Extraits

Son regard tomba sur Joanna, qu'il fixa avec appréciation avant de hausser un sourcil vers James.

Les yeux de James se plissèrent. Il se tourna vers elle.

- "Joanna Dicson, puis-je vous présenter Sir Thomas Randolph."

Les yeux de Joanna s'écarquillèrent. C'était donc le neveu de Bruce et le rival de James. Elle le regarda avec appréciation, un regard qu'il lui retourna au double.

Finalement, il lui prit la main et lui fit un salut galant.

- "Ma dame. Une beauté comme la vôtre n'est pas facile à oublier. Je me souviens de vous avoir vu avant. Je regrette que nous n'ayons pas eu l'occasion d'être présentés. » Il lança un regard suffisant à James. "Douglas n'aime pas la compétition."

James fit un bruit qui ressemblait étrangement à un grognement dans sa gorge.

- «Lâchez sa maudite main. Et j'aime bien la compétition - en supposant que j'en ai. »

Sir Thomas se contenta de sourire.

- "Heureux de l'entendre."

Relevant le défi, il se laissa tomber sur le banc à côté d'elle et se mit à flirter si outrageusement avec elle pendant la demi-heure suivante qu'elle pensa que la veine bombée sur la tempe de James allait éclater.

Fidèle à la rivalité féroce réputée entre eux, Sir Thomas semblait apprécier de voir jusqu'où il pouvait pousser son ami. Ainsi quand sa main atterrit accidentellement sur la sienne alors qu'ils prennaient tous les deux leurs gobelets, la patience inhabituelle de James trouva son point de rupture.

- "Refais ça, Randy, et je te planterai ma dague dans la main."

Sir Thomas sourit, la menace ne semblant que l'amuser.

[Traduction personnelle]

James était tout pour elle depuis si longtemps. Le revoir avait tout fait remonter. L'amour qu'elle avait eu autrefois pour lui avait disparu, mais des vestiges en étaient restés dans ses souvenirs - et dans son corps. Oui, sa réaction physique envers lui était tout aussi forte qu'auparavant. Ses terminaisons nerveuses ne savaient pas qu'elles ne devraient pas brûler, sa peau ne savait pas qu'elle ne devrait pas se tendre et ses joues ne savaient pas qu'elles ne devaient pas rougir.

Elle ne pouvait pas voir ce corps, grand et fort, sans se rapeller d'à quel point il était dur quand il était en elle. Le souvenir de sa peau glissant contre la sienne, la chaleur de son corps, la sensation des muscles durs sous ses mains… Le désir s'éleva brusquement dans sa poitrine et la traversa.

Chaque fois qu'il l'avait touchée un peu plus tôt, c'était de la torture. Elle avait tellement l'habitude de le toucher avant qu'elle avait dû attraper ses jupes pour s'en empêcher.

Mais elle l'avait fait. Elle l'avait confronté et traversé la tempête d'émotions qui la submergait. Elle était peut-être épuisée, mais toujours debout.

C'était pour le mieux. Elle pensait ce qu'elle avaot dit : James Douglas était son passé. Aujourd'hui, elle avait franchi la dernière étape pour en faire une réalité.

L'inquiétude et le souci de Sir David pour ses sentiments la touchèrent.

- «Je vais bien», dit-elle, réalisant que c'était la vérité. «C'était difficile, mais cela devait être fait à un moment donné.» Elle réussit un autre sourire. "Franchement, je suis contente d'en avoir fini."

Quelque chose se durcit dans l'expression de Sir David. Il regardait par-dessus son épaule le hall derrière eux.

- "Peut-être pas autant fini que vous l'auriez espéré."

Elle se retourna et son cœur se serra. Il était là, à les regarder avec le regard noir et mortel sur son visage qui lui avait valu son surnom. Il s'avança vers eux - pris d'assaut, plus précisément - poussant pratiquement les gens hors de son chemin alors qu'il traversait la foule en fête.

Son vaillant protecteur Sir David, courageusement, sinon sagement, lui prit la main et se tint à côté d'elle pour faire face à l'imposant guerrier, qui ressemblait plutôt à un démon vengeur.

James n'avait pas raté le geste possessif et elle pouvait voir ses yeux s'illuminer de rage. Sachant qu'elle devait calmer la situation, elle détacha soigneusement sa main de celle de Sir David et se tint droite pour rencontrer James qui s'était arrêté à quelques mètres de là. Il avait l'air de vouloir écraser son poing contre la mâchoire de Sir David, mais heureusement, il avait réussi à exercer un semblant de contrôle, ses poings fermement serrés.

- "Touchez-la à nouveau, et je vais vous tuer", dit-il à voix basse.

[Traduction personnelle]