Les Chroniques de Thomas Covenant, Tome 1 : La malédiction du rogue

Une lecture qui aurait pu être passionnante, mais où la maladie du héros prend toute la place dans son esprit, ses réflexions et sa façon de penser. J'ai lu ce livre il y a longtemps et il ne m'a pas marqué...

Booknode m'a suggéré ce livre et je me suis dit que j'allais mettre un commentaire, tant il m'a marqué. Je l'ai lu quand j'étais au sommet de ma période fantasy, vers 15-16ans, et ça fait partie des premiers livres que je n'ai pas terminé. Le héros est détestable, mais pas d'une manière agréable à lire. Déjà il n'arrête pas de se plaindre... et dès qu'il arrive dans un monde fantastique où ses problèmes (sa maladie) sont résolus, IL VIOLE la jeune femme qui voulait l'aider. Et le livre traite ça comme un petit écart, un détail prouvant que vraiment, c'est un sale type. Je crois qu'elle le cachait après, parce que c'était sensé être le sauveur de leur monde, ou quelque chose comme ça...

Ça m'avait vraiment mise mal, et je n'avais certainement pas envie de savoir comment ce connard allait devenir un héros, surtout que vu le ton du livre, j'avais l'impression qu'il n'allais jamais avoir de réel regrets sur ce viol.

Bref, à savoir avant de lire

[Lu en VO]

Cela fut raffraichissant de lire enfin une quête où la personne sur laquelle tombe le poids de sauver le monde... ne veut pas en entendre parler et est aimable comme une porte de prison !

Ça change du sage garçon au cœur pur car, oui, il en est très loin !

Cela reste de la Fantasy classiqje avec sa communauté qui traverse monts et vallées pour récupérer un artefact mythique des griffes du méchant qui sème des pièges le long du chemin mais cela se lit assez bien... et pour moi, c'était trop longuet mais en soi, ce livre est intéressant, parce que la facette du héros n'est pas celle qu'on lit en permanence. Un anti-héros, ça change...

Thomas Covenant, atteint de la lèpre, brave le mépris et le dégoût que ses concitoyens ressentent à son égard pour se rendre à la compagnie de téléphone de sa ville et y régler sa facture.

En chemin, l'ancien écrivain à succès rencontre un étrange vieillard, avec lequel il échange quelques paroles auxquelles Covenant ne comprend pas grand chose.

Alors qu'il rentre chez lui, Covenant est victime d'un étrange accident : tentant d'éviter la collision avec une voiture de police qui lui fonce dessus, il se réveille dans un autre monde. Là, il se retrouve aux prises avec Sialon Larvae et le seigneur Turpide. Ce dernier exige que Covenant soit son messager : il devra traverser le fief afin de communiquer une prophétie funeste aux seigneurs du Fief.

Thomas Covenant est un anti-héros pur jus. Il est colérique, antipathique, pessimiste, entêté. Il ne fait confiance à personne et jure comme un charretier toutes les trois lignes tout au long d'un bouquin de près de 700 pages... Et pourtant, il reste attachant !

Car le destin de ce héros pas comme les autres est suffisamment dramatique pour attirer la sympathie. Spoiler(cliquez pour révéler)Atteint de la lèpre, il est abandonné par une épouse dont il espère soutien et réconfort, et n'a plus de contacts avec son jeune fils, Robin. Ensuite, il est littéralement "catapulté" dans le Fief, univers auquel il ne comprend rien et qui va mettre à l'épreuve tous les mécanismes de survie que Covenant a développé afin de survivre à la lèpre. On comprend donc la colère et la révolte dont le personnage fait montre tout au long du récit.

Ce premier volet des aventures du lépreux s'est d'ailleurs révélé passionnant à tout points de vue, et pas seulement du fait de la personnalité du personnage principal.

Tous les ingrédients d'une excellente saga de fantasy sont présents et distillés petit à petit par Donaldson. Et de nombreux éléments m'ont rappelé mon auteur préféré, J.R.R. Tolkien (ce qui explique sans doute en partie pourquoi les aventures de Thomas Covenant m'ont autant passionnée) : les ranyhin ressemblent furieusement aux Mearas du Rohan (Gripoil choisit de se laisser monter par Gandalf comme les ranyhin choisissent certains cavaliers), le Mont Tonnerre partage de nombreuses similitudes avec la Montagne du Destin de Sauron, et Morinmoss pourrait carrément s'appeler Fangorn. Quant à l'alliance de Covenant, elle rappelle l'anneau de Bilbo et Frodon, si ce n'est que son porteur ne devient pas invisible en la portant.

Mais même si le Seigneur des Anneaux semble clairement avoir influencé Donaldson lors de l'écriture de son roman, il ne faut pas avoir peur de se lancer dans La Malédiction du Rogue. Car l'intrigue développée par l'auteur garde malgré tout suffisamment d'originalité pour se distinguer de son illustre prédécesseur, et les aventures de Covenant sont passionnantes à suivre.

Les divers personnages qu'il croise sur sa route sont très intrigants et j'ai hâte de découvrir la suite de cette saga, afin de savoir si la plupart (ou tous ?) sont toujours présents dans les autres volumes.

Enfin, les aventures qui attendent Covenant et ses acolytes sont absolument prenantes. La quête du lépreux, des seigneurs et du géant Suilécume paraît désespérée et vouée à l'échec dès le début, mais les différents membres de l'expédition font preuve de suffisamment de ressources pour se sortir de situations apparemment inextricables et nous offrir de beaux rebondissements au passage.

En bref : Excellent début pour une saga de fantasy dont j'ai hâte de découvrir la suite ! Tous les ingrédients d'une série passionnante sont présents dès le début et rendent ce pavé de plus de 600 pages très rapide à lire (on dévore, croyez-moi !)

Je ne vais pas passer par quatre chemins, mais je n'ai pas réussi à terminer ce livre, je n'ai lu que 7 chapitres et c'était une looonnngue lecture pour ma part. Avant de commencer ce livre, j'ai lu des avis assez péjoratifs sur certains points comme d'autre où les avis sont très positifs, alors j'ai décidé de me créer un avis sur celui-ci.

Le personnage principal, notre cher Thomas Covenant qui a contracté la lèpre à notre époque, a eu un accident qui l'a transporté dans un monde fantastique nommé le Fief. Et les ennuis ont commencé, déjà, d'une part, le caractère de Thomas est insupportable, sincèrement, je ne pensais qu'il était réellement comme cela car vu les avis sur celui-ci, étant très péjoratifs, j'aurai quand même cru m'attacher à lui mais il est clairement sans intérêt. Insolant, insupportable, casse-pieds, bref, rien en lui apporte de la bienveillance. C'est même très dommage.

Le scénario en soi n'est pas si mauvais est déjà vu et revu, c'est pittoresque.

Les descriptions sont longues et interminables, c'est sincèrement de la torture plus qu'autre chose. Malgré une plume tendre et légère, certains passages sont dans l'abus et deviennent lent et donc on n'accroche pas. Malheureusement, ce fut une réelle déception car je m'attendais à un "chef d'oeuvre".

Une lecture pour laquelle je suis très mitigée...

Imaginez... Un jeune Élu au cœur pur propulsé dans un monde magique afin de le sauver du réveil d'un grand méchant millénaire. Hum. Sauf que l' Élu en question est un lépreux doublé d'un gros c*nnard égoïste. Ça promettait, pourtant !

Et pour moi, ça a fait flop. Covenant est un personnage très original et j'ai trouvé le traitement de sa maladie très crédible avec ses SVE et tout. Il y a des anti-héros qu'on adore ou qu'on adore détester, mais il n'entre dans aucune de ces catégories. À se plaindre sans arrêt, à tout nier, à n'avoir aucune réelle interaction avec les autres personnages, il devient juste très énervant. On n'a pas envie de le suivre.

Aucun personnage secondaire ne semble avoir la moindre substance et donc aucun n'est très attachant.

L'univers du Fief en lui-même est assez classique, mais je l'ai trouvé plutôt sympathique avec sa flore, sa magie. En revanche on subit rapidement de véritables cours d'histoire le concernant de la part des personnages autochtones à Covenant. Comme cela arrive dès les premiers chapitres et que rien de tout ce qui est soulevé nous évoque encore quelque chose, c'est juste très lourd et très long. C'est le premier élément qui m'a fait décrocher de ma lecture.

Le second ? Une intrigue des plus... convenues. Le héros s'entoure de compagnons et ensemble, ils suivent une quête qui les fera voyager d'un bout à l'autre du monde pour le sauver. Ça fait un peu ersatz pas très inspiré du Seigneur des Anneaux et je n'ai rien trouvé qui me fasse accrocher à ces pérégrinations.

Donc malgré quelques originalités et un monde qui m'a plu, le manque d'attachement aux personnages et une intrigue ennuyeuse m'ont complètement laissé sur la touche, jusqu'à finir ma lecture en diagonale (et en traînaillant malgré mon envie de m'en ''débarrasser'' au plus vite).

L'écriture en revanche était fluide et agréable.

Au départ, je dois avouer que j'ai eu un peu de mal à me plonger dans le livre: on reçoit plein d'informations sur Thomas Covenant et on est quelque peu déroutés. De même, tout comme lui, on ne comprend pas très bien ce qui lui arrive, ni la prophétie que lui explique le Rogue (j'ai mis du temps avant de comprendre qu'il s'agissait de Turpide). Toutefois, cela permet d'entretenir le suspens, et de s'ouvrir peu à peu au Fief. Les descriptions sont, je trouve, excellentes: on a vraiment l'impression d'y être , de sentir le goût de l'aliantha sur nos lèvres et de visualiser l'herbe ou le chagrin du géant Salin Suilécume qui ne peut retourner chez lui.

De même, j'ai beaucoup apprécié le fait que Covenant ne soit pas un héros puisqu'il a la lèpre et qu'il a violé Léna. Cela le rend quelques fois pitoyables, certes, mais on peut aussi comprendre pourquoi il peut être tiraillé, désorienté de savoir s'il rêve ou pas... Tout le monde le considère comme un sauveur alors que lui-même ignore le pouvoir de son anneau ni pourquoi il est là.

J'ai été très touchée lorsque Covenant a choisi de suivre les seigneurs, même si ce n'était, là encore, pas un acte héroïque en soi : il l'a choisi pour survivre à ce qu'il croit être un rêve.

Leur quête à tous pour sauver le Fief a été très agréable à lire et parfois stressante lorsqu'ils étaient poursuivis par des ur-vils et des lémures. On ne s’ennuie jamais, et les rebondissements sont bien dosés. J'ai été tenue en haleine tout du long, serrant parfois les dents, rêvant quelque fois en lisant les légendes du Fief et les chansons de Salin Suilécume.

Le seul point négatif si je puis dire, c'est la fin du dernier chapitre. Les seigneurs et le reste de la compagnie s'apprêtent à partir sur le dos des ranyhyn et Covenant est déboussolé. Là, Prothal lui explique que c'est parce qu'il retourne dans son monde !!! J'ai été un peu déçue sur le coup car j'aurai aimé que Covenant rentre pour voir la réaction de Léna et Atiaran... Mais j'espère vraiment, et suis persuadée, que quand le Fief aura besoin de son aide, Covenant reviendra. J'ai vraiment hâte d'emprunter le tome 2 à la médiathèque !

tout le long de la lecture, je me disais je vais finir par comprendre.

et oui, j'ai fini par tout comprendre, à la fin.

Mais j'ai trouvé ça génial.

Premier tome de Thomas Covenant, l'incrédule. Thomas Covenant est lépreux. Il s'évanouit et se retrouve dans un pays dans lequel il est la réincarnation d'un héros mythique et dans lequel sa maladie peut être guérie. Combattant malgré lui aux côtés des forces du bien afin de retrouver le bâton de la Loi, il s'efforce de ne jamais croire en ce qu'il est en train de vivre, car pour lui le rêve est synonyme de relâchement de sa surveillance et implique la mort par gangrène.

Sans atteindre le Seigneur des Anneaux, cette trilogie fait partie des livres qu'on lit et qu'on relit sans cesse. Le personnage de Thomas Covenant est tellement loin des héros de S-F que loin de s'identifier à lui, on peut qu'essayer de le comprendre. A lire absolument, en anglais ou allemand.

Chez J'ai Lu, ce sont :

Les Chroniques de Thomas l'Incrédule.

Titre original : Lord Foul's Bane (paru en 1977)

Je n'ai pas vraiment accroché, trop d'apitoiement de l'anti-héros !