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Extrait ajouté par Vert-Eclat 2018-05-01T20:25:13+02:00

Les Trois Prétendants

Les villages s'éveillaient dans le silence de l'aube. Le ciel serein se dépouillait des brouillards du matin.

Ce jour-là, trois prétendants - un forgeron, un pasteur et un griot - aspiraient chacun à prendre pour épouse la fille de l'homme le plus riche du pays, dont la beauté et la grâce n'avaient de pareilles que l'attention de son père.

Ce dernier, très soucieux de l'avenir de son enfant, veillait sur le choix de son futur gendre. Aussi était-il devenu malin, rusé et futé à l'égard des aspirants. Ainsi, on l'avait vu user de bien des astuces pour surprendre les candidats ; mais la plus belle histoire est celle où il avait si bien su mettre à l'épreuve la sincérité de trois des soupirants de sa fille et réserver à celle-ci un conjoint idéal.

Un jour, il advint que trois fiancés désiraient épouser la belle demoiselle.

Ils firent chacun valoir leurs mérites.

Le griot vint chaque soir raconter une merveilleuse histoire et présenter ensuite un récital en s'accompagnant d'instruments de musique les plus variés : lyres, mandolines, xylophones, kora ou likembe.

Le pasteur fit preuve de son dévouement en apportant chaque jour des cadeaux de valeur inestimable : tantôt une perle, tantôt un collier en or, tantôt un pagne brodé d'émeraudes, d'or et de diamants.

Le forgeron, quant à lui, offrit ses meilleures réalisations d'orfèvrerie et d'argenterie à la famille de la jeune fille. Celle-ci, qui les aimait tous trois également et ne savait comment s'y prendre pour ne faire aucun mécontent, s'en remit à la sagesse de son père, qui trouva une idée originale, et dit aux postulants :

- Vous allez m'apporter chacun votre dot. Celui de vous trois qui me fournira en preuve de son attachement quelque chose de mieux que les autres aura ma fille.

Les fiancés en furent contents.

Ils s'en allèrent ainsi à la quête de ce qu'il y avait de superbe, de beau et de magnifique.

Le forgeron choisit d'apporter un diamant brillant et beau comme on n'en avait jamais vu au monde.

Le griot offrit une belle maison de marbre avec un mobilier en or massif qu'il avait hérité de ses parents.

Quant au pasteur, il fit ériger, pour le culte des ancêtres de l'éventuelle belle-famille, une éblouissante cahute d'offrandes aux mânes ancestrales dont les murs et le toit étaient faits en cuivre gravé et les colonnes en bois d'ébène serti d'or rouge, alors que, dans tout le pays, ces huttes étaient faites de paille, de bois ordinaire et de terre argileuse.

Après avoir tous apporté leurs présents, ils fixèrent en commun la date à laquelle ils reviendraient chez le futur beau-père pour savoir lequel d'entre eux serait désigné pour le mariage. Après quoi, ils s'en allèrent, chacun de leur côté.

Le délai écoulé, ils revinrent tous les trois chez les parents de la jeune promise. Ce jour-là, ils trouvèrent une veillée mortuaire.

Immobile, livide, la jeune fille était étendue sur un lit noir. Toute la maison était en deuil.

Leur hôte, aux traits marqués par une profonde tristesse, vint les accueillir.

- Que s'est-il passé ? questionna le griot.

- Ma pauvre fille, face au choix qu'elle devait faire entre vous trois, a préféré se donner la mort afin de n'épouser aucun d'entre vous. Je voudrais savoir, maintenant, ce que nous allons faire des dots et présents que chacun de vous m'a fournis, dit le père de la pauvre disparue.

- Pour moi, fit le forgeron, il n'y a pas mille solutions. Remboursez-moi tout ce que j'ai apporté !

- Moi aussi, renchérit le pasteur, je désire récupérer tout ce que j'ai remis afin d'obtenir la main de votre enfant.

- Quant à moi, intervint le griot, je ne désire aucun remboursement. C'est la femme que je voulais plus que tout au monde. Puisqu'elle est décédée, je veux lui rendre un dernier hommage : bâtir un mausolée de marbre en sa mémoire. C'est la seule faveur que je vous prie de m'accorder en foi de son amour et du mien.

Sitôt eut-il prononcé ces mots qu'une voix jaillit du silence :

- C'est toi que je veux épouser !

La belle et ravissante demoiselle sortit de son lit et vint embrasser le griot, sous les applaudissements et les déchirants cris de joie de la foule présente.

Les deux autres prétendants, honteux et humiliés, s'en allèrent, fort déçus.

Le soir même, les fiançailles furent solennellement annoncées.

Les tam-tams, les madimbas et les mandolines firent retentir dans l'air paisible de l'aurore tropicale une musique d'une harmonie et d'une douceur exquises.

Les fiancés, leurs mains unies, furent bénis par le prêtre coutumier du village, dans l'allégresse populaire.

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