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Une idée lui vint.

Pour une fois, son frère avait été de bon conseil.

Elle s’arrêta devant la porte, s’assura que personne ne pouvait la voir, puis se glissa dans la petite pièce sombre. Elle referma doucement la porte derrière elle et s’immobilisa, attendant que ses yeux s’accoutument à l’obscurité et écoutant le son régulier de la respiration de Magnus.

Lentement, elle se déshabilla, laissant sa robe de chambre et sa chemise de nuit tomber sur le sol. Pieds nus, elle avança sur le plancher, nue comme un ver.

Parvenue au pied du lit, elle prit une profonde inspiration, rassembla son courage, puis souleva les draps et se glissa à son côté.

Magnus était perdu dans ses rêves. Une masse chaude était pressée contre son dos…

Il s’éveilla en sursaut.

Il ne voyait rien dans le noir, mais ses sens étaient envahis par une odeur de savon, de fleurs et de… femme.

Il prit aussitôt conscience de deux choses : c’était Helen et elle était nue. Totalement nue. Chaque centimètre de sa peau douce était collé contre la sienne.

Un bras menu était enroulé autour de sa taille, son bassin était plaqué contre ses fesses et deux petites pointes dures caressaient son dos.

Ses tétons.

Son corps s’embrasa instantanément. C’était plus que de l’excitation, c’était de la faim, du besoin. L’appel sauvage du mâle qui réclame sa femelle.

Les doigts d’Helen, doux comme une plume, se promenaient sur son ventre.

Il se contracta. Son pouls battait à un rythme effréné. L’envie de se retourner, de la coucher sur le dos et de la prendre le tenaillait. Il voulait enrouler ses jambes autour de sa taille et s’enfoncer profondément en elle jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus être séparés. Il voulait l’entendre haleter pendant qu’il la pilonnerait.

Entendre ses cris, l’entendre hurler son nom quand elle se désagrégerait autour de lui. Puis il voulait se répandre en elle et l’emplir de sa sève. Elle se pencha et chuchota à son oreille :

— Magnus, tu es réveillé ?

Quelle question ! Chaque parcelle de son corps était réveillée.

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— Vous avez des questions ?

Tor MacLeod examina les visages noircis des hommes qui formaient un cercle autour de lui. La cendre, comme les heaumes et les armures sombres, leur permettait de se fondre dans la nuit.

— Je n’ai pas besoin de vous dire à quel point cette mission est capitale, reprit-il. Si vous ne savez pas exactement ce que vous êtes censés faire, c’est le moment de le demander. Nous n’avons pas droit à l’erreur.

— Parce qu’on a déjà eu droit à l’erreur par le passé ? plaisanta Erik MacSorley.

On pouvait toujours compter sur le marin effronté pour détendre l’atmosphère. Plus le danger était grand, plus il était en verve. Il n’avait pas cessé de lancer des boutades de la nuit.

[...]

D’ordinaire, MacLeod, leur chef, ne relevait pas les plaisanteries de MacSorley. Le fait qu’il entre dans son jeu cette fois-ci en disait long sur la gravité de la situation.

— Cette fois, le Faucon, tâche de n’enlever personne.

Cette allusion à son « erreur » fit sourire MacSorley.

L’année précédente, à la suite d’un fâcheux concours de circonstances, il avait enlevé lady Elyne de Burgh dans son château en Irlande.

— Ma foi, ce ne serait peut-être pas une mauvaise idée, répondit-il avec une moue songeuse. Le Brigand aurait bien besoin d’une épouse. Vu son caractère de cochon, en voler une sera sans doute le seul moyen de le caser.

— Va te faire voir, répliqua Robbie Boyd. Et si je prenais la tienne ? La pauvre petite doit en avoir plus qu’assez de toi. Dieu sait que c’est notre cas à tous !

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Elle prit congé et quitta la chambre. Elle avait à peine refermé la porte derrière elle et descendu quelques marches quand elle l’entendit s’ouvrir à nouveau.

— Helen, attends.

Elle se figea en reconnaissant la voix de Magnus.

Quand elle se tourna, il la surplombait. Avec sa taille et ses épaules massives, il semblait occuper toute la cage d’escalier. Il lui cachait la lumière et l’air autour d’elle parut soudain lourd et chaud. Elle était profondément consciente du petit espace. Si elle se penchait en axant de quelques centimètres, ses seins effleureraient son…

Elle rougit.

Il dut lire dans ses pensées car il recula et l’attira dans l’étroit couloir.

— Merci, déclara-t-il. Merci pour tout ce que tu as fait pour le roi. Les remèdes, les repas, la bière…

En guise d’illustration, il brandit une timbale qu’elle n’avait pas remarquée.

Ses sens avaient été trop occupés ailleurs. Son odorat par son odeur chaude, épicée et mâle. Sa vue par les petits poils drus sur son menton et ses joues, ainsi que par le poitrail large et puissant sous ses yeux.

Son goût par le souvenir de son baiser. Son ouïe par son souffle court.

— Tu n’as pas à me remercier, répondit-elle. Le roi est notre invité. Je n’ai fait que mon devoir.

— Nous savons tous les deux que tu as fait bien plus que ça. J’ai remarqué que tu t’es occupée personnellement de tous ses repas. Tu n’avais pas à te donner autant de mal.

Il lui faisait confiance. Elle sentit une pointe de remords, puis se convainquit qu’il n’était pas justifié. Le changement d’alimentation semblait avoir des effets positifs. Il n’y avait aucune raison de suspecter autre chose.

— Bruce n’a jamais eu aussi bonne mine, ajouta-t-il.

— Je ne suis pas sûre qu’il partage ta gratitude, répondit-elle avec un sourire ironique. Il n’apprécie pas beaucoup mes légumes verts.

Magnus sourit. Dieu qu’il était beau ! Elle se sentit tirée par une corde invisible. Ils étaient seuls et elle le désirait désespérément. Elle se pencha vers lui, sa poitrine frôlant le cuir de son cotun.

Il était si chaud. Elle se souvenait de la sensation de ses bras autour d’elle et voulait les sentira nouveau.

— Magnus, je…

Il se déroba, soudain dur et froid comme de la pierre.

Elle recula aussitôt. Son rejet était cuisant. Il ne me veut pas.

— Je suis désolée, dit-elle d’une voix monocorde. Je dois y aller, on m’attend.

En tournant les talons, elle heurta son bras. Du moins, elle crut que c’était son bras mais, l’instant suivant, elle poussa un cri de surprise en recevant une grande giclée de bière.

— Oh non !

Elle posa les mains sur son corsage. Toute la partie gauche ruisselait de bière au citron.

— Ma robe !

— Oh, bon sang, fit Magnus.

Son ton lui fit lever les yeux. Il tourna rapidement la tête, mais elle avait vu la lueur dans ses yeux. Une lueur affamée.

Il avait regardé ses seins. Baissant les yeux, elle constata que le corsage déjà révélateur ne cachait plus rien. Le liquide avait transformé le tissu en une seconde peau. En fin de compte, elle aurait tout aussi bien pu être nue.

— Elle est fichue, se lamenta-t-elle.

Il avait eu le temps de se ressaisir.

— Vraiment ? Quel dommage.

Il ne semblait pas particulièrement désolé. Il paraissait même content.

Elle plissa les yeux. C’était à croire qu’il l’avait fait exprès.

— C’était une toute nouvelle robe.

Il se tut.

Elle bomba le torse et écarta sa jupe.

— Elle ne te plaît pas ?

Il la regarda à peine, évitant soigneusement son buste.

— Elle est tachée, constata-t-il.

— Je vais devoir me changer.

— Bonne idée.

Il était ravi. Pourquoi aurait-il fait une chose pareille ? Il n’y avait qu’une seule explication.

— Tiens, dit-il en dénouant le plaid qu’il portait et en l’enroulant autour de ses épaules. Il ne faut pas que tu attrapes froid.

Pour un étage ? Sa chambre était juste en dessous de celle du roi. Il l’avait emmaillotée comme s’ils se trouvaient au milieu de l’hiver en Norvège.

Intéressant. Très intéressant. Finalement, son frère s’était trompé. Non seulement il avait remarqué la robe, mais il ne voulait pas qu’elle la porte.

Il paraissait tellement content de lui qu’elle ne résista pas à l’envie de le faire descendre de son petit nuage.

— Heureusement que j’en avais commandé plusieurs.

Il se raidit et elle ressentit une profonde satisfaction.

Il paraissait même effrayé.

— Ah bon ? demanda-t-il d’une voix étranglée.

Elle battit innocemment des paupières.

— Oui, mais je ne sais pas si j’oserai les mettre.

— Pourquoi ?

— Elles ne sont pas aussi pudiques que celle-ci.

Elle fut récompensée par une crispation autour de ses lèvres et le léger sursaut d’un muscle sous sa mâchoire. Il serrait les poings.

Elle s’éloigna d’un pas guilleret. Ses doutes s’étaient envolés. Il la désirait et, à en juger par sa réaction, il la désirait même ardemment. Tout finirait bien, elle en était convaincue.

Il suffisait de le pousser encore un peu.

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— Encore un peu de bière, sire ?

— Oui, merci, lady Helen, répondit Bruce avec enthousiasme.

Elle se pencha au-dessus du roi allongé pour remplir sa timbale. Il afficha un sourire connaisseur. Puis, tenant la cruche contre sa poitrine, elle demanda :

— Magnus ?

— Non.

Elle fut surprise par son ton sec, mais il ajouta plus courtoisement :

— Merci.

Elle attendait un signe indiquant qu’il avait remarqué sa robe ou ses seins qui menaçaient de jaillir hors du corsage chaque fois qu’elle se penchait, mais il conservait une expression parfaitement impassible.

Kenneth avait raison. Elle aurait pu être nue, il ne l’aurait pas remarqué. Cette robe avait été une perte de temps. Elle avait été légèrement nerveuse en l’enfilant, car elle révélait beaucoup plus que ce qu’elle avait jamais montré. Visiblement, elle s’était inquiétée pour rien. Elle porterait une robe de bure que l’effet aurait été le même.

Elle fut tentée de lui renverser la cruche sur le crâne. Peut-être alors la remarquerait-il ?

Plissant les lèvres, elle reposa la cruche et saisit une assiette. Elle huma la délicieuse odeur de beurre.

Toutefois, sa profonde inspiration fut bloquée par son corsage, qui lui comprimait la poitrine. Bigre, cette fichue robe était trop serrée pour pouvoir respirer !

— Des tartelettes ? demanda-t-elle en tendant l’assiette.

— Avec plaisir, répondit le roi.

Il semblait se retenir de rire. Elle se tourna vers Magnus, qui secoua la tête en émettant un vague grognement et en remuant sur son siège.

Elle s’efforça de ne pas s’offusquer de sa brusquerie et prit une pâtisserie.

Elle s’assit sur le banc à côté de lui et mordit dans la tartelette aux fraises. Elle était croustillante à souhait.

Elle ne put retenir un gémissement de plaisir.

— Mmm… C’est divin !

Elle se lécha la lèvre et essuya une goutte de jus à la commissure de ses lèvres. Bruce se mit à rire.

— Si tous les nouveaux aliments que vous me forcez à ingurgiter étaient aussi délicieux, je n’y verrais aucun inconvénient. (Il fit la grimace.) Un roi contraint d’avaler des carottes et des betteraves, c’est une honte !

Elle rit à son tour, puis se tourna vers Magnus qui s’agitait à nouveau.

— Quelque chose ne va pas ?

Il resta parfaitement impassible.

— Non, pourquoi cette question ?

— Parce que vous n’arrêtez pas de vous tortiller sur le banc.

Elle parut soudain en comprendre la raison.

— Vous voulez un coussin ? Vous avez passé de longues heures au chevet du roi. Vous n’avez pas l’habitude de rester assis aussi longtemps. Il n’est pas rare d’avoir des gonflements…

— Des hémorroïdes ? Bien sûr que non !

Si elle n’avait pas été prise de court par la véhémence de sa réaction, elle aurait sûrement trouvé son air offusqué comique.

— Je n’ai pas besoin d’un foutu coussin ! Et je vous assure que je n’ai de gonflements nulle part.

Le roi émit un bruit étranglé qui attira aussitôt l’attention d’Helen. Elle bondit sur ses pieds et se pencha sur lui.

— Sire, tout va bien ?

Il cessa de tousser et, cette fois, Helen perçut clairement l’hilarité derrière son air neutre.

— Je vais très bien, l’assura-t-il.

Perplexe, Helen regarda les deux hommes, mais aucun ne paraissait disposé à éclairer sa lanterne.

— Asseyez-vous, l’enjoignit Bruce. Finissez votre tartelette.

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Helen venait d’enfiler sa chemise quand la porte s’ouvrit. Le courant d’air chassa aussitôt l’air humide et chaud de son bain.

Elle tressaillit, puis se figea en voyant Magnus entrer dans la pièce et refermer la porte derrière lui. Il regarda le tub plein d’eau fumante, puis ses cheveux humides.

— On dirait que j’arrive quelques minutes trop tard.

Son ton suggestif la fit rosir, mais elle refusait de laisser son désir pour lui affaiblir sa détermination.

— Que fais-tu ici, Magnus ?

Il indiqua la petite pile de vêtements soigneusement pliés sur le lit. Elle la mettrait dans la malle de Muriel avant son départ le lendemain matin.

— J’ai appris que tu me quittais à nouveau. Je ne pensais pas que tu capitulerais si facilement.

— Facilement ! balbutia-t-elle.

Quel culot ! Cela faisait des mois qu’elle s’efforçait de lui faire entendre raison !

Sans prêter attention à son regard furieux, il poursuivit :

— Tu n’emportes pas grand-chose.

— Mes malles se trouvaient dans la tour qui a brûlé. Qu’est-ce qui te fait sourire comme ça ?

— Rien, je me disais que c’était dommage de perdre toutes ces nouvelles robes.

Le mufle. Elle croisa les bras sur sa poitrine.

— Ce n’est pas grave, j’en commanderai d’autres.

Il ne répondit pas, se contentant de lui adresser un regard qui signifiait clairement : « C’est ce qu’on verra. »

Que lui prenait-il ? Pourquoi se comportait-il comme s’il avait des droits sur elle ? Ne l’avait-il pas entendue refuser sa demande en mariage ?

Elle écarquilla les yeux quand il commença à ôter son cotun. Il le lança sur une chaise puis souleva sa chemise en lin. Quelques instants plus tard, elle contemplait son torse nu. Hâlé, large, finement ciselé de muscles.

Simplement magnifique.

L’ordure savait parfaitement l’effet que cela lui faisait. Il avait décidé de porter des coups bas.

— Que fais-tu ? lui demanda-t-elle sèchement.

— Ton bain a l’air divin. Ce serait dommage de gaspiller toute cette eau chaude.

— Je croyais que tu préférais les lochs glacés.

Il se mit à rire.

— Bah, je ne suis pas contre un peu de luxe non plus.

Il faut bien que je m’habitue à une vie rangée.

— Tu ne m’as pas entendue tout à l’heure ? J’ai refusé de t’épouser.

— Oh si, je t’ai bien entendue.

Elle perdit momentanément le fil de la conversation en le voyant dénouer les lacets de ses chausses, puis de ses culottes. Elles tombèrent sur le plancher. Entièrement, superbement nu, il entra dans le tub et s’enfonça dans l’eau chaude avec un grognement de bonheur.

— Hmm… que ça fait du bien !

Il disparut sous l’eau, puis réapparut quelques secondes plus tard, les cheveux ruisselants et plaqués sur son visage. Il posa les bras sur les bords du tub et la contempla d’un air satisfait. Pour un peu, il lui demanderait de lui frotter le dos ! Elle lança un regard vers la porte.

— Tu ne peux pas rester ici.

— Si tu crains que ton frère ne fasse irruption dans la chambre d’un instant à l’autre pour nous interrompre à nouveau, rassure-toi. C’est lui qui m’a prévenu de ton départ.

— Ah oui ? Et il respirait encore quand tu l’as quitté ?

Il sourit.

— Pour le moment. Je ne peux pas te promettre que cela durera longtemps, mais nous semblons être parvenus à un accord.

Elle se laissa tomber sur le bord du lit, abasourdie.

— Un accord ?

— Ne te fais pas trop d’illusions quand même. Nous ne sommes pas vraiment devenus amis… Disons plutôt que nous avons conclu une alliance.

— Une alliance pour quoi ?

— Pour toi.

Il retrouva soudain un air sérieux et ajouta :

— J’ai pensé que si mon pire ennemi pouvait me pardonner, je pouvais me pardonner à moi-même.

Elle n’en revenait pas.

— Tu parles de William, n’est-ce pas ?

Il acquiesça.

— Qui aurait cru que ton frère serait celui qui me montrerait la lumière ? Je regrette de tout mon coeur ce qui s’est passé, mais j’ai accompli mon devoir et, si c’était à refaire, je le referais. Gordon aussi.

Elle le dévisagea attentivement, cherchant une trace de culpabilité ou de colère. Elle savait à quel point il était doué pour cacher ses émotions. Toutefois, elle ne discernait que du soulagement, comme si un lourd fardeau avait été ôté de ses épaules.

— Pose-moi toutes les questions que tu veux, Helen. Si tu veux me parler de lui, je te répondrai.

Helen secoua la tête, étreinte par l’émotion. Il ne s’était jamais agi de William, mais d’un fantôme, de cette profonde tristesse qui planait autour de Magnus et qu’elle n’avait jamais comprise. Miraculeusement, une grande partie de cette tristesse semblait avoir disparu.

— Allons-nous continuer à reproduire toujours les mêmes erreurs, Helen ? Epouse-moi. Tu pourras refuser autant de fois que tu voudras, je te le demanderai encore et encore jusqu’à ce que tu me donnes la bonne réponse.

Le coeur d’Helen était empli de joie. Tout ce dont elle avait tant rêvé était enfin à sa portée. Enfin, presque tout.

— Je n’avais pas vraiment capitulé, tu sais, déclara-t-elle.

— Tu ne partais pas ?

Plutôt que de lui répondre, elle saisit la lettre posée sur sa pile de vêtements et la lui tendit. Elle portait le sceau du roi.

— Tu peux la lire. Si nécessaire, je demanderai au roi de la cacheter à nouveau.

Magnus brisa le morceau de cire, déplia le parchemin et le parcourut. C’était un message en gaélique adressé à Tor MacLeod.

Ses traits s’affaissèrent, il leva les yeux vers elle et s’écria :

— Il n’en est pas question !

Magnus se leva d’un bond, s’essuya brièvement avec un linge, puis le noua autour de sa taille.

Avait-elle perdu la raison ? Le roi était-il devenu complètement fou ?

— Je ne te laisserai pas faire, reprit-il en sortant du tub. Elle avait pris son air buté, ce qui aurait dû le mettre en garde.

— Dans la mesure où tu n’as pas ton mot à dire sur la question, tu n’y pourras rien.

— Si tu t’imagines que je vais te laisser devenir partie intégrante de ce projet, tu te berces d’illusions. Je ne veux pas que tu approches de nos missions. Sais tu seulement à quel point c’est dangereux ?

— Bien sûr que je le sais ! C’est pourquoi j’ai décidé de devenir la guérisseuse de votre armée secrète. Comment le roi l’a-t-il appelée déjà ? La « garde des Highlands ». Ce n’est pas comme si j’allais prendre les armes et me précipiter au combat avec vous. Je me tiendrai en retrait au cas où l’un de vous aurait besoin de moi.

— Ah, quel soulagement ! lâcha-t-il avec un profond sarcasme.

— Il n’est pas rare de disposer d’un guérisseur pour soigner les blessés après la bataille, lui rappela-t-elle. En outre, beaucoup de femmes suivent leurs hommes au combat.

— Pas la mienne, rétorqua-t-il.

— Je ne suis pas ton épouse. Je n’ai pas dit que j’acceptais de t’épouser.

Il l’attira à lui.

— Si, tu m’épouseras. Même si je dois te traîner pieds et poings liés devant l’autel.

Pour le lui prouver, il l’embrassa. Fougueusement, avec une possessivité qui ne laissait planer aucun doute sur ses intentions.

Il sentit son corps fondre contre le sien. Ses seins, ses hanches, ses cuisses se lovèrent contre lui. Elle répondit à son baiser avec la même passion, leurs langues s’entrelaçant. Puis elle s’écarta, le souffle court.

— Ça ne marchera pas, Magnus. Tu ne me feras pas changer d’avis de cette manière. Tu n’es pas le seul à être têtu.

— C’est ce que nous verrons.

Il agrippa le haut de sa chemise et tira d’un coup sec, la déchirant du col à l’ourlet. Elle poussa un cri outragé, mais il ne se laissa pas démonter. Laissant tomber la serviette autour de ses hanches, il la poussa sur le lit et se coucha sur elle.

Il la regarda dans les yeux. Il l’aimait tant que cela lui faisait mal.

— Tu es à moi, Helen. À moi.

Sa voix se brisa.

Elle posa une main sur sa joue.

— Je sais.

Il l’embrassa à nouveau, plus tendrement cette fois.

Elle posa sa tête sur son torse et décrivit de petits cercles sur sa peau nue du bout du doigt.

Il connaissait la cause de son silence. Sa colère s’était dissipée, mais une autre émotion beaucoup plus importante l’habitait encore : l’angoisse.

— Tu veux vraiment le faire, n’est-ce pas ?

— Oui. J’en ai besoin, Magnus. Tout comme tu as besoin de moi, ainsi que tes amis. Si je peux sauver l’un de vous, je dois le faire. C’est ma mission et ma juste place. Je veux être à tes côtés pour tout. En outre, il faut bien que quelqu’un te protège, ajouta-t-elle en souriant.

Il gémit.

— Et qui va te protéger ?

Une lueur espiègle brilla dans ses yeux.

— Tu te souviens que MacGregor a dit que, s’il pouvait faire quoi que ce soit pour moi, je n’avais qu’à le lui demander ? Il a promis de veiller sur moi.

— MacGregor ? répéta-t-il d’une voix étranglée.

Elle fronça le nez.

— Oui, je sais que ça ne te plaît pas beaucoup. C’est vrai qu’il est assez distrayant, avec son visage et tout. Si tu veux, trouve-moi quelqu’un de moins agréable à regarder. Quoique… D’après ce que j’ai vu des autres membres de votre armée, ils sont tous aussi affolants les uns que les autres. Il y a toujours mon frère.

Même s’il savait qu’elle le taquinait, il réagit quand même.

— Je n’ai pas de problème avec MacGregor, mais avec toi. Et si tu t’imagines que je vais laisser ton soupe au lait de frère veiller sur toi… Il n’y a qu’une seule personne qui te protégera : moi !

Il ne pouvait croire qu’il était en train d’accepter. Cela hérissait toutes les fibres de son corps. Néanmoins, il la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle ne pourrait pas rester enfermée à l’abri dans un château. Cela tuerait tout ce qu’il aimait en elle.

Elle lui adressa un sourire qui illumina son coeur.

— Alors tu es d’accord ?

— À certaines conditions.

Elle devint aussitôt méfiante.

— Quel genre de conditions ?

— J’en ai toute une liste, mais la première est la plus importante. Si je dois avoir un nouveau partenaire, ce ne pourra qu’être ma femme. Épouse-moi, Helen.

Enfin, elle lui donna la réponse qu’il attendait.

— Oui. Oui. Et oui. Je veux bien être ta femme.

Ce ne fut que beaucoup plus tard qu’elle apprit les autres conditions. Elle était alors trop épuisée et comblée pour en discuter.

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– Et où vas-tu par ce beau matin, ma soeur ?

Elle se raidit. Il la suivait de si près que, pour un peu, il lui marcherait sur les talons.

Elle fit un effort pour sourire.

— Je vais en cuisine pour voir si la commande de citrons est arrivée. Le roi aime un peu de jus dans sa bière.

Elle se demanda s’il avait entendu sa réponse. Il paraissait trop occupé à examiner sa robe.

— Intéressant comme tenue, observa-t-il lentement. Dommage qu’il en manque une partie.

Se sentant rougir, elle ne releva pas son commentaire ni son désaccord patent. Elle écarta les pans de sa jupe en soie et tourna sur elle-même pour la faire virevolter. Les fils rose argent scintillaient dans la lumière qui filtrait par les hautes fenêtres de la grande salle où il l’avait surprise.

— N’est-elle pas belle ? C’est la dernière mode en France, m’a-t-on dit. Lady Christina en portait une semblable le jour du mariage.

Elle évita de préciser qu’elle avait abaissé le décolleté de deux centimètres. Quelle différence faisaient quelques petits centimètres ?

Une grande, apparemment, à en juger par la réaction de son frère.

— Lady Christina est une femme mariée, dont le mari tuerait sur-le-champ tout homme qui oserait la reluquer.

— Et je suis veuve, rétorqua-t-elle. Je porterai ce que je veux, mon frère.

Kenneth ne semblait pas savoir s’il devait être amusé ou agacé par ce soudain élan d’indépendance.

Il réfléchit un instant, puis parut avoir décidé. Il esquissa un sourire ironique.

— Ça ne marchera pas, tu sais. Tu ne le feras pas changer d’avis. MacKay est l’homme le plus fier et le plus buté que je connaisse. Et, entre nous soit dit, je n’en suis pas fâché. Tu l’as éconduit, puis tu as épousé son ami. Il faudra plus qu’une robe aguicheuse pour le convaincre.

Furieuse, elle le foudroya du regard.

— Je ne sais pas de quoi tu parles.

Elle était mortifiée de découvrir que son stratagème était si flagrant. Les frères étaient parfois exaspérants !

Surtout celui qui se tenait devant elle, riant aux éclats et lui pinçant le nez comme si elle n’avait que deux ans.

— Ah, Helen ! Tu es encore tellement innocente !

Il avait cette expression attendrie qui voulait dire « pauvre petite sotte ! ». S’il s’avisait de la basculer sur sa hanche et de lui ébouriffer les cheveux, elle était prête à lui envoyer son poing dans le nez. Cela lui apprendrait. Kenneth était presque aussi beau que Gregor MacGregor, et beaucoup plus arrogant. Il était habitué à capter l’attention des femmes. Elles tombaient à ses pieds et rien ne lui plaisait plus que de se laisser admirer.

Hilare, il ajouta :

— Une seule nuit de noces ne fait pas de toi une coquette.

Elle n’avait même pas eu droit à une nuit, et se garda bien de le lui dire. Cela ne ferait qu’apporter de l’eau à son moulin. En outre, son « veuvage » lui conférait une certaine liberté qu’elle tenait à conserver.

Il poursuivit ses railleries :

— Ce bâtard est tellement entêté que tu pourrais grimper nue dans son lit sans qu’il le remarque.

Il riait tant qu’il ne remarqua pas la lueur d’intérêt dans les yeux d’Helen. Se glisser dans son lit… nue…

Doux Jésus ! C’était donc ce que faisaient les femmes ?

Cela lui paraissait un peu excessif, mais elle l’ajouta néanmoins à sa liste d’armes potentielles.

Elle envisagea de remercier son frère pour ce bon conseil, mais il n’aurait sans doute pas été amusé.

— Si tu as fini de glousser comme une dinde, je dois m’occuper du repas du roi, déclara-t-elle.

— Allez, Helen. Ne fais pas ta mijaurée. Je suis désolé d’avoir ri.

Il s’efforça de prendre un air contrit, sans grand succès.

Les frères ! Parfois, elle aurait aimé avoir de nouveau cinq ans pour pouvoir lui envoyer un coup de pied dans le tibia, même s’il était deux fois plus grand qu’elle.

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Il sentit soudain un petit poing lui marteler le torse. Elle s’écarta en criant :

— Arrête ! Arrête ça tout de suite !

Que diable lui prenait-il ? Il regarda sans comprendre ses yeux bleus s’emplir de larmes de frustration.

— Que se passe-t-il ? Je croyais que tu voulais que je t’embrasse.

— Oui, mais tu n’as donc rien entendu de ce que je t’ai dit ? Je veux que tu m’embrasses comme cette femme le jour du mariage. Que tu me touches, que tu me parles, que tu me dises tout ce que tu veux me faire comme lorsque tu m’as prise pour Joanna. Je veux que tu cesses de me traiter comme une…

— Vierge ?

Il lui attrapa le poing avant qu’elle ne le frappe à nouveau, le lui tordit dans le dos et la plaqua contre lui. Il savait qu’il avait tort d’en vouloir à son ami mort de lui avoir pris ce qui lui appartenait de droit, mais tant pis. Elle aurait dû être à moi.

— Comme une nonne, rectifia-t-elle, légèrement effrayée.

Vierge, nonne, quelle différence ?

— Pour une fois, l’implora-t-elle, tu ne peux pas m’embrasser, me toucher, comme les autres femmes ? Ou ne ressens-tu pas la même chose pour moi ?

Elle le regardait dans les yeux, défiante, mais légèrement hésitante. Ce fut l’hésitation qui eut raison de lui.

Tout le désir qu’il avait retenu rejaillit en surface. Il était un homme, pas un saint. Elle voulait du cru et du sauvage. Il allait lui en donner. Et tant pis s’il allait en enfer par la suite.

Il glissa une main sous ses fesses et la hissa contre lui.

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Elle n’était pas seule. Ce fils de catin de Munro était de retour. Quelque chose n’allait pas, ou peut-être que si, selon le point de vue. Munro avait un air mauvais et semblait avoir du mal à se maîtriser.

— Ne soyez pas idiot, déclara Helen. Je suis parfaitement capable de porter un plateau…

— J’insiste, répondit Munro en lui prenant le repas du roi. Vous devriez retourner vous reposer dans votre chambre. Vous paraissez épuisée.

— Je ne suis pas épuisée, s’énerva Helen. Je viens de vous le dire. Je dois voir le roi.

— Il y a un problème ? demanda Magnus.

Ils n’avaient pas remarqué sa présence. Helen sursauta et se tourna. Elle laissa échapper un petit cri étouffé qu’il faillit bien reproduire.

Par tous les saints ! Il s’était déjà pris des coups de massue dans le ventre qui lui avaient fait moins d’effet.

Il ne voyait plus que deux délicieux globes de chair crémeuse qui dépassaient d’un tout petit corsage.

Il ne s’était jamais rendu compte à quel point ils étaient… gros.

Et parfaits.

Comment aurait-il pu ? D’ordinaire, elle portait des robes à la mode du jour, certes, dignes d’une femme de son rang, mais chastes. Celle-ci moulait chaque centimètre de son corps, révélant des courbes dont il ignorait l’existence.

Il ne pouvait plus les ignorer à présent. Il connaissait la forme exacte de ses seins ainsi que leur taille. Il savait qu’en plaçant ses mains dessous pour les porter à sa bouche, ils empliraient ses larges paumes. Il connaissait la profondeur du sillon entre eux et savait que leurs délicieux mamelons roses se dressaient en formant deux pointes délicates à un centimètre à peine du bord de l’étoffe.

Et s’il le savait, c’était parce que la robe en soie rose ne cachait pratiquement rien de son anatomie.

Sa gorge devint sèche. Il comprit soudain la raison de la colère de Munro.

Une veine palpitait sous sa tempe. Elle n’est pas à toi. Dans le cas contraire, il l’aurait traînée jusqu’à sa chambre et aurait arraché ce bout de tissu.

Cette tenue était précisément destinée à provoquer ce genre de réaction. Ce fut tout ce qui l’empêcha de perdre la tête.

— Je m’en charge, déclara-t-il. Je montais voir le roi de toute façon.

— Ce ne sera pas nécessaire… commença Munro.

— J’insiste, dit fermement Magnus. Le roi ne reçoit pas de visiteurs.

Munro tiqua, mais n’insista pas.

— Oui, bien sûr, marmonna-t-il en lui tendant le plateau.

Il y avait au moins un point sur lequel ils étaient d’accord. Ni l’un ni l’autre ne voulaient qu’un autre homme voie Helen dans cette tenue et, pour des raisons différentes, ils ne tenaient pas à ce qu’elle le sache.

— Munro a raison, dit-il. Vous devriez aller dans votre chambre et vous reposer.

Et changer cette maudite robe.

Il la dévisageait en évitant soigneusement de baisser les yeux et vit un petit sillon se creuser entre ses sourcils. Fins et délicatement arqués, les deux petites volutes soyeuses qui surmontaient ses yeux avaient des reflets auburn.

Elle les regarda tous les deux, semblant se demander à quoi ils jouaient.

— Je ne suis pas fatiguée, répéta-t-elle. Je vous assure que j’ai très bien dormi. Je me reposerai cet après-midi, après m’être occupée du roi et du déjeuner.

Sans leur laisser le temps de protester, elle leur tourna le dos, souleva la jupe de sa robe indécente et gravit les marches.

Le déjeuner promettait d’être très, très long.

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— Comment va votre bras ? demanda-t-elle.

L’espace d’un instant, il redevint son Magnus, ses yeux caramel s’emplissant d’une douceur et d’une tendresse qu’elle avait crues acquises, autrefois.

— Très bien, répondit-il sur un ton bourru. Il est comme neuf.

Un autre homme s’avança.

— Il veut dire par là qu’il vous remercie, déclara-t-il.

Il ôta son heaume et Helen lâcha une exclamation de surprise. Gregor MacGregor lui prit la main et s’inclina devant elle.

— Lady Helen, je suis ravi de vous revoir.

Helen était aux anges. Six mois plus tôt, il avait été à l’article de la mort et, aujourd’hui, il était à nouveau resplendissant ! Grâce à elle.

— Je le suis autant que vous, mon seigneur. Comment vous sentez-vous ?

Il lui adressa un sourire espiègle qui aurait fait se pâmer la moitié de la population de l’Ecosse. Helen elle même n’y était pas insensible. Gregor MacGregor était le plus bel homme qu’elle avait jamais vu, avec un teint hâlé, des cheveux brun doré, des dents d’une blancheur éclatante, des yeux bleus brillants et des traits superbement ciselés qui auraient rendu Adonis jaloux. Grand, large d’épaules et musclé, il n’attendait plus qu’à prendre sa place sur le mont Olympe.

— Très bien, ma dame, et c’est à vous que je le dois. Vous m’avez sauvé la vie. Si je peux faire quoi que ce soit pour vous, il vous suffit de me le demander.

Helen rosit, à la fois de plaisir et de gêne. Pour masquer son embarras, elle se tourna vers Muriel.

— Je vous présente lady Muriel, la meilleure guérisseuse de tout le Nord. C’est elle qui m’a tout appris.

Gregor tourna son fameux sourire vers son amie, qui semblait hypnotisée. Helen pouvait la comprendre. Gregor MacGregor faisait généralement cet effet.

— Ma dame, dit-il en s’inclinant courtoisement.

Son regard alla de l’une à l’autre.

— Si j’avais des guérisseuses aussi belles que vous deux, je crois bien que je serais tout le temps malade. D’ailleurs, j’ai la ferme intention de contracter une fièvre durant mon séjour ici.

Helen pouffa de rire et fut surprise d’entendre son amie, d’ordinaire si sérieuse, en faire autant.

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Magnus était en guerre.

Contre lui-même.

Au milieu d'un maudit festin.

De là où il était assis, il ne pouvait éviter de voir le couple...

Munro posa une main sur le bras d'Helen. Magnus faillit bondir de son banc. l'envie d'envoyer son poing dans la figure de ce bâtard pour effacer son sourire suffisant était presque incontrôlable.

Il serra les dents et essaya de les ignorer. C'était impossible. Les Sutherland avaient probablement fait exprès de le placer à cet endroit pour se venger.

Magnus était parvenu à les contraindre à le loger dans le donjon; en retour, ils l'avaient assis aussi loin d'Helen que possible sans qu'on puisse les accuser d'être insultants. En tant que garde du corps et bras droit du roi, sa place était à la table d'honneur, mais ils l'avaient mis à une extrémité, tandis qu'elle était assise au centre, entre Bruce et Munro. Il ne voyait qu'eux...

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