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Neto était un bel homme, un très belle homme de visage et de corps. Face à tans de beauté et d'intelligence, les propositions de mariage ne manquaient point. Mais connaissant les nobles de sa ville et surtout la tragique fin de son frère, Neto s'arrangeait toujours pour « aider » sa mère à refuser les propositions. Quand il ne feignait pas une demande émanant d'une famille de riches à Azandé, il feignait de s'engager dans l'armée et rejoindre une garnison lointain pour une durée indéterminée. La plupart du temps il était question des garnisons qui faisaient face à des attaques et incursions répétées des frontières. Rien de plus terrible pour une famille voulant marier leur fille à un homme qui s'en va au front avant même le mariage et la naissance d'un enfant. La mère de Neto connaissait les vraies causes de la mort de son fils aîné. Secret qu'elle se gardait de révéler à son mari au risque de créer un vent de représailles sanglant de la part du seigneur des lieux contre l'ex-belle famille de son fils défunt. Mais elle prit soin de s'assurer que la veuve de son fils ne pourrait plus jamais se remarier en l'empoisonnant à son tour de tel sorte qu'elle devint stérile et incontinente à vie. Plus aucun homme ne voulu par la suite épouser cette dernière et la honte tomba sur sa famille qui pour laver sa honte, exila sa fille hors de Mbosi dans un temple. Mais même là, elle fut refusée car n'était plus vierge et d'une hygiène inacceptable du à son incontinence. Cependant le prince Neto, en vrai célibataire endurcit, allait bientôt connaître la fin de son état d'homme insaisissable lorsque ses yeux allaient plonger dans la profondeur du regard de la belle Nehesha. Femme à l'allure de princesse et à l'assurance de guerrière. Son cœur penchait entre l'opportunité de donner un héritier légitime à son père mais aussi d'avoir une compagne reconnue par la tradition et son désir de ne pas se voir couper complètement de Seyati et de leur fils. Les lois coutumières sur le mariage et la position des femmes firent de lui un des principaux soutiens au soulèvement des Quatre car ils voulaient aussi la fin de ces lois qu'ils trouvaient injustes. Mais le déroulement des événements à Nkoza, dont il fut un des architectes l'avait horrifié au plus haut point à cause de la mort de la Mwali gouvernante Mwenka Sassi mère de Nehesha. Il fut longtemps freiné par cette douleur face à ses sentiments naissant pour elle car il ne cessait de se dire «qui suis-je pour prétendre épouser la fille de celle que j'ai contribuer à faire assassiner... Comment pourrais-je vivre avec ça? ». Tel était le dilemme. Son dilemme morale, son cas de conscience. Mais son cœur était réellement attiré par la beauté et le charisme particulier de cette femme Ntu.
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