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Hitler, artiste raté, qui a tenté dans sa jeunesse viennoise d'écrire une suite aux opéras de Wagner, a voulu faire de sa fin une oeuvre d'art édifiante et apocalyptique, sombre et désespérée. Pour cela, il n'a pas hésité un instant à sacrifier des millions d'Allemands et d'Européens. Il n'était pas à un holocause près.
Afficher en entierIl n'y a pas d'ovation car l'humeur est sombre. Mais les présents font le salut nazi. Tous sont des créatures du Führer, tous lui sont liés pour le meilleur et pour le pire. Tous ont la conscience chargée de crimes et savent leurs chances de survie faibles en cas de victoire alliée.
Afficher en entierEt Hitler de congédier Speer comme un valet. Il ne lâche pas une parcelle de son pouvoir, fût-ce devant le plus brillant des technocrates nazis auquel le lie une relation presque paternelle. Il est le seul, absolument le seul, à définir ce que sera la fin du conflit.
Afficher en entierRadicalisation, refus de tout compromis, inversion fantasmatique du peuple exterminateur en peuple sur le point d'être exterminé, le leitmotiv demeure inchangé.
Afficher en entierEn vérité, jamais autant d'hommes sont morts en si peu de temps pour prolonger la vie d'un seul.
Afficher en entier[Mardi 30 Janvier]
A 22h15, pour la dernière fois, les Allemands entendent la voix de leur Führer à la radio. Le texte paraîtra dans les journaux du lendemain. Ce discours est le plus bref jamais prononcé par le dictateur : vingt minutes au lieu de quatre-vingt-dix à cent cinquante habituelles. Selon plusieurs témoins de l'époque, Hitler parle sur "un ton lugubre", avec "un sérieux comme jamais auparavant". Le texte n'a rien pour instiller l'espoir, il est sombre et violent. Sur 2500 mots, on relève l'emploi de plus de trente termes négatifs : destruction, extermination, éradication, cruauté, mort, maladie, cimetière, ruines, effondrement, horreur, conspiration, doulheur, drame, mensonge, plainte, etc.
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