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- Savez-vous pourquoi vous n'aurez jamais à craindre que je m'éprenne de vous ?
Il sourit tristement et je lus une compréhension tendre dans son regard.
- J'ai enterré mon cœur sous les cendres d'une ferme, dans la tombe d'un homme qui m'a tout donné et à qui j'ai tout pris.
- Et le mien repose à jamais sur un champ de bataille, dans la tombe d'un homme qui m'a tout appris et que je n'ai pas écouté.
Afficher en entier- Aie confiance en Jessamy, il ne ferait jamais rien pour te blesser.
- Il m’aime.
Je le disais sans orgueil, car être aimé de Jessamy était un luxe que nul ne pouvait se permettre. Il était l’un de ces cœurs si éloignés qu’on ne pouvait pas les toucher. Mais il m’avait eu auprès de lui alors que je n’étais qu’un enfant, et j’avais eu besoin de lui à la façon d’un enfant ; il m’aimait parce que je l’aimais en retour, sans rien attendre de lui.
Afficher en entierMircea s’attardait dans la salle d’eau comme s’il rechignait à me laisser, même pour une seule minute.
— L’anxiété se dissipera au bon moment. C’est comme entrer dans une danse, les premiers pas sont toujours hésitants. Après, il suffit de se laisser porter par la musique.
— Et si jamais je ne savais pas quoi faire ?
Il posa sa main sur mon épaule et me tourna vers l’une des psychés.
— Tu sauras, Rïsel. Je n’ai pas laissé place à l’imprévu durant ta formation, tu sauras.
J’admirai pour la première fois mon reflet sans trop y croire. Je n’avais jamais porté de vêtement de cette qualité. Au-delà du contact délicat de la soie sur ma peau, la tenue était conçue pour offrir une illusion saisissante ; elle donnait l’impression que je ne touchais pas le sol. D’un vert riche et profond, la soie m’enserrait le haut du corps, dessinant parfaitement mes courbes un peu arrondies aux hanches. Mes bras étaient couverts d’une manchette dorée, délicate et légère, qui remontait jusqu’à la naissance de mon épaule.
Aislinn avait relevé mes cheveux en une cascade ondulante dévoilant mon cou droit et délicat. La lourde parure d’or attachée au niveau de ma nuque m’obligeait à faire un effort pour garder la tête droite, mais je ne pouvais contester que la dizaine de chaînes dorées parcourues de perles nacrées offrait un spectacle saisissant.
— Voilà, petit Meneur de Ferin, voilà de quoi je suis fier.
Afficher en entier- Je pense que j’appréhende le changement. Je me suis fait à la vie que je mène. Qu'elle change ne m'effraie pas mais... Jessamy ne m'a jamais parlé de ce qui se passerait après cette nuit. Quarante ans que je sais de quoi demain sera fait, et voilà que cette nuit, je l'ignore.
Afficher en entierVoilà sans doute comment naissaient toutes les vengeances...
Dans de sombres lieux, en de sombres instants.
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