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Extrait

Extrait ajouté par Rayathea 2015-10-14T23:48:28+02:00

Christina pointa le bougeoir vers le petit garçon au pied de la table.

— Cette fois, tu n'échapperas pas à ton châtiment, Méléagant ! lança-t-elle en prenant une grosse voix. Tu as entaché l'honneur de ma dame et moi, Lancelot, le plus grand chevalier du royaume, je le laverai. Tu le paieras de ta vie.

Elle donna un coup de bougeoir en direction du garçon.

— Meurs, vil scélérat !

L'enfant poussa un cri et trépassa d'une manière théâtrale, pour le plus grand plaisir de ses soeurs et de l'assis-tance. Celle-ci redoubla ses applaudissements lorsqu'il fut pris d'une dernière et longue convulsion avant de rendre l'âme.

— Tu as été parfait ! le félicita Christina en se joignant à l'ovation. Tu ferais un merveilleux chevalier.

— Mais je ne veux pas être chevalier, ma dame.

— Ah non ? s'étonna-t-elle. Je croyais que tous les garçons voulaient devenir des chevaliers.

Il gonfla son petit torse.

— Pas moi. Je veux être un féroce guerrier des Highlands comme le ri tuath.

Le brave garçon, pensa Tor avec un sourire.

— Dites, ma dame, demanda l'aînée des deux fillettes. Qu'est-ce qui se passe ensuite ? Comment la reine remercie-t-elle Lancelot pour sa dévotion ?

Christina rougit et laissa échapper un soupir embarrassé. Heureusement, au même moment, l'un des domestiques aperçut Tor.

— Mon seigneur ! Vous êtes là !

Surpris en flagrant délit d'oisiveté, ils détalèrent tous en s'efforçant de paraître occupés. Le garçon et la fille aînée entraînèrent leur petite soeur en dépit de ses protestations.

— Mais je veux entendre la suite ! gémissait-elle en se débattant.

— Chut, Anna, lui dit son frère en filant vers la porte.

À la dernière minute, il se souvint et lança par-dessus son épaule :

— Merci, ma dame !

Tor rejoignit Christina en quelques foulées et se planta devant elle.

— Il semblerait que ton public t'ait abandonnée.

Elle esquissa un sourire ironique.

— En effet, quelle ingratitude.

— Je devrais sans doute m'excuser d'avoir interrompu le spectacle, mais il semble que je sois arrivé à point nommé. Je me trompe ou la reine s'apprêtait à remercier le chevalier d'une manière que tu aurais été bien en mal de décrire aux enfants ?

Elle acquiesça en rosissant.

— Je crois que Deidre se doute que j'ai expurgé les parties les plus « romantiques » du texte.

Elle allait descendre de la table quand il la prit par la taille. Leurs regards se croisèrent. Il sentit des picotements sur sa peau. Les souvenirs encore très vivaces de leurs ébats de la veille hantaient son esprit... et son corps.

— Permets-moi, dit-il.

Il la souleva comme si elle ne pesait pas plus qu'une plume et l'amena contre lui, la faisant descendre lente-ment sur le sol et savourant le frottement de son corps contre le sien.

Elle était si douce et fleurait si bon. Sa seule proximité le faisait durcir à nouveau.

— Alors, comment la reine lui a-t-elle témoigné sa gratitude ? demanda-t-il doucement.

S'il ne cessait pas de la taquiner, elle allait finir avec les joues définitivement rouge vif.

— Je... je... bredouilla-t-elle.

Il s'efforça de ne pas rire. Elle avait beau ne plus être vierge, elle était toujours d'une candeur charmante. Si différente de toutes les femmes qu'il connaissait. Il la retint un instant de plus que nécessaire, très tenté de la porter jusque dans la chambre. Puis il la libéra.

— Je dois partir, annonça-t-il. Mon devoir m'attend.

Son ton ferme visait surtout à se convaincre lui-même, mais elle le prit pour une critique.

Son visage s'assombrit.

— Tu dois croire que tu as épousé une souillon, s'excusa-t-elle. J'allais astiquer l'argenterie, mais...

— Tu as décidé de t'entraîner à l'escrime à la place ?

Cette fois, ses taquineries ne prirent pas.

— Ce sont les enfants, reprit-elle en se tordant les mains. Ils avaient tellement envie d'entendre la fin de l'histoire et je me suis laissé un peu emporter...

Elle paraissait tellement contrite qu'il lui prit la main pour la rassurer.

— Je n'ai jamais pensé que tu étais paresseuse. Tu accomplis très bien ton devoir de châtelaine.

Elle ouvrit de grands yeux.

— Tu trouves ? Vraiment ?

Son opinion semblait être de la plus haute importance.

— Oui, vraiment.

C'était la vérité. Elle s'en sortait très bien.

Elle n'était à Dunvegan que depuis peu mais s'était glissée dans son nouveau rôle de châtelaine avec aisance. Il ne se rendait compte que maintenant que cela avait dû être difficile pour elle. Elle était jeune, sans expérience et entourée d'inconnus. Pourtant, elle était parvenue rapidement à s'attirer le respect de son clan. Ils lui obéissaient déjà au doigt et à l'oeil. Maintenant qu'il y réfléchissait, il se souvenait que, lors des rares repas qu'ils avaient partagés, les serviteurs venaient lui présenter les plats pour obtenir son approbation. Quand elle la leur donnait, ils rayonnaient. Non seulement ils la respectaient, mais ils l'aimaient.

Ce n'était pas tout. Quelque chose avait changé dans le château depuis son arrivée. Ce n'était pas seulement les tapisseries et les changements qu'elle lui avait indiqués. Il ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. C'était comme s'il y faisait plus chaud. Il fronça les sourcils en se demandant si elle ne brûlait pas trop de tourbe.

— Quelque chose ne va pas ? demanda-t-elle.

Il secoua la tête. Il ne voulait pas la blesser au sujet de la tourbe et s'informerait plus tard auprès du sénéchal.

— Non, répondit-il. Je dois partir.

Les hommes l'attendaient. Toutefois, pour une raison obscure, il avait moins envie de les retrouver que quelques minutes auparavant.

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