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Extrait

Extrait ajouté par ewtre 2012-06-25T23:39:17+02:00

— Qu’est-ce que vous faites ici ?

Cassandra ne sursauta même pas. Elle se sentait tout

à fait dans son droit.

— Vous êtes monsieur Bradley, n’est-ce pas ? lançat- elle.

Le fidèle disciple du comte Dracula fronça les sourcils.

Il n’avait jamais vu la jeune femme auparavant, mais il en avait récemment entendu parler. La description que lui en avait faite le maître était bonne : la visiteuse

était jolie, grande, avait la peau laiteuse et arborait une crinière de feu.

— Je m’appelle…

— Je sais qui vous êtes. Je vous ai demandé ce que vous faisiez ici.

La nouvelle maîtresse de la cohorte du mal se laissa tomber dans un fauteuil moelleux surdimensionné en souriant.

— J’attends la livraison de ma fortune, réponditelle.

Enfin… il ne s’agit pas de ma fortune, mais de notre fortune. Que je fais livrer par bateau. Le magot de la nouvelle cohorte des vrais vampires. Les vampires du pouvoir. C’est un beau nom, n’est-ce pas ? C’est moi qui l’ai trouvé.

La jeune femme avait manifestement bien organisé

son coup. Et pourtant, elle n’avait pas eu beaucoup de temps pour tout faire.

— Entre-temps, je profite de mes nouveaux quartiers généraux. Quelle chance, tout de même, que le comte

Dracula ait abandonné dans mon pays natal cet immense manoir construit sur une falaise donnant sur l’Atlantique. Non ?

Bradley ne fut pas surpris du culot de la jeune femme.

On l’avait préparé.

— Dracula n’a pas abandonné la maison, mademoiselle.

Il l’a fait construire il y a moins de dix ans. Cette demeure représente l’ère nouvelle de la famille des vampires.

Cassandra inspira profondément.

— Et j’incarne justement cette nouvelle génération qui redonnera à la grande famille des vampires ses lettres de noblesse. N’en déplaise au comte, il n’a plus l’autorité qu’il détenait auparavant.

— Là-dessus, vous avez raison.

Les yeux de Cassandra s’écarquillèrent. Jamais elle n’aurait cru qu’un des laquais de Dracula remettrait en question le pouvoir du « Tout-puissant » sur la cohorte.

Pour le peu qu’elle en savait, Bradley, Cartwright et

Dumitru étaient des purs et durs.

— Qu’est-ce qui me vaut l’honneur de votre visite, monsieur Bradley ?

L’homme de main de Dracula eut un petit sourire, mais se garda bien de répondre. Cassandra sourit à son tour et se leva ; elle venait soudainement de passer en mode séduction.

— On ne m’avait pas dit à quel point vous étiez…

agréable pour l’oeil. J’ai toujours beaucoup apprécié les hommes d’âge mûr.

Tout en laissant Cassandra caresser ses bras et ses

épaules, Bradley répliqua :

— Mais vous ne vous gênez pas pour séduire des mineurs non plus.

Cassandra tiqua.

— Vous parlez de Milos ? Disons que le fils de

Dracula n’a probablement rien à envier à son père au niveau de la séduction. Milos est un charmeur invétéré

qui ne pourra jamais joué la pauvre victime entraînée dans le vice sans son consentement. Mineur ou pas, il n’a rien d’innocent… si vous voyez ce que je veux dire.

Bradley se contenta de sourire.

— Je crois que nous pourrions faire de grandes choses ensemble, poursuivit Cassandra. Mon rêve le plus cher est que nous soyons vraiment une grande famille toute-puissante ; mais Milos, Elizabeth et même la petite Sarah semblent déterminés à… vivre de jour, si vous me permettez l’expression. Ils veulent rester dans la lumière, faire le bien, alors que ceux de notre race sont nés pour vivre dans la noirceur, dans l’ombre, dans le pouvoir… Et qui dit « pouvoir » dit « mal », n’est-ce pas ?

— Aucun doute là-dessus.

Agréablement surprise par la réponse de Bradley,

Cassandra passa ses doigts dans les cheveux poivre et sel de son interlocuteur et lui gratta le cuir chevelu du bout de ses ongles rouges avant de plaquer sa bouche sur celle de Bradley. Leur baiser fut rapidement interrompu par une voix masculine.

— Cassandra...

Cette dernière se retourna et sourit au jeune homme qui venait d’entrer dans l’immense boudoir à aire ouverte dont les fenêtres donnaient sur la mer.

— Bonjour, Cristian, mon prince. Monsieur Bradley, je vous présente Cristian Dragomir, mon nouvel amoureux… et mon bras droit.

Les deux hommes se regardèrent en souriant.

— Le monde est petit, n’est-ce pas ? dit le magnifique jeune Apollon à la chevelure d’ébène en s’approchant de Bradley, la main tendue. Il y a longtemps que je ne vous ai vu, père. Je suis heureux de constater que

Cassandra a réussi à vous convaincre de vous joindre à

nous.

Transylvanie, 5 novembre

— Wake up, sleepy head 1 ! souffla une voix féminine à

l’oreille de Milos en caressant l’intérieur de sa cuisse sous les draps.

Milos avait enfin pu profiter d’un sommeil réparateur.

Comme les dernières semaines avaient été éprouvantes !

Le jeune homme marmonna en s’éveillant lentement.

La main qui le flattait était douce et habile. Pourquoi ouvrir les yeux ? Pourquoi ne pas faire le pacha encore quelques minutes ?

— Océane…

Toute la nuit, le fils de Dracula avait rêvé à son amoureuse qu’il n’avait pas vue depuis… depuis combien de temps ? Quelques jours. Oui. Quelques jours qui lui avaient paru une éternité. Il y avait bien eu quelques messages textes, quelques conversations téléphoniques, mais… Maintenant, elle était là. À côté

de lui, dans son lit.

— Je t’aime.

Réveille-toi, paresseux !

La déclaration d’amour de Milos fut accueillie par un soupir.

— Comme j’aurais aimé que tu me dises ça pour vrai…

Milos ouvrit instantanément les yeux.

— Cassandra ?

Il se tira du lit comme si les draps avaient été en feu.

— Wo ! Depuis quand je te fais peur comme ça,

Milos ? En tout cas, je suis contente de voir que je te fais encore de l’effet.

Le jeune homme fut heureux de constater qu’il avait décidé de dormir en t-shirt et en boxer. Il se détourna de l’intruse et alla chercher le peignoir qui l’attendait sur le portemanteau. Tentant de remettre ses idées en place, il se questionna. « Qu’est-ce qui se passe ? Quel jour sommes-nous ? Est-ce que… Mais non ! Je n’ai pas bu hier soir. Je n’ai pas fait l’amour avec Cassandra. Je ne me suis pas endormi avec elle ! »

— Qu’est-ce que tu fais ici ?

La jeune rousse gloussa en se laissant retomber sur le dos.

— Tout le monde me pose cette question ces jours-ci.

Ça devient lassant. Comme si je n’avais plus ma place nulle part. Je suis venue te chercher, qu’est-ce que tu crois ?

— Me chercher ? Je n’ai aucune intention d’aller où

que ce soit avec toi. Après tout ce que tu as fait !

— Ah ! Allez-vous tous me mettre les maux de la planète sur le dos ? J’ai seulement fait ce qu’il fallait pour que la vie soit moins monotone, moins terne. J’ai réglé des choses qui traînaient, j’ai fermé des dossiers.

Milos ne reconnaissait vraiment plus la jeune femme qu’il avait connue à New York.

— Océane n’était pas un dossier !

— Justement, oui ! Tu n’avais pas terminé ce que tu avais commencé.

— MAIS J’ALLAIS LE FAIRE ! Tu n’avais pas à

t’en mêler.

Cassandra poussa un soupir pour marquer son agacement.

— J’ai mis du piquant dans vos vies. Et je suis bien obligée d’avouer que tu as du goût, Milos Menzel.

Ce dernier leva les yeux au plafond.

— Et pourquoi es-tu revenue ici ? Tu as vraiment du culot.

Dans sa tête, le fils de Dracula tenta de se rappeler la date du jour. Le dimanche 5 novembre ?

Cassandra avait volé l’or avec ses sbires dans la nuit du 1er au 2 novembre, et voilà qu’elle était déjà

de retour au château ? Où était passée cette fortune ?

Qu’en avait-elle fait et pourquoi était-elle maintenant dans son lit ?

— Oh là là ! Ce qu’il y en a, des questions, dans cette belle tête !

Comme c’était agaçant d’être en présence de quelqu’un qui pouvait lire dans ses pensées ! Parler, parler, parler pour éviter que les pensées secrètes se transmettent…

— Cassandra, qu’est-ce que tu es devenue ? Tu étais si gentille, si empathique, si généreuse…

La nouvelle souveraine des vampires du mal quitta le lit.

— Je ne sais pas de qui tu parles, Milos, mais ce n’est certainement pas de moi. Je suis une passionnée, une ambitieuse, une fille forte qui sait ce qu’elle veut et qui ne recule devant rien. Quand je désire quelque chose, je vais le chercher. Quand ce n’est pas possible…

Elle s’interrompit un instant avant de conclure.

— … je m’arrange pour que cela le devienne.

Milos tenta de l’amadouer, de lui faire entendre raison.

— Nous avons connu de beaux moments ensemble, non ?

— Tu sais bien que oui, mais c’était avant que tu t’attaches trop à ton Océane. J’étais très à l’aise à l’idée de te partager avec une autre… ou deux autres… ou même avec Matthew…

Milos secoua la tête.

— Ne parle pas de lui. He’s off limits 2.

Lui, tu n’y touches pas.

Cassandra écarquilla les yeux.

— Qu’est-ce que ça veut dire, ça ? Tu es qui ? Le petit frère protecteur ? Le colocataire zélé ? L’amant jaloux ?

— Arrête, Cass.

— Tu m’ennuies tellement avec ta petite vie rangée de bon garçon. La vie – ou la mort, c’est selon – t’offre tous ces pouvoirs, toutes ces possibilités… l’éternité…

et toi, tu n’en fais rien. Quel gaspillage !

— Va-t’en !

— Tu aurais pu être mon roi, mais je crois que je suis beaucoup mieux avec Cristian.

Le cerveau de Milos fut instantanément envahi d’interrogations. De qui Cassandra parlait-elle ?

Comment avait-elle pu se faire un amoureux si rapidement

? Était-ce quelqu’un qu’elle avait connu auparavant ou un nouveau venu dans sa vie ? Était-il déjà dans la cohorte ? L’avait-elle elle-même vampirisé ou était-il déjà un vampire lorsqu’elle l’avait rencontré ?

Cassandra se mit à rire. La mention du prénom de son nouvel acolyte avait eu l’effet escompté.

— Wo, wo, wo, encore une tonne de questions ! Pas de doute : je t’intéresse sérieusement, hein, Milos ?

Le fils de Dracula tenta de camoufler ses réflexions en pensant très fort à Océane. Pour dérouter Cassandra, il se concentra sur la nuit qu’il avait passée avec son amoureuse lorsqu’ils s’étaient réconciliés.

— Wow, très sexy, Milos, mais… too much information 3.

Milos ne put s’empêcher de sourire, heureux d’avoir déstabilisé Cassandra.

On frappa à la porte.

— Milos ? C’est Sarah. Tu viens déjeuner ?

Milos se tourna vers Cassandra ; les yeux écarquillés, il plaça un doigt devant sa bouche. La grande rousse répondit par un sourire narquois.

— Pourquoi tu ne veux pas que ta petite soeur m’entende ? Tu as quelque chose à cacher ? Tu ne veux pas qu’elle sache que nous avons couché ensemble ?

Milos fusilla Cassandra du regard.

— Milos ? dit encore Sarah.

— J’arrive dans quelques minutes ! répondit-il en s’assurant que sa voix porterait de l’autre côté de la porte.

— Monsieur Morneau a préparé tout un festin, tu vas voir.

— Comme d’habitude, hein ? fit Milos en ajoutant une fausse gaieté dans sa voix, question de ne pas

éveiller de soupçons chez sa petite soeur.

— Fais ça vite. On t’attend.

Milos s’approcha de la porte pour entendre les pas de

Sarah s’éloigner.

un peu trop de détails à mon goût.

— Pourquoi tu ne l’as pas encore fait entrer dans la cohorte ?

La question lui coupa le souffle. Jamais il n’aurait pensé faire une telle chose et Cassandra venait de lui poser la question comme si ça avait été l’affaire la plus banale du monde.

— Quoi ? Mais tu es folle ! Jamais !

La jeune femme s’approcha de lui comme un fauve cernant sa proie.

— Ne serait-ce pas ton devoir en tant que grand frère ?

Éberlué, Milos bafouilla :

— Sarah NE veut PAS devenir vampire. Elle l’a dit clairement. Jamais je ne trahirai sa confiance.

— Qui parle de trahir sa confiance ? Pauvre petite !

Jamais je ne suggérerais une chose pareille. Je parle de la convaincre d’entrer dans la cohorte de son plein gré…

puis de procéder toi-même pour éviter que ce soit fait par quelqu’un d’autre qui serait moins délicat que toi.

Milos agrippa vigoureusement Cassandra par les replis de sa redingote et plongea son regard dans le sien.

— Ne t’avise JAMAIS de toucher à ma soeur, Cassandra.

Sinon, tu auras affaire à moi.

— Calme-toi, darling. Je n’ai aucune intention…

maléfique.

Le fils de Dracula savait que, même s’il n’arrivait pas

à lire dans les pensées de son ancienne amante, il ne devait pas se fier à ses paroles. Comment Cassandra parvenait-elle à contrôler si bien son activité cérébrale pour qu’il ne puisse pas savoir ce qu’elle pensait ?

— Un petit baiser pour la route ?

Milos relâcha son emprise.

— Dommage… souffla Cassandra. Alors je garderai mes baisers pour Cristian. Lui, il sait les apprécier.

La magnifique rouquine se dirigea vers l’immense fenêtre à guillotine qui, dans la suite de Milos, donnait sur le versant ouest de la montagne. Elle la souleva comme s’il se fût agi d’une plume d’oie et se tourna vers le jeune homme. Ses vêtements et sa chevelure se mirent instantanément à danser dans le vent glacial de l’automne transylvanien. Elle sourit à Milos et lui souffla un baiser avant d’enjamber le châssis et de disparaître dans le vide.

Rapidement, Milos alla fermer la fenêtre, plus glacé

par les menaces à peine voilées de Cassandra que par le froid qui entrait dans sa chambre.

Il la vit disparaître au loin dans le ciel nuageux.

Killester, 5 novembre

— Le numéro que vous avez composé n’est pas en service.

Veuillez vérifier le numéro et composer de nouveau. Ceci est un message enregistré.

— Quoi ? Mais c’est impossible. J’ai déjà laissé une dizaine de messages.

Marcy Jennings n’avait pas pris beaucoup de temps

à apprendre par coeur le numéro du cellulaire d’Elizabeth.

Et depuis que la fille de Dracula l’avait vampirisée

– davantage par dépit et par exaspération qu’autre chose –, Marcy se sentait encore plus en communion avec elle malgré leur désagréable altercation aux funérailles de Molly, qu’elle faisait tout pour oublier.

Elle composa de nouveau le numéro. Encore une fois, la voix préenregistrée lui annonça que le numéro n’était pas en service. Marcy poussa un cri de rage et lança son téléphone contre le mur de sa chambre.

— Elizabeth ! Pourquoi tu me fais ça ?

Elle se dirigea vers son ordinateur et chercha le nom d’Elizabeth sur FriendsPage. Lorsqu’elle réalisa qu’il n’apparaissait plus dans sa liste d’amis, elle tenta de

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