Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
713 821
Membres
1 008 402

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Pouvoir trouver en quelques clics toutes les grandes dates des siècles passés ne nous dispense pas d'apprendre la chronologie de notre histoire: car la connaître, c'est pouvoir se situer dans le temps; c'est comprendre, prendre avec soi, dans leur épaisseur propre, les périodes et les ruptures qui ont contribué à faire de nous ce que nous sommes, et ainsi mieux nous comprendre nous-mêmes.

Afficher en entier

«Ne pas nous remettre en question, laisser s'imposer le climat de pauvreté intellectuelle et spirituelle qui naît de notre passivité, ce serait devenir coupables ou complices de ce crime contre notre propre humanité. Quand reconnaîtrons-nous enfin la valeur de ce qui nous a été donné ? Quand renoncerons-nous à l'ingratitude des esprits forts, qui oublient d'où leur vient la liberté qu'ils ont conquise ? Quand aurons-nous l'humilité de nous découvrir héritiers de ce trésor qu'est la culture qui nous précède, mûrie pour nous pendant des millénaires par le travail des hommes marchant vers leur propre humanité ? Et ce trésor, quand l'offrirons-nous à nos enfants, augmenté pour eux de notre propre effort ?

Il n'est pas de plus urgente ni de plus belle mission que de transmettre l'héritage culturel qui peut seul constituer pour l'avenir l'unité de notre pays, en même temps que la liberté de ceux qui y vivront.

Je ne crains pas le choc des cultures, mais le choc des incultures.»

Afficher en entier

Quant à la maîtrise de la langue, les résultats sont plus inquiétants encore, comme l'indique l'enquête réalisée chaque année à l'occasion de la Journée d'Appel et de la Préparation à la Défense (JAPD, aujourd'hui JDC). L'ensemble d'une classe d'âge, autour de dix-neuf ans, se voit proposer quelques exercices simples : distinguer un vrai mot de quelques lettres sans signification, trouver un film dans un programme de cinéma, lire une histoire courte. En 2013, selon le ministère de l’Éducation nationale, près de 20% des participants n'ont pas pu traiter les exercices , un jeune Français sur cinq est donc, d'après les statistiques officielles, dans une situation d'illettrisme plus ou moins avancée.

Réf. : Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance, note d'information n°12, avril 2014.

.

LdP, p. 12.

Afficher en entier

Le constat de l'échec éducatif actuel est largement partagé, mais il ne sera sans doute pas inutile d'en rappeler ici quelques symptômes. Depuis vingt ans, toutes les études nationales et internationales sur le niveau scolaire en France convergent pour en signaler l'ampleur, malgré tous les MENSONGES rassurants d'un optimisme aveugle.

LdP, p.11 -1

Afficher en entier

Il n’y a pas d’alternative : il faut aimer cette culture [la culture française], accepter de la recevoir et de la transmettre — ou bien n’en aimer aucune.

Bourdieu reconnaissait qu’on ne peut faire d’un enfant « l’indigène de toutes les cultures » ; et ce ne sont pas nos programmes scolaires, qui ont abandonné des pans entiers de l’histoire de France pour faire place aux « civilisations extra-européennes », qui y parviendront. Encore une fois, c’est mettre le but avant le chemin : un collégien ne s’ouvrira pas sur l’universel pour avoir eu des aperçus universitaires sur toutes les cultures du monde ; c’est en apprenant à bien connaître sa propre culture qu’il se prépare à rencontrer demain le monde en adulte ouvert, curieux et capable de discerner la valeur de l’altérité.

Afficher en entier

La dernière enquête PISA publiée en 2013, consacrée essentiellement aux matières scientifiques, recensait 22% de collégiens en échec, considérés comme incapables de prolonger leurs études et de "participer de manière efficace et productive" à la vie de la société ; ils étaient 16% dix ans plus tôt. Dans les milieux défavorisés, seul un élève sur cinq a une chance d'obtenir de bons résultats.

.

LdP, p.11-2

Afficher en entier

[...] le ministère de l’Éducation nationale lui-même constate une forte hausse du nombre d'élèves en grande difficulté - dans une enquête de 2012, un rapport comptait 22% de collégiens incapables de "donner sens à une information" ou "d'exploiter des textes même simples".

À l'autre bout du spectre, les élèves capables d'"interpréter un texte complexe" et de "bien répondre aux questions ouvertes" ne sont plus que 6% - presque deux fois moins qu'il y a six ans [Enquête CEDRE 2012].

.

LdP, p.11-3

Afficher en entier

Extrait 3 :

L'ingratitude : voilà de quoi meurt une culture. Voilà aussi le trait de caractère qui constitue le paradoxe inavoué des œuvres que nous avons croisées. Le meilleur élève des jésuites de La Flèche, le prosateur de la plus belle langue du XVIIIe, le bénéficiaire modèle de l'ascenseur social par l'école : chacun à sa manière, Descartes, Rousseau et Bourdieu ont déployé une énergie singulière à déconstruire ce qu'ils avaient reçu - et par les moyens mêmes qu'ils avaient reçus. C'est l'étendue de la culture qui leur avait été transmise, et par elle la qualité de leur langue et de leur raisonnement, qui leur a permis de dénoncer cette même culture comme une aliénation de la liberté, une pollution de la nature, une stratégie de discrimination.

Ironie de l'ingratitude, qui pour s'exercer s'appuie sur la tradition qu'elle détruit…

Afficher en entier

Extrait 2 :

Bien sûr, certains facteurs contribuent au malaise grandissant qui traverse notre société ; mais ni les tensions économiques, ni le discrédit politique, ni les difficultés d'intégration n'expliquent à eux seuls cet «ensauvagement» largement constaté et décrit. Nous ne voyons pas qu'il provient essentiellement d'une rupture de la transmission, d'un abandon de notre propre civilisation - dont tous les symptômes de la crise ne sont que des conséquences, proches ou lointaines. Nous ne voulons pas voir que l'enjeu est d'abord culturel. Comme si une génération qui s'est interdit de transmettre ne parvenait pas à comprendre que, en refusant de faire des héritiers, en privant ses enfants de la culture qu'elle avait reçue, elle prenait le risque de les déshériter d'eux-mêmes - de les déshériter de leur propre humanité. Nous nous sommes passionnés pour le doute cartésien et l'universelle corrosion de l'esprit critique, devenus des fins en eux-mêmes ; nous avons préféré, avec Rousseau, renoncer à notre position d'adultes pour ne pas entraver la liberté des enfants ; nous avons reproché à la culture d'être discriminatoire, comme Bourdieu, et nous avons contesté la discipline qu'elle représentait. Et nous avons fait naître, comme il aurait fallu le prévoir, «des sauvages faits pour habiter dans les villes».

Afficher en entier

Extrait 1 :

De façon très concrète, l'instantanéité de notre univers d'informations continues nous rend à peu près incapables de l'effort patient que représente la lecture. Le livre n'est plus abordable qu'à la condition de ne demander aucun effort.

Mes collègues enseignants en français me l'ont d'ailleurs souvent expliqué : pour obtenir que les élèves lisent un ouvrage - un exercice généralement rare -, il faut leur proposer par avance de sauter les pages qui ne les intéresseront pas immédiatement. Pas d'ennui, pas d'effort: si on ne se plie pas à cette condition initiale, le livre ne sera pas lu du tout.

Le résultat est évident: après sept ans de secondaire, une importante majorité des élèves arrivés en terminale n'ont jamais vraiment lu un livre en entier.

Mais surtout, nous ne voulons pas voir que ce défaut de transmission est une faute contre la culture et un crime contre l'humanité - un crime contre ce que nous sommes, contre l'humanité qui s'abîme en nous-mêmes. Que restera-t-il de l'homme en effet quand toute la culture aura été déconstruite ?

Il restera la barbarie.

Ce mot, les Grecs de l'Antiquité l'utilisaient pour désigner les peuples qu'aucune civilisation ne semblait avoir humanisés ; sans doute ces peuples étaient-ils simplement de langues encore inconnues pour eux. Mais ce mot garde une actualité : il désigne l'homme qui, par ignorance, serait empêché d'user pleinement des facultés qui caractérisent l'humanité. Le propre du barbare, c'est qu'il n'a rien reçu pour accomplir sa propre nature. En particulier, il n'a pas hérité d'une langue qui lui permette de déployer sa capacité à parler, à entrer en relation avec l'autre: la sonorité même de l'adjectif «barbare» (bárbaros) évoque le caractère inarticulé des sons que produit la voix lorsqu'elle est privée de mots. Or, à celui qui n'a pas reçu de mots pour s'exprimer, il ne reste plus que la voie de la violence. La brutalité de la barbarie: voilà tout ce qu'il reste de l'homme quand il a déserté la culture.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode