Mattias Tannhauser, Tome 2 : Les Douze Enfants de Paris

Dans ce livre, il m'a manqué une once d'humanité mais c'est peut-être normal et voulu.

Mais ce que décrit ce livre, la saint-barthélémy en est dépourvu : le sang appelle le sang.

Je pense aussi que si ce qui motive la lecture de ce livre et le fait d'avoir lu la religion (est d'avoir adoré c'est mon cas), on risque forcément d' être déçu. Car en fin de compte, ces deux livres sont très différents même s'ils abordent tous les deux " les guerres de religion" et que l'on retrouve le héros de la "religion"

Trop de sang pour moi. À la fin j'ai sauté des pages. L'affection pour les enfants trouvés dans ce monde de sang, est surprenante. Ne savais pas qu'il s'agissait d'un tome 2.

La déception est proportionnelle à la claque que j'avais reçu lorsque j'ai lu la religion, que j'avais vraiment adoré. Pour celui-ci c'est vraiment moyen, je me suis quand même pas mal ennuyé au cours de la lecture. Ce n'est pas une question de longueur car la religion fait autant de pages, c'est plus que l'histoire et les personnages (à part Grégoire qui m'a attendri et peut-être la rossa)ne m'ont pas beaucoup accrochéSpoiler(cliquez pour révéler)notamment la cause de la traque de tannhauser qui est zappée en deux secondes, franchement pas top. ça se résume quand même un enchaînement de massacre sans grande raison ni lien. Même Tannhauser n'est pas passionnant dans ce tome. Bref je ne le conseille pas

Pas de pathos. Toujours beaucoup de sang. Et ce tome vibre sur la corde des êtres et des sentiments...36 heures dans Paris comme un cauchemar mais quelle lumière aussi. A vous de vous faire une idée...

Toujours une très belle écriture pour ce 2ème tome, plus addictif que le 1er !

Non, ce livre n'est pas qu'une seule et longue boucherie. Les combats et scènes d'action sont assez gore (et un peu longues sur la fin), mais le sujet abordé est lui-même sanglant et violent. Bonne description de la vie à Paris à cette époque, avec des ambiances bien rendues. Quelques magnifiques scènes d'émotion également.

Malgré tout, âmes sensibles s'abstenir.

En 2 jours , un nombre incalculable de morts. Il faut aimer le sang ; la cervelle et les boyaux. L'histoire est sympa et tient en haleine mais la description précise des massacres est un peu lassante à la fin.

L'auteur a pris pour décor de cet ouvrage le massacre de la Saint Barthélémy, grosse tâche dans l'Histoire de la France.

Nous suivons pendant 24 heures, le périple de Mattias Tannhauser dans cette ville livrée à l'anarchie, aux crimes, aux pillages, à la haine provoquée par le fanatisme. Il recherche sa femme qui est sur le point d'accoucher et qui, au milieu de ce chaos, a disparu.

Il est accompagné par des enfants : Grégoire, personnage important qui connait la capitale comme sa poche et le guide dans ses recherches, Juste, un jeune protestant polonais (seul rescapé de sa famille), Pascale, une autre jeune protestante dont la famille a été massacrée, Estelle, petite fille qui fait partie des voleurs... mais aussi Grymonde, le roi des voleurs, sa mère Alice, une peu voyante, un peu sorcière qui aideront Carla.

J'ai beaucoup aimé ce livre qui traite d'un moment de l'Histoire peu choisi par les auteurs. D'après les estimations effectuées, ce massacre aurait fait de 15 à 20000 morts, avec parmi les victimes, un certain nombre de catholiques. Quand est-ce que l'être humain sera enfin tolérant et acceptera son prochain dans toutes ses différences ?

Quel plaisir de retrouver Mattias aux portes de Paris le jour de la Saint Barthélémy ! Parti à la recherche de sa femme enceinte, notre héros va se retrouver au milieu de ruelles putrides, grouillantes de vermine, qui s’apprêtent à voir agoniser des centaines de protestants. Ce roman, de tout de même mille pages, prend le parti de ne se dérouler que sur une seule journée : il fallait donc que s'en soit une qui résonne encore en nous aujourd'hui.

Si Tim Willocks se concentre davantage sur le massacre en lui-même à grands coups de viscères étalées sur le pavé, la dimension politique passe quelque peu au second plan. Cependant, cela permet au lecteur d'être trimballé de lieu en lieu au fil de l'épée de Mattias. Nous sommes happés par les événements, probablement comme la majorité des parisiens du XVIe siècle, et en ce sens ce roman est un véritable tour de force.

Nous ne nous ennuyons pas, nous sommes constamment tenus en alerte par l'action et l'intrigue. Le propos est profond, aborde des thèmes universels comme la parentalité, le rapport de l'homme à la religion, à la tolérance, à autrui. C'est un livre qu'il faut lire non seulement car il s'agit d'une magistrale plongée dans un cloaque asphyxiant qui ne nous laisse pas indifférent mais surtout parce que c'est au cœur de l'horreur qu'émerge un propos éminemment sage et pacifique.

Et voilà, je viens de finir les 24 heures chrono de la Saint-Barthélémy, je me suis jetée à corps perdu dans la bataille. Encore une quête de pouvoir et de richesses sous couvert de guerre de religion. En une nuit, l'éblouissante Paris est devenue l'éclaboussante Paris avec ses rues pavées de cadavres.

Tannhauser est de très mauvaise humeur sa famille est en danger, Carla,enceinte, a été enlevée et Orlandu à disparu.Tout au long du roman, Mattias et Carla n'auront qu'un but sauver leur famille, chacun de son côté va affronter la mort et dans le même temps, la vie pleut sur eux avec la naissance de leur fille et des enfants qui se joignent à eux et qu'ils vont prendre sous leurs ailes.

Et c'est dans cet univers en huit-clos car toutes les portes de Paris sont fermées que tous les personnages seront confrontés à des actes extrêmes par amour, ils comprennent l'horreur de leurs actes mais ils n'ont pas le choix si ils veulent sauver leurs protégés (il convient de dire que c'est une autre époque bien moins humaine que la notre, où la fin justifie les moyens). Tim Willocks étant médecin,il se fait l'immense plaisir de nous offrir moult détails d'anatomie lorsque Tannhauser se transforme en machine à tuer, un vrai régal!

Dans ce livre, ce qui est très intéressant c'est cette dualité de tous les instants qui m'a fascinée. Les personnages que je connaissais depuis son autre livre : La religion, sont plus approfondis, ils traînent leurs vieilles blessures. En fait tout ce qui leur est arrivé auparavant conditionne et justifie leurs actions mais en même temps au plus profond des ténèbres ils conservent cette lumière et cet amour qui les animent.

Ce livre est sensé faire partie d'une trilogie, Tim Willocks a mis la barre très haut car ses personnages ont pris de l'épaisseur avec une certaine part de mysticisme qui n'est pas sans me déplaire. le prochain tome va être un sacré défi pour lui. En attendant quelques mois de repos me feront le plus grand bien après toute cette agitation.