Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 477
Membres
1 012 378

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Je suis partie, et je ne reviendrai pas. Je refuse de rester en compagnie de cette abomination. Le double nous est ôté pour une bonne raison, et le faire revenir est la pire des hérésies. Il doit être détruit. L'affirmation selon laquelle il serait la Guerrière et le néant n'est pas un argument en sa faveur - au contraire, c'est précisément pourquoi nous devons nous en débarrasser. Il est la destruction de la vie, la destruction de la magie, l'antithèse de tout ce qui existe ici-bas et, si nous accueillons favorablement son retour, nous aurons commis un péché terrible. Il ne suffit pas que ce monstre s'en aille. Nous devons le détruire, éradiquer cette horreur de notre monde.

Afficher en entier

- Sale sorcière! cracha cette dernière.

Elle avait aperçu Amas et Indera et semblait avoir reconnu en elles des apprenties Chasseuses, bien qu'elle ne fût pas du Feu d'Argent. Elles avaient ôté leur foulard durant le temps passé dans la cachette, et leurs cheveux courts étaient visibles dans la pâle clarté de la lune qui se levait. Toutes deux avaient mis pied à terre et observaient la scène avec étonnement.

- Ne lui faites pas confiance! C'est une sorcière! Elle va nous emmener pour nous tuer...

- Je te l'ai déjà dit, je suis celle qui ne veux pas te tuer, répliqua Mirei en resserrant sa prise sur les poignets de la fille. Est-ce que tu vas te taire, maintenant, ou faudra-t-il que je t'endorme encore avec un sort?

Afficher en entier

Éclipse se rendit compte qu'une fois de plus, il se tordait les mains dans ses fers pour essayer de les libérer. Il ne cessait de le faire, quand bien même l'expérience lui avait démontré que c'était une perte de temps. On l'avait très bien menotté, et même le sang à ses poignets écorchés ne lui permettait pas de glisser les mains hors de leur étau métallique. Par ailleurs, même s'il avait réussi à se libérer de ses entraves, il demeurait dans une pièce sans fenêtre, derrière une porte verrouillée et trop solide pour être enfoncée, porte qui était munie d'un judas grillagé par lequel ses geôlières regardaient systématiquement avant d'entrer. S'il ne leur montrait pas ses mains, elles n'ouvraient pas. Il avait ainsi manqué quelques repas, ce qui expliquait son incertitude quant au nombre de jours passés ici. Et la sorcière qui chantait le sort ne pénétrait jamais dans sa cellule. Elle se contentait de l'observer par le judas, et repartait dès qu'elle en avait fini.

Afficher en entier

- J'ai peur d'une révolution, dit-elle d'une voix calme, empreinte de gravité. Je redoute qu'une guerre nous déchire et provoque de nombreuses morts. Il y a celles qui suivraient volontiers Shimi. Si elles l'emportent, alors les doubles continueront de mourir, comme ça a été le cas depuis le commencement. Ce sont des morts qui ne comptent peut-être pas pour les autres, mais elles sont bien réelles pour moi. Je ne veux pas que les arguments de Shimi prévalent. Mais je ne sais pas jusqu'où nous devrons aller pour l'arrêter. Et je ne sais pas si je dois accepter la mort de sorcières comme prix pour parvenir à ce résultat. Et, si cela se produit, combien. Pour le moment, je ne projette la mort de personne. Mais si tu veux la vérité (Satomi éprouva une terrible envie de rire, mais pas parce qu'elle trouvait la chose amusante), j'ignore ce que je ferai demain.

Afficher en entier
Extrait ajouté par jessika01 2014-08-26T18:25:38+02:00

Impossible de revenir maintenant, à moins que vous ne vouliez ma mort.

Afficher en entier
Extrait ajouté par anonyme 2012-10-31T21:07:35+01:00

Pendant huit jours, Mirei crut pouvoir se détendre.

Cette période ne fut certes pas parfaite, car sa seule présence à la Chute de l'Étoile constituait une source de tension pour les sorcières qu'elle côtoyait, mais elle n'avait plus à craindre pour sa vie. Elle maîtrisait de mieux en mieux sa magie et les Primes n'envisageaient plus de la supprimer. À tout prendre, sa situation avait plutôt évolué dans le bon sens. Et c'est pourquoi elle commença à baisser la garde.

Mais au neuvième jour, une Cousine la réveilla pour lui annoncer qu'elle devait aller voir Satomi. En elle-même, la chose ne présageait rien de bon. Mirei s'était rendue au bureau de la Prime chaque matin depuis son retour à la Chute de l'Étoile, et comme elle ne dormait pas là, elle était toujours sur les lieux pendant le Premier, au plus tard. Que Satomi envoie une servante la mander aussi tôt indiquait un problème si grave qu'il ne pouvait attendre.

Mirei remercia la Cousine et s'habilla aussi vite qu'elle le put, c'est-à-dire en enfilant le premier vêtement disponible, une robe bleue en tissu léger qu'elle avait empruntée à une autre sorcière, ou peut-être une Cousine. La garde-robe de Miryo, qu'elle avait laissée de côté quand elle s'était mise en quête de Mirage, ne convenait plus à ses épaules musclées, et la seule tenue de Mirage qu'elle détenait était celle de Chasseuse. L'endosser aurait été considéré comme une provocation. Tout comme le port d'une arme: Mirei dut se forcer pour ne pas prendre l'épée posée contre le mur, près du lit. Il y avait peut-être un problème, mais elle espérait de tout son cœur qu'il ne nécessiterait pas qu'elle tue quelqu'un.

Et en portant une épée alors que tu es en robe, tu aurais l'air ridicule.

Sans arme, donc, elle quitta le Nouveau Foyer, la résidence réservée aux sorcières récemment acceptées qui n'avaient pas encore trouvé à se loger individuellement. Le trajet à pied était court et elle atteignit rapidement la structure principale de la Chute de l'Étoile, un complexe plein de coins et de recoins où étaient installés bureaux, bibliothèques et salles de classe. À cette heure matinale, il y avait peu de gens dehors, ce qu'elle apprécia. On la regardait toujours avec insistance, et cette attitude réveillait en elle des souvenirs un peu irréels de son enfance en tant que Mirage. On la dévisageait pareillement à l'époque, mais à cause de sa crinière rousse qui la faisait ressembler à une sorcière. Elle s'en était irritée des années durant, pour finalement découvrir qu'elle était, en un sens, une sorcière - ou plus précisément l'autre moitié d'une sorcière. Et cette révélation-là, elle avait mis du temps à la digérer.

Ruriko l'attendait à la réception, entourée comme toujours de piles de papiers divers. Elle échangea un simple regard avec sa visiteuse. Ruriko en disait plus avec ses yeux que la plupart des femmes avec la langue. D'un signe, la secrétaire l'autorisa à passer dans le bureau de la Prime du Rayon du Néant, puis elle se replongea dans son travail.

La pièce intérieure était encore inconnue à Mirei huit jours plus tôt, pourtant elle lui était devenue familière avec une rapidité surprenante. Apprentie sorcière qui n'avait pas encore effectué son examen de passage, Miryo n'avait jamais été conviée à franchir le seuil de ce sanctuaire, avec son dallage élégant, ses rayonnages de livres et ses liasses de documents soigneusement rangées. Elle ne parlait alors qu'aux sorcières de rang inférieur, celles qui assuraient ses cours, et de temps en temps aux Clés qui servaient les Primes et géraient la plupart des affaires courantes à la Chute de l'Étoile. Mais depuis son retour en tant que Mirei, elle avait passé le plus clair de son temps ici, assise sur une des chaises à haut dossier, à faire de son mieux pour trouver une solution aux troubles qu'elle avait causés.

Satomi était seule, ce qui était un autre détail de mauvais augure. En règle générale d'autres personnes assistaient à ces entrevues. La Prime du Néant se tenait près de la fenêtre et contemplait le paysage baignant dans la lueur qui précède l'aube. Elle aussi était devenue plus familière à Mirei, à telle enseigne que celle-ci pouvait discerner la crispation dans son attitude alors même que Satomi s'efforçait de la dissimuler. La Prime avait le genre de visage qui, avec les ans, est plus marqué par la dignité que par les rides mais, aujourd'hui, elle semblait âgée et lasse.

La porte se referma doucement derrière Mirei, qui laissa s'écouler un instant avant d'oser parler:

— Que se passe-t-il, Satomi-aken ?

Celle-ci lui répondit d'une voix plate, posée, en contradiction avec les intonations riches qu'elle modulait si bien d'ordinaire.

— Shimi est partie.

— Partie ?

— De la Chute de l'Étoile. Cette nuit.

La Prime se détourna de la fenêtre. L'éclairage dans le bureau, allumé pour combattre les ténèbres presque complètes du ciel, lui donnait l'air encore plus pâle qu'à l'accoutumée, et soulignait ses traits délicats d'ombres dures. Le noir uniforme de sa robe accentuait encore cette impression. Le noir était la couleur de son Élément, et elle l'avait toujours porté dans les occasions cérémonielles, mais elle ne l'avait plus quitté depuis l'arrivée de Mirei à la Chute de l'Étoile. La jeune femme voyait dans cette sévérité vestimentaire une marque du chagrin qu'elle éprouvait pour tous les sosies morts. Ou, peut- être, pour le sien.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode