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Je ne te demande qu'une chose: mets toute ton âme, toute ta détermination, toute ton intelligence au service de ta vocation. ne la trahis pas, donne le meilleur de toi-même, ne baisse jamais les bras, et réussis. Ce n'est qu'en échange de cet engagement que tu auras ma bénédiction.
Afficher en entierLes premiers jours, dès que ma tête touchait l'oreiller, je sombrais sans demander mon reste. J'apprenais les ampoules et les cals aux , le dos courbaturé, les épaules endolories, j'apprenais le corps devenu outil.
Je découvrais peu à peu ce que je n'avais pas soupçonné: le travail physique rend heureux.
Afficher en entierLes témoignages de gentillesse se multipliaient.
Almah faisait cet effet-là sur les gens. je me rendais compte que tout le monde l'aimait. C'était facile de l'aimer. Elle était ma meilleure qualité.
Afficher en entierJulius Streicher, condamné à mort pour incitation au génocide juif. C'est l'éditeur de Der Stürmer, le torchon antisémite sur lequel a pleuré Almah dans notre salon de la Majolika Haus, il y a des années, il y a un siècle.
Afficher en entierOctobre 1946
Le 2 octobre La Voix a titré : "Nuremberg : douze condamnations à mort, sept peines de prisons et trois acquittements".
Afficher en entierCeux qui n'arboraient pas la croix gammée étaient maltraités ou arrêtés. Des pancartes "Aryens n'achetez pas chez les Juifs", "Maison garantie aryenne", des graffitis grotesques de Pinocchios à longs nez se mirent à fleurir aux devantures des magasins et sur les murs. Un peu partout des affiches proclamaient "Ein Volk, ein Reich, ein Führer", les tramways promenaient leurs croix gammées dans toute la ville. Partout ce n'étaient plus que bruit de bottes, saluts nazis, violence, terreur et soupçons. En quelques jours, quelques 40 000 membres des forces de sécurité allemandes investirent Vienne et organisèrent l'arrestation et la déportation de plus de 70 000 Juifs et opposants de tous bords.
Afficher en entierLes Viennois se montrèrent particulièrement sadiques, sans aucune retenue morale. On força des universitaires et des bourgeois à nettoyer les pavés des rues, à effacer des slogans politiques sur les murs sous les huées des passants ; de vieux Juifs hassidiques portant calotte et papillotes durent crier en chœur "Heil Hitler !" à genoux devant une synagogue, d'autres manger l'herbe au Praterstern ; des jeunes durent nettoyer les latrines d'une caserne de SA.
Afficher en entierOn ne se bornait plus à piller et à voler, on laissait libre cours à tous les désirs de vengeance personnelle.
Afficher en entierDès le lendemain de l'Anschluss, le pays fut en proie à de violentes manifestations d'antisémitisme qui explosèrent en un torrent de jalousie, d'amertume, d'aveuglement, de revanche. La violence s'exerçait comme un jeu, vitrines brisées, pillages de boutiques, humiliations publiques, bastonnades...
Afficher en entierWilhelm fit immédiatement le lien avec la conférence d'Evian qu'il avait suivie de loin un an et demi auparavant par l'intermédiaire d'un journaliste du News Wiener Tagblatt. Ca n'avait été qu'un échec politique de plus dans une longue liste de fiascos. Il se rappelait : la République dominicaine, cette république bananière au sud de la Floride, à quelques encablures de Cuba... Le dictateur mégalomane qui avait fait massacrer des milliers d'Haïtiens... Les 100 000 visas... Ainsi, ce n'était pas une offre dans l'air. La proposition de Trujillo avait finalement été prise au sérieux et les Etats-Unis jouaient les intermédiaires.
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