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Liste des extraits

Une gamine qui perdait à jamais son innocence entre les mains d’un autre salaud, son oncle Freddy. Cela avait duré tout l’été : 3 mois, 12 vendredis d’éjaculations contre nature. Il avait 32 ans, elle n’en avait que 13. Personne n’était au courant, encore moins sa pauvre mère, soeur dudit oncle. Freddy était mort le premier jeudi de septembre, une journée seulement avant d’atteindre un énième orgasme entre ses cuisses de jeune fille. Un pied de travers sur le dernier barreau d’une échelle alors qu’il réparait la corniche de sa maison, et ça y était ; sa jolie tête blonde s’était fracassée contre le sol asphalté de son coquet bungalow.

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Extrait ajouté par catf 2022-08-23T16:50:50+02:00

Un sommeil lourd et sans rêves.

Un sommeil sans monstre, mais sans Jeannot Lapin.

Un sommeil ressemblant à la mort qu'elle souhaite sans le savoir.

Un sommeil qu'aucun enfant ne devrait jamais connaître.

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« Le chaos s’installe sur le lit aux draps souillés par l’ignominie. Coups, crachats et hurlements s’affrontent dans un ultime combat. À l’étage du dessus, un locataire mécontent frappe lourdement du pied contre le plancher. Le plafond tremble, l’une des ampoules du plafonnier brûle. Au milieu de ce capharnaüm de violence, la petite Margot se recroqueville au pied du lit. Elle ferme les yeux, se bouche les oreilles, se berce d’avant en arrière. Le poison de la peur s’accouple à celui de sa honte, remplaçant le sang irriguant ses veines. Son cœur lui fait mal, son ventre aussi. D’abominables images emplissent sa tête. Elle est trop jeune pour celles-ci, beaucoup trop jeune. Elle voudrait se transformer en poupée de porcelaine pour ne plus rien voir, entendre, ressentir. »

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<Face à la croix incandescente dort l'aveugle. La maison divine n'est qu'un mensonge; c'est là que tu les trouveras.>

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Extrait ajouté par Celola 2021-05-02T12:32:30+02:00

" T'avais promis de jamais m'abandonner, Jeannot Lapin. Tu m'avais promis... "

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Extrait ajouté par nini80 2020-04-17T22:03:06+02:00

Comment a-t-elle pu mettre au monde des enfants au beau milieu de cette existence de merde?Pourquoi? Par égoïsme, pour ne pas se sentir seule dans cette horrible et perpétuelle tourmente? Tout à fait, elle ne peut le nier.

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L’autobus s’immobilise à l’intersection de la rue Perrault et du boulevard Andersen, à quelques mètres d’un quatuor de sacs-poubelle éventrés. Au milieu de ces détritus, un vieux matou noir charbon, dérangé en plein petit déjeuner nocturne, crache rageusement son mécontentement. L’échine courbée, il observe d’un œil mauvais la jeune femme sortant de l’imposant véhicule qui, presque aussitôt, s’éloigne bruyamment en soulevant un désagréable nuage poussiéreux. Pas un instant ses yeux ambrés n’ont quitté la menace se dirigeant vers lui. Une boîte suspecte entre les mains, l’humaine aux longs cheveux cuivrés approche d’un pas vif. Plus qu’une vingtaine de pattes avant qu’elle n’arrive jusqu’à lui ; il crache à nouveau. Plus que 10 pattes ne les séparent ; ses poils se dressent sur son dos. Cinq pattes ; il sort les griffes. Une patte ; elle est juste là. Sans même le regarder, elle passe rapidement devant lui.

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Première marche ; « Tu crois vraiment que m’man est là, Jeannot ? »

Deuxième marche ; « Oui, Margot. J’la sens plus que jamais. »

Troisième marche ; « Pourquoi elle est pas venue nous chercher ? »

Quatrième marche ; « Elle l’a sûrement essayé, Margot, mais elle a pas pu nous trouver. »

Cinquième marche ; « Elle doit être très fâchée pour ce que j’ai fait… »

Sixième marche ; « Bien non, voyons, tu lui as sauvé la vie, Margot. Tu nous as tous sauvé la vie. Notre pè… Gaston n’a eu que ce qu’il méritait… »

Septième marche ; « Je l’ai vraiment tué, tu crois ? Est-ce qu’on va m’envoyer en prison ? »

Huitième marche ; « Voyons, Margot, m’man ne laisserait jamais faire une chose pareille. Elle a sûrement déjà trouvé une solution. »

Neuvième marche ; « Tu me laisseras jamais, toi, Jeannot, hein ? S’il te plaît, promets-le-moi. »

Dernière marche ; « Jamais j’te laisserai, ma p’tite sœur, jamais. J’te promets que personne ne pourra nous séparer. Ça non, jamais. Allez, maintenant, débarre la porte. »

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Car elle n'est pas folle, pas folle du tout.

Là, au fond de la nuit, un jeune garçon et sa petite soeur attendent sa venue, et, de tout son coeur, elle souhaite que ce ne soit pas en vain.

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- Maman, r'garde.

Le visage cramoisi, Alice retient l'insulte. Au creux de la paume ouverte de son fils, un huard nage au milieu d'une pièce dorée. Laissant aussitôt dégonfler sa grosse colère, elle saisit fébrilement l'inespéré dollar, embrassant tendrement son garçon au passage.

- Tu sais que t'es l'homme de ma vie, toi ? murmure-t-elle à l'oreille.

Jeannot rougit, danse sur un pied.

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