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Extrait ajouté par Didi7 2017-10-12T12:06:15+02:00

- Tu sais, dans ce climat politique, ce n'est pas vraiment politiquement correct d'utiliser des armes surdimensionnées pour éclater la tête de quelqu'un.

- Ce ne sont pas des gens, oncle Mac.

Il leva les yeux comme si les adultes étaient trop stupides pour vivre.

- Ce sont des zombies.

Eh bien, je suppose que ça faisait une énorme différence.

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J’éteignis la télé et jetai la télécommande sur le canapé.

— Qu’est-ce que tu as en tête ?

Dis « sexe ». S’il te plaît, dis « te baiser jusqu’à en perdre la raison ».

— Dîner, déclara-t-il, ignorant clairement ma salope intérieure. Je suis en train de préparer quelque chose au moment où je te parle. Tu as faim ?

Je regardai mon poulet et mon crumble aux pommes qui m’avaient semblé si appétissants quelques instants plus tôt. Un repas fait maison me paraissait bien mieux.

— Je meurs de faim.

Désolé, Marie Callender. Je rapportai mon plateau en cuisine et commençai à emballer la nourriture.

— Qu’est-ce que tu prépares ?

— Quelque chose de beurré et aillé, et c’est tout ce que tu as besoin de savoir.

— L’appel des sirènes, soupirai-je d’un air théâtral. Je serai là dans trente minutes.

— J’utilise aussi du sel, me taquina-t-il.

Mes artères frissonnèrent.

— Vingt minutes.

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— Tu vas réellement monter dans sa voiture et le laisser te conduire quelque part ? Pourquoi, parce qu’il est canon ? Est-ce que toutes ces mèches blondes ont finalement traversé ton crâne ? Il l’avait donc remarqué.

— Il travaille avec Trevor, et il est hétéro, d’ailleurs, dis-je, irrité. Et pour la dernière fois, j’ai eu ces mèches blondes en surfant.

C’était vrai. Non pas que j’aie quelque chose, contre L’Oréal, mais le soleil avait donné à mes cheveux bruns des reflets dorés que j’adorais. Et qu’est-ce que ça pouvait bien faire qu’un homme pulvérise un peu de jus de citron sur ses cheveux avant de se rendre à la plage avec sa planche ?

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— Je me suis alors rendu compte que nos histoires étaient liées ensemble, pour le meilleur ou pour le pire, en raison de l’ampleur de ce que nous avions traversé. Que tu resterais avec moi jusqu’à la fin, si c’est ce que je voulais. Mais que tu ne m’aimerais jamais comme je t’aimais.

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Il était effrayé par notre alchimie, attiré par notre combustion spontanée. Je me renfrognai. Ouais, eh bien, c’était aussi mon cas.

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Je restai silencieux un instant, laissant la colère refluer pour se diriger vers mon ventre où elle brûla comme de l’acide. Mais il avait tiré l’atout. La carte de la mère. Ma mère était partie quatorze ans plus tôt, mais le vieil homme nous faisait le coup chaque fois. Elle nous avait quittés – nous et lui –, pour notre voisin, un homme de la moitié de son âge. Notre père nous avait élevés sans cruauté, ne nous avait jamais appris à la détester pour ce qu’elle avait fait. Mais la douleur de sa voix quand il parlait d’elle me donnait envie de frapper quelque chose. Ou quelqu’un.

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- Je suis presque certain que mordre le cou de son client est une mauvaise façon de commencer une relation professionnelle.

Oh ! merde.

- Seigneur, ai-je dit ça à voix haute ?

A la vue de son visage rouge et ahuri, c’était le cas.

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— Nous sommes amis. Amis, Mackenzie.

Il ébouriffa mes cheveux.

— Vous n’avez pas d’amis ?

D’une certaine façon, Robby et Drew ne comptaient pas, mais je lui offris tout de même un regard arrogant.

— Bien sûr que si. Mais nous ne sommes pas amis.

Il haussa les épaules.

— Nous ne sommes pas ennemis.

Ma vision périphérique fut surmultipliée tandis que je le buvais du regard comme si je mourrais de soif. Même ses pieds nus, enfouis dans le sable, me donnaient des frissons. Sa voute plantaire était haute. Et ses ongles propres et bien coupés. Putain, étais-je en train d’admirer ses pieds ? J’avais bien plus besoin de baiser que ce que je croyais.

Je ne sais pas si la bière m’avait détendu ou si ma conversation avec Trevor m’avait rendu audacieux. Je n’avais aucune excuse pour les mots qui sortirent de ma bouche.

— Ce que je veux de toi, Jordan, n’a rien d’amical.

Je m’attendais à ce qu’il soit offensé. Ou se relève et m’abandonne à mes pensées perverses sur la plage sombre. Ou m’ordonne de quitter sa propriété. La dernière chose que je m’attendais qu’il dise, d’une voix calme, fut :

— Je sais.      

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