Extrait

Je rencontrerais (le nouvel) l’homme de ma vie et son nom serait Sloan Fontaine ou Wesley York IV et on danserait jusqu’aux petites heures du matin (plus ou moins comme je l’avais fait avec Ryan à l’auberge, mais peu importe), puis il me ramènerait sur son domaine et je découvrirais si j’étais un fan d’anulingus ou non (spoiler : j’étais probablement un fan d’anulingus).

J’avais des plans.

Les choses allaient s’améliorer.

— Pourquoi es-tu si heureux ? me demanda Gary, méfiant.

— Pour tout, mon bon monsieur, répondis-je. J’ai des plans.

— Je ne veux pas savoir ce qu’ils sont, si j’en crois le sourire hystérique sur ton visage.

— J’aime probablement les anulingus, lui annonçai-je.

Ryan trébucha et faillit tomber. Parfois, il manquait tellement de grâce pour un chevalier.

— Ah oui ? réussit à dire Gary. Comment l’as-tu découvert ?

— J’en ai juste l’impression, j’imagine.

— Donc tu as des plans ?

— Tellement de plans.

— Des plans qui incluent des anulingus.

— Pourquoi pas ?

Il soupira. 

— Je me souviens quand tu étais prude. Mon petit garçon qui était troublé rien qu’en disant le mot sexe parle maintenant d’anulingus. Les enfants. Ils grandissent si vite. Bientôt, tu te feras fister et je me dirai que le temps est passé si vite.

— Je n’ai jamais été prude, répliquai-je. Je ne suis simplement pas aussi libéré sexuellement que toi. Surtout en ce qui concerne le fist. Je n’arrive pas à imaginer un moment dans ma vie où cette idée me semblerait bonne.

— Quoi anulingus ? demanda Tiggy.

— Des trucs de cul, expliqua Gary.

— Non mais sérieusement, grogna Ryan.

— C’est vrai, affirma Gary. Tu ne le savais pas ?

Et avant que je puisse penser à Ryan et aux anulingus, je dis :

— Ça n’a aucune importance. C’est une belle journée. Nous sommes en vie, en bonne santé, nous allons sauver le monde et il n’y a aucun danger sur notre route.

— Je crois qu’il est cassé, dit Gary à Tiggy.