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- Morgane... parvint-il encore à dire, le regard vitreux, Morgane... Tout ce que nous avons fait, tout ce que nous avons tenté ensemble n'a-t-il donc servi à rien ? Pourquoi avons-nous échoué ?

"Cette question, je me la posais moi-même et je ne connaissais pas la réponse. Pourtant celle-ci me vint à l'esprit instantanément :

- Non, Arthur, mon frère, mon amant, vous n'avez pas échoué. Grâce à vous, cette terre a connu la paix durant de longues années, et les Saxons l'ont épargnée. Pour toute une génération d'hommes, vous avez fait reculer les Ténèbres. La civilisation a progressé. Si ce royaume était tombé entre les mains des Saxons au lendemain de la mort d'Uther Pendragon, tout ce qui alors était beau et bon aurait disparu à jamais des îles de Grande Bretagne. Non seulement vous n'avez pas échoué, Arthur, mais votre nom et votre règne seront à jamais célébrés jusqu'à la fin des temps.

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« Notre destinée à tous deux, pensa-t-elle, est désormais entre mes mains; si Arthur m'appelle et m'avoue qu'il n'a jamais aimé que moi, s'il accepte de reconnaître sa trahison... alors... Alors Lancelot emmènera Guenièvre, et moi, Morgane, serai reine à ses côtés. Un seul mot de lui, un seul mot de tendresse et d'humilité, un mot de pardon et tout peut encore basculer... »

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Non, Lancelot, les hommes n'ont pas oublié ! Ils jugent seulement ces mystères trop ardus. Ils préfèrent croire en un seul dieu qui veille sur eux, qui ne leur demande pas de lutter pour la connaissance, qui les accepte comme ils sont, avec leurs péchés qu'une banale confession suffit à effacer... Il se forgent le dieu qu'ils désirent, ou plus simplement peut-être, celui qu'ils méritent ! Avec cette conception de Dieu, modèle de la réalité humaine, il n'est pas difficile de s'imaginer l'avenir que se préparent les hommes ! Tant qu'ils considéraient les anciennes divinités comme bonnes et généreuses, la nature, elle aussi, se montrait bonne et généreuse. Depuis que les prêtres enseignent que les anciennes divinités sont des créatures du diable, que la nature est mauvaise et hostile, celle-ci en effet risque de le devenir. Lancelot, je vous le dis, e ne désire plus vivre dans ce monde-là !

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Mais d'autres rumeurs circulaient. Selon elles, le Graal avait été vu sur l'autre île, celle de Ynis Witrin, l'île de Verre, étincelant au fond de puits que les moines appelaient désormais "le puits du calice", affirmations contredites par d'aucuns prétendant, eux avoir vu briller le Graal sur l'autel d'une très vieille église, ce qui laissait par conséquent supposer qu'il pouvait apparaître en plusieurs lieux au même moment.

Perplexe, désabusée, Morgane n'interrogeait plus que rarement son miroir magique. Parfois, cependant, lorsque la lune était pleine, elle allait boire à la source sacrée et se penchait sur les eaux paisibles. Ce qu'elle y lisait ne lui apportait que peu d'enseignements sur les évènements du monde extérieur, si ce n'est quelques brèves et fugitives images des chevaliers de la table ronde, disséminés sur la terre, errant à la poursuite de leurs rêves, perdant peu à peu tout notion de la réalité.

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En effet, un prêtre en robe blanche, suivi de deux enfants également de blanc vêtus, venait de pénétrer dans la salle et cherchait Galaad des yeux. Les ayants aperçus, celui-ci se leva aussitôt, et l'émotion colorant ses pommettes, s'inclina devant Arthur qui le bénit, puis devant son père et Guenièvre enfin qui, l'un et l'autre, firent le même geste au-dessus de son front rayonnant. Se redressant alors, il sortit à la suite du prêtre, en direction de l'église.

Tard dans la soirée, les invités du roi prirent congé à leur tour et l'assemblée entière alla rejoindre le jeune homme en prières. Morgane en profité pour retenir son fils quelques instants :

- Je ne m'attendais pas à vous voir en la circonstance, Gwydion. Qui donc vous a poussé à vous manifester publiquement avant que le temps ne soit venu ?

J- Je voulais simplement connaître mon rival. Je sais maintenant que je n'ai aucune raison de le redouter : il ne vivra pas assez longtemps pour régner !

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Oui, elle le savait, ces paroles correspondaient à l'exacte vérité : Arthur souhaitait de toute son âme le bonheur de son peuple, jusqu'au dernier de ses sujets. Pour cette unique raison, il ne s'était pas opposé à l'amour de Guenièvre pour Lancelot. Pour cette unique raison, il ne l'avait pas répudiée, et s'était refusé à prendre une autre épouse susceptible de lui donner un fils, uniquement pour ne pas la meurtrir. Pour cette unique raison aussi il ne serait jamais non plus un roi autoritaire et implacable.

C'est pourquoi il allait falloir qu'elle, Morgane, se rendre en personne en Cornouailles pour bien faire comprendre au duc Marcus qu'il n'était pas là-bas le véritable maître. Il ne faudrait pas pour autant heurter la langoureuse et douce Isotta, qui s'intéressait tant aux herbes et aux plantes médicinales, mais qui pour l'instant ne semblait préoccupée que de musique. Mais, était-ce bien de musique qu'il s'agissait, ou bien du musicien ?

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Dès qu'elle avait quitté le couple royal, Morgane, en proie à une insupportable tension, avait éprouvé l'irrésistible besoin de faire quelques pas dehors et d'aspirer à grandes bouffées l'air frais du matin. Les efforts qu'elle venait de faire, par égard vis-à-vis d'Arthur, pour ne pas s'emporter contre Guenièvre et lui crier ses quatre vérités, avaient mis ses nerfs à rude épreuve.

Les abords du château étaient déjà envahis par la foule des invités et de leurs serviteurs, accourus pour la fête dans une dans une fébrile agitation multicolores, claquant joyeusement au vent sur le fond de nuages venant de l'ouest et de plus en plus menaçants.

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A la première brise printanière, l'année suivante, des rumeurs de guerre parvinrent aux portes de Camelot. Arthur s'était rendu dans le Sud pour inspecter des fortifications côtières et Lancelot, de son côté, séjournait dans l'antique forteresse de Caerleon où le Haut Roi l'avait chargé d'installer une garnison.

C'est alors, estimant le moment propice à ses desseins, que Méléagrant se manifesta pour la seconde fois à Camelot par l'intermédiaire d'un message brandissant le drapeau de la trêve. Dans un libelle qu'il avait sans doute dicté à quelque prud'homme, car lui-même ne savait pas écrire, il invitait "sa sœur" Guenièvre à venir s'entretenir avec lui en toute sérénité des problèmes de gouvernement concernant le Pays d'Eté dont il affirmait toutjours détenir la suzeraineté avec elle.

Guenièvre, inquiète de l'avenir du royaume que lui avait légué son père, le roi Leodegranz, décida, en souvenir de lui mais non sans grande hésitation , de répondre à l'invitation afin de tenter de résoudre définitivement le litige.

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Mais Morgane ne put répondre. Lui tournant brusquement le dos, Lancelot se perdit dans la pénombre.

Morgane resta seule, plus atteinte par les aveux désespérés de Lancelot qu'elle ne l'aurait imaginé. Non loin d'elle, les flammes tremblotantes des cierges de la chapelle où Gareth veillait et se souvenait, piquetaient la nuit de minuscules langues de feu. Une nuit semblable à celle où elle aussi était restée éveillée avant d'être conduite sur les voies mystérieuses de l'initiation...

C'est alors qu'un brusque et léger tourbillon sembla faire vibrer devant elle, à quelques pas dans le clair de lune. Elle semblait plus âgée, plus menue, plus émaciée que jamais, et son visage amaigri paraissait rétréci. Seuls ses yeux brillaient d'une lueur intense comme des charbons ardents. Ses cheveux étaient presque tout blancs, mais la même tendresse, la même indicible tristesse se lisaient dans son regard épuisé.

Morgane voulut parler :

- Mère..., dit-elle plaintivement.

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Guenièvre contemplait son époux avec extase. Galaad lui souriait avec bonheur, imité par tous les chevaliers présents. Seule, Morgane restait de marbre. Très pâle, les les lèvres serrées, elle semblait vivre un insoutenable cauchemar.

- Il a osé tendre l'épée sacrée d'Avalon à ces sauvages, souffla-t-elle en courroux à l'oreille de son mari. Il a osé !... Je refuse, après un tel outrage, au nom de la Déesse-Mère, de garder le silence !

Elle voulut se lever, mais Uriens, d'un geste ferme, l'immobilisa d'une poigne encore solide et l'obligea à rester assise.

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