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Un son d’une puissance irréelle monta dans la nuit. Les notes d’abord hésitantes s’enchaînèrent en une mélodie amplifiée par un mystérieux phénomène acoustique. Une force bienfaitrice coulait en elle, conjuguée à une impression d’invincibilité.
La mélodie parut être un signal à la nature qui l’entourait. Le ciel se congestionna d’épais nuages obscurs qui n’existaient pas quelques secondes plus tôt. La température ambiante chuta de plusieurs degrés ; un rugissement éolien les atteignit en charriant du large des effluves de fonds marins oubliés. Le sol vibra, les arbres au loin craquèrent, des troncs noueux se fendirent avec le son de coups de feu en rafale. La faune nocturne devint silencieuse, se faisant oublier devant le phénomène troublant.
Afficher en entierElle n’avait plus le courage ou même la force de lutter, de crier, de se débattre. Une mixture salée atteignit ses lèvres, venant de ses larmes et de sa morve. L’homme qui la pénétrait, son membre gonflé d’un plaisir pervers, s’exécuta avec rapidité, la percutant avec violence.
Afficher en entierUne carence importante d'affection vrillait dans tout son être. Les multiples nuits à se masturber dans sa couchette formaient sa plus longue relation sentimentale; elle avait duré une vingtaine d'années.
Afficher en entierDans la trentaine, elle n'était pas vraiment jolie, mais sa poitrine monopolisait le regard et excusait sa médiocrité. Son décolleté provocateur invitait le curieux à plonger dans un gouffre digne du Grand Canyon.
Afficher en entierDenis fut ensuite horrifié en voyant que sur l'objet en cuir destiné au loisir équestre, un énorme phallus était monté, sur lequel la vieille s'empala avec lenteur.
Afficher en entierDennis ne put empêcher le déferlement dans sa mémoire de la fable fantastique que lui avait racontée Hélène Poirier, lors de leur petit déjeuner à l'auberge. L'histoire faisait mention de notables qui auraient accepté l'offre de la jeune femme, son projet insensé pour sauver la communauté. Est-ce que par notables, elle avait voulu parler de ces conseillers municipaux ? Si oui, existait-il un lien quelconque entre le shérif, les disparitions et celui qui vivait ici ?
Afficher en entierLa foule pouvait isoler un individu malheureux avec plus de facilité qu'un désert inoccupé.
Afficher en entierIl avait l’impression que les murs s’étaient rapprochés, qu’un poids terrible menaçait de s’écrouler sur lui, de le broyer sous des tonnes de débris cimentés. La férocité de ses pensées coupables, la fièvre de son corps en manque d’affection et l’ambiance saturée de stimuli lui donnaient le vertige. Pourquoi le regardait-on ainsi ? Où était passée la musique? Que ressentait-il vraiment ?
Afficher en entierDes taches lumineuses flottaient devant son regard comme autant de fées virevoltant dans un pré enchanté. Sauf qu’elle n’était pas dans un conte pour enfants, mais dans l’horrible réalité des adultes. Elle n’avait plus la force de lutter, et ses mains relâchèrent la corde, disparaissant dans l’écume envahissant la plage. Une grande fatigue s’empara d’elle, suivie d’un étrange calme. Elle étouffait.
Afficher en entierPour faire mentir les calendriers jaunis accrochés aux murs indiquant le mois de juin, la nuit était fraîche et venteuse, presque automnale. En raison de l’heure tardive, la plupart des vacanciers avaient réintégré leurs hôtels, motels ou auberges aux chambres louées à gros prix afin d’y passer la nuit. Certains avaient toutefois pris la direction de bars ou de restaurants ouverts jusqu’aux petites heures dans le but d’y dépenser sans compter l’argent durement gagné durant toute année. Le climat inusité pour la saison avait chassé les marcheurs nocturnes, les amoureux passionnés en quête de solitude et autres promeneurs zigzaguant entre les coquillages et débris jonchant le sol humide.
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