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— Son Altesse Infeijin Ferin Dalhysireth Ryhaïgarhad, le prince héritier d’Infeijin.

Sans déconner…

— Putain ! Y a pas plus court comme nom ?!

— Prends garde à tes mots, humain !

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— Mais non ! Y a pas deux lunes, y en a pas six ! Y en a toujours eu qu’une ! Une seule putain de lune !

— Ne hurle pas ! Reste calme !

— Je peux pas rester calme quand je vois deux lunes, qu’on me dit qu’il y en a six, alors que je sais qu’il n’y en a qu’une !

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Je t’ai vu tenir tête à un prince et j’ai vu ce prince fléchir pour toi. Je t’ai vu tenir tête à un roi et j’ai vu les dieux t’épargner sa colère : tu n’es pas n’importe qui, Ren.

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Je ne pus m’empêcher de rire. Je l’avais cherché en quelque sorte, et cette réplique l’avait marqué. Mais plus encore, ce qui était amusant, c’était que ce genre de remarque, on la faisait entre potes. Du moins, c’était le genre de réplique qu’aurait pu me sortir Sam. Je sentis le bras du prince se resserrer autour de moi.

— Je crois que c’est la première fois que je t’entends rire.

Je sentis son regard me brûler le sommet du crâne et sus qu’il me fixait avec une intensité qui me fit me raidir.

— J’aime.

Son ton était si possessif que je ne pus m’empêcher de frissonner des pieds à la tête. Quel homme pouvait gronder ainsi ? Comme prêt à fondre sur une proie.

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J’entendis la toile de la tente s’ouvrir à nouveau.

— En fait…

— Ah, c’est pas vrai !

Je sautai sur le lit et en retirai la couverture de fourrure pour m’en recouvrir : il choisissait bien son moment ! En tant que sportif, je n’étais pas vraiment pudique. J’avais partagé des douches avec l’équipe d’athlétisme. Mais il y avait une différence entre cohabiter dans un vestiaire et me retrouver nu devant ce prince. Parce que justement, lui me regardait, lui me voulait. Mes amis, en général, n’avaient pas ce genre de regard qui disait : « Je vais te bouffer à ma sauce et tu vas aimer ! »

Je passai d’un pied à l’autre pour dissimuler ma gêne.

— Je peux savoir ce qui se passe encore ?

Un sourire amusé fleurit sur ses lèvres. Le salopard !

— Je penserai plus souvent à revenir sans prévenir.

— Taisez-vous ! Vous n’avez rien vu !

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Il était stupide ou véritablement éduqué pour me faire chier ?

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Spoiler(cliquez pour révéler)— Pour la première fois de ma vie, j’ai eu peur de perdre quelqu’un… Ton cœur s’était arrêté de battre… Je t’avais perdu.

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— En athlétisme, on nous apprend à masser nos muscles avant et après une course. Votre main droite est… raide, vous ne voulez pas que je la masse un peu ?

Il me regarda, surpris de l’attention, et j’en fus surpris moi-même. Je me disais juste qu’il l’avait en quelque sorte mérité, il ne m’avait pas sauté dessus malgré le rapprochement inédit que nous venions d’entreprendre.

— Qu’est-ce que cela va me coûter ?

Je réfléchis un instant et voulus m’assurer qu’il me laisserait tranquille.

— Vous ne me ferez rien cette nuit.

— Tu es dur avec moi !

— Le massage ou… ce que vous voulez avec moi.

— Tu sais que la deuxième option est beaucoup plus tentante !

— Dites-vous que demain, vous aurez une main prête à servir ou un corps fourbu et craquant de partout. À vous de voir ce que vous préférez sur un champ de bataille.

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Je me reculai, effrayé. Je comprenais maintenant que s’il voulait me prendre, il pouvait le faire sans que je puisse me défendre. Il était bien plus fort que moi et mes pâles gestes pour le repousser n’étaient rien. Il pouvait faire de moi ce qu’il voulait.

— Pourquoi pas un autre ? Un qui se laisserait faire, qui le voudrait. Pourquoi moi ?

— Parce que tu me plais.

Je lui plaisais ? C’était ridicule ! Complètement ridicule ! J’avais passé mon temps à le défier, à le repousser.

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Sa main disparut de mes fesses, mais je n’eus pas le temps d’en être soulagé, car elle s’abattit doucement sur mon intimité à travers le pantalon. Je me mordis la lèvre, je ne pouvais pas me défendre ! Mes mains étaient prisonnières et mes jambes ne lui faisaient rien de mal.

— Oh, tu bandes pour moi, petit Ren.

Je sentis une vague de honte me submerger. Son regard était amusé, moqueur, et moi je me trouvais incapable de me défendre de lui.

— On dirait que tu aimes ça, tu voudrais que j’en fasse plus ?

— Laissez-moi !

— Tu en es sûr ?

Sa main appliqua une pression sur mon intimité, comme pour appuyer ses propos. Je me sentais perdu. D’un côté, j’avais honte de réagir alors que ma virilité était réduite à néant et de l’autre, je ne pouvais nier que j’étais excité. Mon propre corps me trahissait.

Il bougea encore pesant davantage contre moi ; c’en était trop.

— Certain ! Lâchez-moi !

Il se pencha sur moi et m’embrassa chastement, juste un petit baiser avant de disparaître. Je me redressai d’un coup, le trouvant en face de moi, un sourire machiavélique aux lèvres et en train de manger comme si rien ne s’était passé.

— Tu sais où est la salle d’eau, si tu veux te soulager.

— Ce ne sera pas la peine, y a rien à soulager !

Il se pencha un peu sur la table.

— Tu veux que je te montre à nouveau ?

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