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La mère aimait beaucoup Ta-Kumsaw, plus que n’importe quelle mère de la tribu aimait un fils ; mais quand bien même, elle aimait davantage Lolla-Wossiky. Souventes fois elle leur avait raconté comment, bébé, Lolla-Wossiky se mettait à pleurer chaque hiver dès les premiers souffles d’air glacés. Elle avait beau le couvrir de peaux d’ours ou de bison, elle ne parvenait jamais à le calmer. Puis un hiver où il était assez grand pour parler, il lui apprit la raison de ces pleurs : « Toutes les abeilles vont mourir », dit-il. Voilà ce qu’était Lolla-Wossiky, le seul Shaw-Nee qui ait jamais ressenti la mort des abeilles.
Afficher en entierCasse-pattes
Il n’y avait pas beaucoup de bateaux plats à descendre l’Hio, par les temps qui couraient, pas avec des pionniers à bord en tout cas, pas avec des familles, des outils, des meubles, des graines et quelques cochons pour entreprendre un élevage. Il suffisait de deux ou trois flèches enflammées pour qu’une tribu de Rouges s’en aille bientôt vendre un chapelet de scalps à moitié carbonisés aux Français de Détroit.
Afficher en entierJ'ai jamais couru si longtemps d' ma vie, dit Mesure.
- Moi non plus, fit Al.
- Au début, j'ai bien cru que j'allais y rester, j'en pouvais plus; Et v'la que j'trouve mon second souffle; J'pensais pas y arriver.
Al ne répondit pas.
"A moins que t'aies eu quèque chose à voir là-dedans ?
- P'têtre un peu, fit Al.
- J'connais jamais d'quoi t'es capable, Alvin.
- Moi non plus", dit Al, et c'était la vérité.
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