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Aux côtés du Moine de Lewis (1795) et du Melmoth de Maturin (1820).
Les Elixirs du Diable (1816) figurent parmi les chefs-d'œuvre absolus du " roman noir " de la période romantique. Pour Hoffmann, ce récit de toutes les indécences et de tous les excès n'était rien de moins que le pivot secret autour duquel devait s'orienter toute son œuvre de conteur. Freud note qu'on y retrouve, dans une sorte de symphonie frénétique, l'ensemble des thèmes chers au grand " fantastiqueur ", et d'abord celui du Double, " dans toutes ses nuances, tous ses développements ".
Texte déconcertant à coup sûr, où viennent se fondre comme en un creuset les plus hautes intuitions du Romantisme allemand.
« Tu connais assez la vie de saint Antoine ; tu sais que, pour s'éloigner de tout ce qui était terrestre, pour tourner entièrement son esprit vers les choses divines, il se retira dans le désert et consacra sa vie aux plus rigides exercices de pénitence et de piété. Le tentateur le poursuivit et se montra souvent sur sa route pour le troubler dans ses pieuses méditations. Or, un jour, il arriva que saint Antoine aperçut, dans le crépuscule du soir, une forme sombre qui s'avançait vers lui. Lorsqu'elle fut proche, il remarqua, à son grand étonnement, des goulots de bouteilles sortant par les trous du manteau que portait l'apparition. C'était le démon qui, dans ce singulier accoutrement, lui sourit ironiquement et lui demanda s'il ne voulait pas goûter des élixirs qu'il avait dans ses bouteilles. Saint Antoine, que cette audace ne troublait en rien, — car le démon, devenu impuissant et sans force, n'était plus capable de l'attaquer de quelque façon que ce fût et ne pouvait plus se livrer qu'à des propos railleurs, — lui demanda pourquoi il portait tant de flacons et de cette manière.
« Voici, lui répondit le démon. Quand un homme me rencontre, il me regarde étonné, puis il ne peut s'empêcher de me questionner sur mes breuvages et d'y goûter par convoitise. Parmi tant d'élixirs, il s'en trouve bien un qui flatte son goût : il boit toute la bouteille, s'enivre et se donne à moi et à mon empire. »
« Voilà ce qu'on trouve dans toutes les légendes, mais les documents particuliers que nous possédons sur la vision de saint Antoine en disent plus : ils ajoutent que le tentateur laissa en s'en allant quelques-unes de ses bouteilles sur le gazon. Saint Antoine les emporta vivement dans sa grotte et les cacha, de crainte qu'un voyageur, égaré dans cette solitude, un de ses disciples peut-être, ne goûtât aux terribles liqueurs et ne se perdît éternellement.
« Un jour, par hasard, dit encore le document, saint Antoine avait débouché une de ces bouteilles et il s'en était dégagé une vapeur étourdissante. Alors, toutes sortes de fantômes venus de l'enfer, horribles et jetant le trouble dans ses sens, s'étaient mis à flotter autour de lui. Ils avaient tenté de le séduire par toutes sortes de tours, mais lui, grâce à un jeûne sévère et à une prière continuelle, avait réussi à les chasser. Eh bien ! dans le coffret, il y a justement une de ces bouteilles remplies d'élixir du diable. Et les documents attestant que la bouteille a vraiment été trouvée parmi les objets ayant appartenu au saint après sa mort sont si positifs et si authentiques, ceux-là, tout au moins, qu'il n'est guère possible d'en douter.
Ce livre est un classique. C'est bien un roman noir. Ceux qui aiment les romans gothiques comme moi le trouveront intéressant. Les autres le trouveront long, voire "lourd". C'est normal : on ne comprend pas tous les mystères du périple du héros qui se laisse corrompre par le mal. C'est parfois exaspérant de s'égarer. Mais quand on connaît l'auteur, on pense que c'est normal. Ernst Theodor Amadeus Hoffmann est égal à lui-même !
Résumé
Aux côtés du Moine de Lewis (1795) et du Melmoth de Maturin (1820).
Les Elixirs du Diable (1816) figurent parmi les chefs-d'œuvre absolus du " roman noir " de la période romantique. Pour Hoffmann, ce récit de toutes les indécences et de tous les excès n'était rien de moins que le pivot secret autour duquel devait s'orienter toute son œuvre de conteur. Freud note qu'on y retrouve, dans une sorte de symphonie frénétique, l'ensemble des thèmes chers au grand " fantastiqueur ", et d'abord celui du Double, " dans toutes ses nuances, tous ses développements ".
Texte déconcertant à coup sûr, où viennent se fondre comme en un creuset les plus hautes intuitions du Romantisme allemand.
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