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Dahlia respirait dans mon cou, son cœur battait contre mon torse, son corps inerte. Doucement, précautionneusement, je me retirai et l’allongeai sur le sol le temps de la prendre dans mes bras et de la déposer sur le lit. J’aurais dû la prendre avec plus de douceur. J’aurais dû découvrir chaque centimètre de son corps avant de la baiser avec tendresse et, mais non sans passion. Mais ce n’était pas le cas. Ma femme m’avait saisi par la queue et je n’aurais rien pu faire contre. Maintenant, je pouvais pourtant lui montrer tout ce que je n’avais pas encore eu l’occasion.
Je regardai ma queue, luisant de nos fluides mêlés. « Je bande encore, Dahlia. Maintenant que cette première fois est passée, nous pouvons continuer toute la nuit. »
Avec des yeux fatigués et satisfaits, elle lorgna ma grosse queue dure et luisante.
Je posai un genou sur le lit et retirai la chemise qu’elle avait ouverte. « Cette fois, pour te baiser, ce sera sans vêtements. »
Plutôt que s’approcher, elle écarquilla les yeux un bref instant. Elle secoua la tête et me tourna le dos. « J’ai la migraine. »
Afficher en entierDAHLIA
J’avais perdu. Perdu ! Je ne savais pas comment cela avait pu arriver. Les premières cartes distribuées m’avaient apporté quatre carreaux. M’étant débarrassée du trèfle, j’avais conservé un regard impassible quand Garrison m’avait donné une carte supplémentaire. Un autre carreau, j’avais ainsi une quinte. Une quinte !
Peu de mains pouvaient la surpasser. J’étais confiante, je n’aurais pas à épouser Garrison, il me donnerait mes gains et garderait mon secret. Soulagée, j’avais même laissé un petit sourire se dessiner sur mes lèvres en retournant mes cartes sur la table. Les hommes à table avaient sifflé et plaisanté sur le fait que je filais entre les doigts de Garrison.
De toutes les occasions où nous nous étions affrontés, celle-ci serait la dernière. Peut-être qu’une fois pour toute, Garrison me verrait comme un adversaire à sa taille et s’inclinerait. Bien que ravie, je ressentais en même temps de la tristesse.
Mais mon triomphe ne dura que quelques secondes quand Garrison jeta une quinte flush sur le bois usé. Ce n’était pas une quinte flush à l’as, mais peu importe. Il avait gagné. Je restai assise sans bouger et regardai les cartes. Mon cœur s’emballa et mes paumes devinrent humides de sueur. Oh mon dieu.
Afficher en entierElle était dans son élément, transpirant la confiance et une assurance que je ne lui avais jamais connue. Bien qu’elle n’ait rien eu d’une mijaurée, elle ne s’était jamais montrée aussi aventureuse. Ce qu’elle faisait là frisait le danger. Cela mis à part, elle n’avait jamais été aussi belle. Elle ressemblait à un ange dans ce saloon crasseux, si propre et fraîche et absolument parfaite.
Afficher en entier« Peut-être accepterez-vous autre chose comme gageure ? » Elle détacha une de ses boucles d’oreille et la jeta au centre.
Je secouai la tête. « Je n’en porte pas. Je suis ouvert à autre chose, cela dit. »
Elle me regarda d’un air suspicieux en essayant de ne pas sourire. « Oh ? » demanda-t-elle en levant la tête.
Je me grattai le menton, mes moustaches râpeuses. Une autre courtisane, voyant la somme d’argent devant moi s’était avancée, mettant même une main sur mon épaule. Les yeux de Dahlia s’illuminèrent en la regardant. Je la chassai d’un geste de la main et elle s’éloigna avec à peine un soupir de déception.
« Si je gagne… »
Je laissai la phrase en suspens.
« Oui ? » demanda-t-elle, devenue impatiente. Elle tapota le dessus du paquet de cartes, son premier signe d’émotion jusque-là.
Je m’avançai sur ma chaise, plaçant mes avant-bras sur la table. Bien qu’il y ait d’autres hommes à la table, on aurait dit que nous étions seuls au monde. « Si je gagne, tu m’épouseras. »
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