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Liste des extraits
- "L'hypnose ? Dit Violette. Je croyais que c'était seulement dans les films d'épouvante."
- "Oh ! Détrompe-toi. L'an dernier – tu te rappelles ? - J'ai lu un gros bouquin là-dessus, l'Encyclopoedia Hypnotica. On y décrivait des tas de cas d'hypnose, parmi les plus célèbres de l'Histoire. Par exemple, dans l’Égypte ancienne, un grand roi avait été hypnotisé. Son hypnotiseur n'avait qu'à crier bien fort « Ramsès II ! » et aussitôt le roi se mettait à caqueter comme une poule devant la cour entière."
- "Intéressant, dit Violette, mais est-ce q..."
- "En Chine, c'est un marchand qui avait été hypnotisé, du temps de la dynastie Ling. Son hypnotiseur n'avait qu'à crier bien fort « Mao ! » et aussitôt le marchand se mettait à jouer du violon, alors que jamais de sa vie il n'avait touché à un violon."
- "Incroyable, mais est-ce q..."
- "En Europe, j'ai oublié où, vers 1920, c'est un Irlandais qui fut hypnotisé. Son hypnotiseur n'eut qu'à crier bien fort « Bloomsbury ! » et d'un seul coup l'homme devint un grand écrivain, alors qu'il savait à peine écrire."
- "Mazé !" Fit Prunille de sa petite voix aiguë, ce qui signifiait sans doute : « Tout ça est bien joli, Klaus, mais tu crois qu'on a le temps d'écouter des histoires ? »
Klaus s'excusa d'un sourire.
Afficher en entierPour Béatrice
Mon amour voletait papillon de nuit quand une chauve-souris a piqué sur lui, l'a happé d'un trait
- et tout est fini.
Afficher en entierLes orphelins voyaient bien que Phil était ce qu'on appelle un optimiste. Les optimistes, ce sont les gens qui trouvent un bon côté à tout. Par exemple, quand un optimiste se fait croquer le bras par un crocodile, au lieu de gémir ou de hurler, il est capable de dire gaiement : « Comme ça, pour me tricoter des gants, ce sera deux fois plus vite fait ! »
Afficher en entierLa ficeleuse, proprement broyée, n'était plus qu'une monstrueuse marmelade. Mais cette vision n'était rien à côté de celle de la jambe de Phil, un peu moins en marmelade peut-être, mais d'une monstruosité pire encore – tordue, grotesque, horrible à voir. Violette et Prunille en eurent le cœur chaviré, mais Phil leva les yeux vers elles et dit avec un pâle sourire :
- "Allons, ça aurait pu être pire. C'est ma jambe gauche qui a pris, et je suis droitier. Une chance."
- Vingt dieux ! Murmura un ouvrier. Et moi qui croyais qu'il allait dire : « Aaah ! Ma jambe ! Ma pauvre jambe ! »
- "Si quelqu'un veut bien m'aider à me remettre debout, enchaîna Phil. Je suis sûr que je peux reprendre le boulot."
- "Ne soyez pas ridicule ! Protesta Violette. Vous avez la jambe cassée. Il faut aller à l'hôpital, et vite."
- "C'est vrai, ça, Phil, dit un autre. On a ces coupons du mois dernier, tu sais bien : 50% de réduction pour un plâtre à l'hôpital Achab-Unepatte. En s'y mettant à deux, t'auras ta jambe à neuf pour rien. J'appelle une ambulance."
Phil s'éclaira.
- "Vous êtes trop gentils. Merci."
Pendant ce temps, MacFool s'arrachait les cheveux.
- "C'est abominable ! Affreux ! Le pire accident de toute l'industrie du bois !"
- "Mais non, c'est trois fois rien, voulut l'apaisait Phil. Je n'avais jamais beaucoup aimé cette jambe, de toute manière."
- "C'est pas ta jambe qui m'embête, crétin ! Éclata MacFool. T'as vu la ficeleuse, dans quel état elle est ? Des sommes pharaoniques, rien moins ! "
Afficher en entierLes trois enfants laissèrent échapper trois gros soupirs, puis ils échangèrent trois petits sourires d’espoir. Certes, le comte Olaf était en cavale une fois de plus, et il essaierait à nouveau de mettre la main sur leur fortune. Mais, au moins, une fois de plus, il avait raté son coup. Ils étaient en vie tous trois et, devant la vitre brisée, ils se disaient que le mot de la fin était peut-être bien « chance », tout compte fait.
Oui, tout compte fait, ils se disaient qu’ils avaient une chance pharaonique.
Afficher en entierComme nous l’avons remarqué au début du présent ouvrage, la toute première phrase d’un livre en dit souvent long sur son contenu. Par exemple, rappelez-vous, celui que vous tenez en main démarrait de la façon suivante : « Par la vitre encrassée du train, les orphelins Baudelaire regardaient défiler les troncs de la forêt de Renfermy, noire et lugubre à faire frémir, et se demandaient si leur vie allait enfin prendre un tour meilleur. » Avouez que tout le récit, jusqu’ici, s’est traîné aussi misérablement que cette première phrase.
Afficher en entierSouvent, lorsqu’un enfant a des « problèmes », des gens savants assurent avoir l’explication : s’il collectionne les ennuis, c’est qu’il a une mauvaise opinion de lui-même.
Afficher en entierOù peut bien se cacher cet être inqualifiable ? La réponse tient en trois mots : plus très loin.
Afficher en entierLorsqu’une chose vous contrarie, il y a toujours quelqu’un pour vous dire : « Allons, une bonne nuit là-dessus, et ça ira mieux demain. » Ce qui ne rime à rien, bien sûr. Une contrariété reste une contrariété, même après la meilleure des nuits.
Afficher en entierSe tenir par la main fait du bien, au moins un peu, presque toujours, mais n’assoupit pas l’inquiétude.
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