Ajouter un extrait
Liste des extraits
" Enlevez-moi ces fers, donnez-moi la clé ! exigea l'homme enchaîné.
- Je ne l'ai pas sur moi, balbutia Anya.
- Vous mentez, je suis persuadé que vous la cachez sur vous!".
Il s'approcha d'elle, suivit du doigt la ligne de son décolleté, s'attardant un peu trop longtemps sur la peau satinée."
Afficher en entierL'orage s'était éloigné et la pluie ne tambourinait plus sur les vitres.
Anya et Ravel reprenaient leur souffle. Tendrement, il écarta une mèche de cheveux du front de la jeune femme. Elle frissonna. Ravel la recouvrit avec la couverture.
La joue posée contre l'épaule de Ravel, les yeux fermés, Anya était troublée. Etait-elle heureuse ou non ? Son corps était comblé et son esprit délivré d'un grand poids. Elle aurait dû se sentir à la fois déshonorée et fière de s'être sacrifiée pour une belle cause, mais elle n'arrivait pas à se prendre pour une martyre. Elle était si bien dans les bras de Ravel. Sa plus grande inquiétude n'était plus pour l'homme qu'elle venait de sauver mais pour celui qui la serrait contre lui.
A voix basse, elle lui demanda :
— C'est vrai qu'on vous traitera de lâche si vous n'apparaissez pas demain matin ?
— Derrière mon dos, oui.
— Est-ce que certains en profiteront pour vous provoquer ?
— Probablement.
Tout avait été en vain. Il y aurait d'autres duels pour d'autres raisons.
Afficher en entierAnya se rappela le matin où Ravel était venu lui annoncer la tragédie.
L'avait-elle vraiment traité de tous ces noms ? Les insultes avaient dû le blesser puisqu'il s'en souvenait.
— Vous ne répondez pas. J'en déduis que votre antipathie doit être personnelle. A cause de mes origines peut-être ?
— Certainement pas, répliqua-t-elle, troublée.
— Alors il ne reste qu'une seule explication. Vous étiez attirée par moi bien avant la mort de Jean mais vous avez peur de l'accepter. Vous craignez de ne pas dignement pleurer la perte de votre fiancé.
Anya se leva si brusquement que le café se renversa sur la nappe. Elle s'avança vers la porte mais, encombrée par sa robe, elle ne bougea pas assez vite. Ravel la saisit par-derrière et la retourna pour qu'elle lui fît face. Elle essaya de se dégager. Ravel était beaucoup plus fort qu'elle.
Furieuse, elle cria:
— Lâchez-moi !
Afficher en entier