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Ne vous moquez pas de moi. Un jour je me marierai, j'aurai une fille et cette fille se révoltera contre moi et sera pleine d'affection pour sa grand-mère. Les gens ont vécu dans le passé lointain et, pour qu'ils continuent à vivre dans les temps à venir, si difficile que puisse être pour moi le présent, je dois le vivre pour que demain existe.
Afficher en entierHana se souvint que, dans l'art des parfums, on parlait d' "entendre" un parfum, plutôt que de le sentir. Ici, elle "entendait" l'automne.
Afficher en entierElle prit alors la décision d'adopter le lierre comme blason pour elle-même. (...) Le lierre avait toujours symbolisé le sexe féminin parce qu'il s'enroulait autour du tronc qui le nourrissait.
Afficher en entierElle porta son regard sur Keisaku à travers la soie qui la masquait. Le jeune homme la contemplait fixement, droit dans les yeux, ses épaules carrées se découpant dans la lumière des lampes. Hana sentit le sang lui monter au visage. Elle pensa que le peu de saké qu'elle avait bu et qui lui avait glacé la gorge lui brûlait maintenant la poitrine.
Afficher en entierLa "famille" est comme un flot qui a coulé de vous à mère et de mère à moi.
Afficher en entierLe père de Fumio se montrait peu affectueux avec l'enfant : ce n'était qu'une fille, n'est-ce pas ! C'était heureux pour elle qu'elle ait un oncle aussi attentionné.
Afficher en entierDepuis plus de vingt ans, sa vie et celle de Hana ne faisaient plus qu'un. Mais à présent, elles ne seraient plus jamais unies, pas même dans le tombeau familial. Hana se sentait étroitement liée à sa grand-mère. La conscience de leur commun destin féminin les rapprochait plus que jamais.
Afficher en entierLes domestiques s’affairaient autour du puits à préparer le repas du soir. On n’allait pas tarder à allumer le feu dans le fourneau de la cuisine. C’était toujours à des moments semblables que Yasu trouvait bon de dire :
-Hana-san, s’il vous plaît, je voudrais que vous me mettiez du noir sur les dents.
Oui, mère, répondait Hana, toujours attentionnée pour sa belle-mère. Elle abandonnait ce qu’elle était en train de faire, allumait le charbon de bois dans un petit fourneau portatif, transférait les braises incandescentes dans le brasero et les couvrait à moitié de cendres. Elle plaçait alors dans le feu un pot de terre cuite contenant le mélange de fer et de vinaigre. Quand il était prêt, elle l’appliquait sur les dents de Yasu avec un pinceau qu’elle tenait dans sa main droite tandis que, de la gauche, elle lui maintenait le menton en place.
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