belles promesses mais avec un goût de pas assez.

Je pense que cette lecture n’est pas pour tout le monde. Erik est un personnage violent qui commet des actes de violence, les personnages ne sont pas épargnés et on découvre aussi le côté méprisable de l’homme qui peut tout gâcher par appât du gain.

Il y a des passages qui m’ont serré les tripes car je ne m’y attendais pas et il y a un vrai aspect page turner qui pousse à dévorer les chapitres. J’ai été pris de court plus d’une fois par les ressors du scénario et c’était bien agréable.

Pour faire court j’ai beaucoup aimé ma lecture. C’est un très bon roman ultra dynamique et qui ose.

Au début j’ai été pas mal emballée par l’univers parce que j’étais intriguée par tout le délire temple/jungle/mystère.

Mais j’ai vite déchanté. L’histoire n’a vraiment pas beaucoup d’intérêt, il y a plein d’aspects qui ne sont pas assez approfondis (comme la mythologie, la jungle, le temple), et les personnages ne sont pas attachants.

Non vraiment, j’ai été déçue.

Le seul point positif de ce livre c’est sa couverture qui est sublime !

Coup de cœur pour les Cendres du Serpent-Monde de Marine Sivan ! 😍

Le roman, écrit à la première personne, nous met dans la peau d'Erik. Erik, c'est une canaille mais dans le fond, un peu looser. Il essaie de tirer son épingle du jeu dans une ville de bric et de broc, en permanente construction par des colons en quête de richesses. Car Erik a posé ses bagages (ou ce qu'il en reste) sur une île tropicale, originellement habitée par les Natiis. Suite à des affrontements sanglants, les Natiis se sont retirés à l'intérieur de l'île, abandonnant la côte aux colons, et depuis, une trêve fragile règne.

Erik traîne une grosse casserole derrière lui, de celles qu'il préférerait garder au placard. Mais quand il se retrouve forcé de regagner la jungle pour guider Silas, un ethnologue désireux de connaître les Natiis, la porte du placard va s'ouvrir en grand et lui rentrer dans les dents.

S'il y a bien une chose que je dois dire, c'est que la plume de Marine Sivan est absolument addictive ! La voix qu'elle a trouvée pour Erik, émaillée d'argot et de cynisme, lui va comme un gant. Je me suis attachée tout de suite au gaillard et j'ai pris un plaisir fou à le suivre tandis qu'il s'enfonçait dans la jungle et dans ses souvenirs, qu'il développait une relation unique avec chacun des personnages et que, pas à pas, il s'avançait sur le chemin de la rédemption. Grâce à cette narration maîtrisée, le récit arrive à être tout à la fois dur, mordant, touchant, lumineux, et sans violence (entre autres 😋 ).

L'histoire quant à elle, est rondement menée, inattendue, sans s'enfermer dans des schémas préétablis. J'ai lu le roman quasi d'une traite !

S'il y a un deuxième point que je voudrais souligner, c'est celui du contexte. Géographique, déjà : on est jetés la tête la première dans la jungle. Pour avoir passé plusieurs semaines en Amazonie, j'y ai retrouvé la touffeur, la pénombre, la pluie et le soleil humide, la faune et la flore, mais aussi l'angoisse du danger invisible. On s'y croit vraiment.

Et surtout, contexte social. Marine Sivan arrive à aborder la difficile question du colonialisme avec une intelligence et un apaisement surprenants. À travers les différents personnages (l'ethnologue qui se veut bienveillant, le colon réaliste, la Natii qui cherche la paix, les Natiis qui ont été bafoués, ceux qui ont pardonné, le gamin qui cherche à comprendre, etc...), l'autrice nous offre une palette de points de vue qui nous pousse à reconsidérer nos certitudes, mais sans aspect moralisateur et sans prendre le pas sur le récit et les personnages. C'est un vrai tour de force, et une proposition bienvenue en ces temps assez troubles sur le sujet.

En bref, un roman que je recommande à 200%, pour tous les lecteurs, y compris ceux qui ne sont pas fans du genre fantasy (pas de dragon, de magie ou quoi que ce soit ici, soyez tranquilles 😄 ).

Rideau !