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Liste des extraits

chapitre 3

Le contrat

A l’extérieur de la taverne, englouti dans un crépuscule aussi dense que de la crème, attendait une grosse voiture attelée à quatre doralissiens gris cendré. Ces montures considéraient les gardes avec méfiance et renâclaient de nervosité. Les humains n’étaient pas les seuls à préférer passer la nuit sous un toit.

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chapitre 2

Rencontres inattendues

Le crépuscule fait entrer Avendoom en effervescence, car la population doit alors presser le pas. Humains et non-humains sont logés à la même enseigne et tous essaient de terminer au plus vite ce qu’ils ont entrepris. Dans les ruelles sinueuses et bondées du secteur portuaire, tous s’efforcent de tirer au mieux parti de chaque minute dont ils disposent encore avant que les ténèbres ne les renvoient dans leurs foyers.

Là, un groupe de femmes qui marchent d’un pas rapide, serrant contre leur sein les paniers contenant ce qu’elles n’ont pas vendu au marché. Ici, deux jeunes nobles imbus d’eux-mêmes et passablement éméchés qui passent à cheval en bousculant tout sur leur passage, leurs fougueux destriers soulevant des gerbes de boue qui jettent les piétons contre les murs et leur font brandir le poing avec colère. Ici encore, un commerçant adipeux qui gifle son jeune apprenti, parce qu’il ne ferme pas assez rapidement les volets de sa boutique.

Les hommes du guet du secteur portuaire assistent à ces scènes sans les voir. Ils ne prêtent même pas attention à un homme qui a de toute évidence dissimulé une arbalète sous son manteau. Il est interdit à tout simple citoyen de se déplacer avec une arme dans l’enceinte de la cité, et si les protecteurs de l’ordre public du secteur intérieur remarquaient la mienne, ce n’était pas un large sourire qui permettrait de me tirer d’affaire. Il me faudrait dans le meilleur des cas débourser deux pièces d’or pour les persuader d’oublier mon faciès jusqu’à notre prochaine rencontre.

Je parle du secteur portuaire et du secteur intérieur, mais ces noms n’ont véritablement un sens que pour les habitants d’Avendoom.

Pour des raisons historiques, la capitale s’étend le long de la berge de la Mer Froide, au nord du royaume de Valiostr. Vue de l’altitude où planent les dragons, cette agglomération doit avoir la forme d’un énorme triangle dont la base repose sur des flots agités de la couleur du plomb, alors que ses deux autres côtés sont clos par une muraille intimidante jalonnée à intervalle régulier de tours imposantes.

La cité a huit portes – quatre de chaque côté du triangle orienté vers l’intérieur du pays – alors que la façade maritime est protégée par un fort inexpugnable doté de canons fondus par les gnomes, ces frères ennemis des nains. Les gnomes n’aiment guère le milieu marin, mais leur cupidité a en l’occurrence surpassé leur dégoût de l’eau salée. Et cette forteresse offre à Avendoom une protection maritime si efficace que les Miranuehiens ont renoncé à appareiller dans leurs baignoires trouées pour venir l’attaquer.

On raconte qu’aucun ennemi n’a réussi à s’emparer d’une seule porte de la cité, lors des assauts lancés contre la capitale au cours de ces trois derniers siècles. Mais qui peut savoir ce qui se passera si l’Innommable regroupe toutes ses forces et revient de son exil deux fois séculaire dans les Terres de la désolation pour éprouver notre courage face à un assaut d’ogres et de géants ? Il y a gros à parier que la population d’Écrevisse ne se contentera pas d’assister au spectacle en gardant les bras croisés et qu’elle décidera de leur prêter main-forte. Enfin, seul l’avenir nous le dira. Au-delà des remparts s’étendent les faubourgs. Juste en deçà des portes, dans ce qu’on appelle le secteur extérieur, se dressent les maisons des classes moyennes. Puis vient le secteur intérieur, ceint d’un mur supplémentaire – qu’il m’est arrivé d’escalader, chaque fois qu’une patrouille d’individus plus zélés que les autres a voulu découvrir si le vieux Harold avait encore de bonnes jambes.

Le secteur intérieur est réservé aux résidences des aristocrates, grands pontes et magiciens. Les objets de valeur y abondent, mais les risques de se faire prendre sont très élevés. C’est là que se situe, entre autres, le palais royal.

Les secteurs des artisans et des magiciens s’avancent dans celui intérieur à partir du bord de mer. On y voit échoppes, forges, tanneries, boulangeries, petites boutiques de magie, librairies, temples élevés aux dieux, etc. Le secteur portuaire longe les flots et des navires du monde entier y font escale. On trouve dans cette partie de la capitale des rues où il est déconseillé de s’aventurer sans une bonne cotte de mailles et quelques gardes du corps dignes de confiance. Surtout après la tombée de la nuit.

Tout ce que je vous explique n’est qu’une infime partie de l’ensemble, une goutte de vin dans un océan de boue, car notre capitale compte une centaine d’autres quartiers. Certains ne sont habités que par des sorciers, d’autres par les nains qui n’ont pas coupé les ponts avec les hommes quand ces derniers ont signé un pacte avec les gnomes. Et il y a aussi le Territoire secret (également appelé la zone interdite, ou encore la Tache) qui est ceint d’un haut mur imprégné de magie défensive. Nul ne pourrait dire ce qui se passe au-delà.

La zone interdite, qui est adjacente au secteur portuaire, est apparue voici environ trois siècles en conséquence d’une malédiction. Faute de pouvoir résoudre le problème, les mages du royaume ont décidé de l’isoler par un mur du reste de la ville. Des rumeurs se rapportant aux épouvantables créatures qui y rôdent ont circulé de tout temps, mais nul n’a jamais été intrépide au point de vouloir s’assurer de la véracité de ces dires.

Enfin, baste ! Si je me mets à parler de tous les lieux dignes d’intérêt de notre cité bien-aimée, je serai encore là à les énumérer quand la nuit tombera.

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L'obscurité est mon alliée, ma maitresse, ma compagne. Elle me dissimule et est bien la seule à ne jamais rechigner à m'offrir un abri, à me protéger des flèches, des épées dont l'acier a des reflets menaçants sous le clair de lune , et des yeux dorés des démons assoiffés de sang.

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La nuit

IL N'Y A RIEN QUE MES SEMBLABLES apprécient tant que la nuit. Quand je m'aventure dans les rues, les bourgeois dorment depuis longtemps dans leur lit douillet. Même les vieux pochards égarés loin de leur domicile ne se hasardent pas à affronter les ténèbres citadines insondables et préfèrent attendre que l'aube se lève dans la taverne où ils ont échoué.

Obscurité. Silence. Seul l'écho des pas d'une patrouille du guet municipal se répercute entre les murs des vieilles bâtisses et s'éloigne en ondoyant dans les sombres passages d'Avendoom autrement privés de vie jusqu'au matin.

Les gardes passent sans lambiner. Il leur arrive même de se mettre à courir, dans les venelles les plus noires. Je puis aisément comprendre ce que ressentent ces vaillants défenseurs de la loi. Non, ce ne sont pas d'autres hommes qu'ils redoutent... tout insensé qui aurait l'impudence de s'en prendre à eux serait confronté à leurs haches d'armes. S'ils s'inquiètent, c'est pour d'autres raisons. D'étranges créatures se tapissent dans les ombres des immeubles. Des êtres qui ont attendu cette heure tardive pour se montrer à découvert et entamer leur partie de chasse nocturne. Et puisse Sagot venir en aide à ces argousins, si la faim tenaille ces bêtes immondes.

La nuit sert aussi de refuge aux honnêtes gens qui s'y dissimulent craintivement pour fuir des individus quant à eux malhonnêtes, les voleurs à la tire qui n'ont d'autre désir que de subtiliser leur bourse en un éclair, les assassins qui n'attendent qu'une occasion de se servir de leur couteau et, naturellement, les démons pour lesquels tant les braves gens que les malandrins sont des proies faciles.

Par chance, je n'ai encore croisé la route d'aucune des abominations qui infestent la cité depuis que l'Innommable fait de nouveau parler de lui après des siècles d'exil dans les Terres de la désolation. Et c'est la raison pour laquelle je suis toujours en vie.

Les hommes du guet passent près de moi et vont se perdre dans la rue suivante. Le bruit de leurs pas décroît et meurt.

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