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Les Derniers hommes, Épisode 3 : Les Légions de l'apocalypse



Description ajoutée par x-Key 2011-06-30T17:59:14+02:00

Résumé

Grâce à Solman, une partie du peuple de l'eau a pu se sortir du piège de Galice et venir en aide à deux Albains, Ibrahim et Kadija, cernés par une nuée de sauterelles venimeuses.

Mais tandis que les Aquariotes entament leur périlleux voyage dans l'hiver du Nord, la nouvelle se confirme qu'une guerre totale a été engagée contre les peuples nomades. L'apocalypse est en marche.

Le danger ne vient plus seulement d'une nature hostile, ni d'un adversaire acharné à leur perte, mais des Aquariotes eux-mêmes. Une terrible menace plane alors sur Solman, soupçonné de folie, et sur les deux Albains, jugés indésirables.

Pourtant, la clef du salut se cache peut-être dans l'esprit de la troublante Kadija. A-t-elle été envoyée pour aider les derniers hommes à vaincre les légions de l'Apocalypse ?

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Classement en biblio - 51 lecteurs

extrait

Chapitre 22

Les Aquariotes progressaient avec une lenteur désespérante sur les chemins tortueux et verglacés. Ils avaient quitté les bords de la Méditerranée et emprunté la piste en piteux état qui traversait les Cévennes et le Massif central pour déboucher sur les plaines du centre et de l’Île-de-France, leur prochaine étape.

L’attaque meurtrière du relais de Galice, le passage de la nuée de sauterellesGM et la mort de quatre de leurs pères et mères, le tout en moins de deux jours, avaient marqué les esprits et les corps. Le crachin qui tombait sans discontinuer, un tiers neige, un tiers glace et un tiers pluie, s’associait à la désolation des reliefs pelés et gris pour les emmurer dans un deuil auquel, jusqu’alors, ils n’avaient eu le temps de se consacrer. Les balles et les roquettes des Slangs avaient fauché plus de trois mille Aquariotes, décimé des familles entières, laissé des orphelins, des parents sans enfants, des femmes sans mari, des hommes sans épouse, des grands-parents sans descendance, et le soir, le long des braseros disséminés sur la piste tortueuse, montaient des prières et des cris de colère qui s’amplifiaient dans les gouffres. Les survivants juraient à voix basse de venger leurs morts, de noyer leur chagrin dans le sang des Slangs. La méfiance traditionnelle du peuple de l’eau à l’encontre des troquants d’armes s’était transformée en haine. Les fusils d’assaut, les fusils de chasse, les pistolets, les revolvers avaient été montés, nettoyés, vérifiés, graissés. Hommes et femmes ne sortaient pas des voitures ou des camions sans s’être au préalable munis d’une arme.

On avait également dressé l’inventaire des ressources : si les réserves d’eau s’avéraient suffisantes pour assurer sa propre survie, le peuple aquariote n’avait plus la possibilité, pour l’instant, d’en fournir aux autres peuples nomades. Sur les sept sourciers survivants, quatre avaient été tellement choqués par les récents événements qu’ils s’étaient déclarés exdones, inaptes à exercer leur don. La quête de l’eau potable, la rhabde, reposait désormais sur les épaules de deux jeunes femmes et d’un apprenti de quatorze ans, et ces trois-là, inexpérimentés, entièrement livrés à eux-mêmes, devraient attendre le printemps et un temps plus clément pour savoir s’ils avaient réellement les capacités de reprendre le flambeau de leurs aînés.

Les vivres, également, risquaient de manquer. Il avait fallu se résigner à jeter les sacs de farine, de viande séchée, de sel, de kaoua, de fruits et de légumes secs dans lesquels on avait retrouvé des sauterellesGM mortes. Elles avaient probablement vidé leur poche de venin avant de s’étouffer, et les intendants n’avaient pas voulu courir le risque de conserver une nourriture infectée. Une fois le tri opéré, ils avaient calculé que le peuple de l’eau disposait de quatre à cinq mois de ressources, six au plus en se rationnant. Des hommes avaient proposé d’organiser des battues au gros gibier, mais il en allait des bêtes sauvages comme des sauterelles, on craignait que leur viande ne fût empoisonnée par l’eau des mares et des ruisseaux. Les pères slangs avaient émis l’idée, lors du jugement du grand rassemblement, que le flair des animaux les conduisait aux sources pures avec autant de sûreté, et même davantage, que les sourciers aquariotes, mais une autre hypothèse voulait qu’ils avaient muté, que leurs organes s’étaient adaptés, qu’ils étaient parvenus à se prémunir contre le poison des anguillesGM en deux ou trois générations. Quoi qu’il en fût, il n’était pas question pour les intendants de parachever, par ignorance ou négligence, l’œuvre d’extermination entreprise par les chiens sauvages dans les plaines du Nord et poursuivie par les Slangs au relais de Galice. Le peuple de l’eau n’avait pas d’autre choix que de tenir jusqu’aux premières rhabdes de printemps et, sitôt les citernes remplies, de reprendre le troc avec les autres peuples nomades, lesquels arrosaient leurs serres et abreuvaient leur bétail avec l’eau potable livrée par les Aquariotes et leur échangeaient en retour une nourriture saine.

Restait le problème du gaz. Les moteurs consommaient davantage en montagne, et les chauffeurs doutaient que, même en roulant au ralenti, même en évitant de pousser les régimes, le plein effectué au relais de Catalogne réussisse à les emmener jusqu’aux pompes et aux cuves des portes de l’Oise, au nord de la forêt de l’Île-de-France. Ils avaient allégé le convoi de tout chargement qu’ils avaient estimé superflu, meubles et affaires de famille le plus souvent, une décision qui leur avait valu de retentissantes prises de bec avec quelques anciens farouchement opposés à ce qu’ils assimilaient à une dispersion des souvenirs, à une négation du passé. Cependant, comme ils avaient reçu l’approbation de Solman, les chauffeurs s’étaient introduits dans les voitures, dans les remorques, parfois par la force, avaient saisi les malles chargées d’objets inutiles, les tapis élimés, les vieux rouleaux de tissu, les bouts de ferraille, et les avaient jetés dans les ravins sans tenir compte des imprécations ou des supplications de leurs propriétaires. Ils avaient également défoncé les meubles à coups de masse et de hache pour en faire du petit bois de chauffage. On s’était rendu compte, à l’occasion, que près d’un siècle de nomadisme n’avait pas éradiqué les réflexes de sédentarité des Aquariotes. Dans l’attente de la Terre promise, ils éprouvaient le besoin d’alourdir leur errance, de se rassurer avec des trésors grotesques, dérisoires, d’esquisser les premières ébauches d’une civilisation fondée sur la jachère de l’ancien monde.

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Commentaires récents

Or

J'ai beaucoup apprécié non seulement le concept, la cohérence, mais également le style littéraire.

Le décodage des actions et réactions humaines est très subtile, les sentiments sont authentiques.

Très agréable moment de lecture, où l'on a envie que l'histoire continue ..Suivant cette saga depuis le début, je suis de plus en plus accroc.

En effet, fan de science-fiction, je suis aux anges.

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Argent

Un nouvel opus encore meilleur ! Beaucoup de suspens. Des personnages toujours complexes et calculateurs qui nous surprennent ! Un "héros" étrange, singulier, attachant ... Les enjeux politiques de la survie du peuple aquariote ressortent mettant en avant les mesquineries dont chacun est capable...

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Lu aussi

En insistant plus que jamais sur les faiblesses de ces personnages, cet épisode crée un climat de fin du monde et diffuse une impression de nostalgie qui rendent ce roman plus attachant que jamais.

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Date de sortie

Les Derniers hommes, Épisode 3 : Les Légions de l'apocalypse

  • France : 2005-05-05 - Poche (Français)

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Evaluations 6
Note globale 7.83 / 10

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