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La Connaissance était le pouvoir. Si une femme apprenait ce qui amenait un bébé à croître dans son ventre, elle serait en mesure de prendre le contrôle de sa propre existence.
Afficher en entierAyla fut d’abord attirée par les représentations de chevaux, bien qu’elles n’aient pas été les premières sur la paroi. Depuis qu’elle avait appris l’existence de ces œuvres d’art pariétal, elle en avait vu de magnifiques, mais jamais rien de pareil à ces chevaux.
Dans cette caverne humide, la surface de la paroi était tendre. Sous l’action des agents chimiques et bactériens dont ni elle ni les artistes n’avaient la moindre idée, la couche superficielle de calcaire s’était décomposée en mondmilch, « lait de lune », un matériau à la texture douce, presque luxueuse, d’un blanc pur. On pouvait le gratter avec presque n’importe quoi, même la main, et le calcaire blanc et dur qui se trouvait dessous formait un support parfait pour dessiner. Les Anciens qui avaient peint ces parois ne l’ignoraient pas et savaient en tirer parti.
Afficher en entierDe prime abord, le premier pan de la paroi de gauche semblait divisé en trois volets principaux. Pour commencer, trois lions côte à côte, tournés vers la droite, montrés en perspective par la ligne du dos. Le troisième, le plus gros, peint en noir, avait environ deux mètres cinquante de long et la présence du scrotum ne laissait aucun doute sur son sexe. Celui du milieu, dessiné en rouge, était aussi manifestement un mâle. Le plus proche et le plus petit était une femelle. En y regardant de plus près, Ayla eut des doutes. Il n’y avait pas de troisième tête et peut-être la silhouette n’était-elle là que pour la perspective, auquel cas il n’y avait que deux lions. Quoi que simple, le dessin était très expressif. Au-dessus de leur dos, elle distinguait vaguement trois mammouths gravés avec le doigt. Les lions prédominaient dans cette partie de la caverne. À droite des félins étaient représentés un rhinocéros et, à droite de celui-ci, trois autres lions tournés vers la gauche, qui paraissaient regarder les autres lions, puis deux rhinocéros, ce qui donnait un certain équilibre au panneau.
Afficher en entierLe lendemain en fin de matinée, Ayla demanda à Levela de bien vouloir veiller une nouvelle fois sur Jonayla et s’assura que la viande de bison qu’elle avait accrochée sur les fils séchait correctement. Elle estima que le moment était bien choisi pour revoir le Site Sacré.
Afficher en entierIls avaient prévu de prendre le chemin du retour tôt, mais Amelana commença à avoir des contractions de bon matin et, évidemment, les Zelandonia en visite ne purent partir. Le soir, elle donna naissance à un beau bébé, un garçon, et sa mère prépara un repas du soir pour célébrer sa naissance. Ils ne partirent que le lendemain matin et les adieux furent assez mélancoliques.
Afficher en entierCe fut l’un des enfants qui remarqua le premier les signaux de fumée lancés par la Troisième Caverne et les indiqua à sa mère, qui les montra à sa voisine, et toutes deux se rendirent chez Joharran. Avant même qu’elles y soient parvenues, d’autres avaient aussi vu les signaux. Proleva et Ayla sortaient du logis au moment où la petite foule y arrivait. Elles levèrent les yeux, un peu surprises.
Afficher en entierElle regarda Jondalar. Il avait les yeux clos, un sourire béat éclairait son visage. Elle ferma les yeux elle aussi. Pourquoi avait-elle tant attendu ? s’étonna-t-elle. Elle essaya de se rappeler combien de temps cela faisait. Elle rouvrit brusquement les yeux. Ses herbes médicinales ! Quand les avait-elle prises pour la dernière fois ? Elle n’avait pas à s’en soucier quand elle allaitait, sachant qu’il était peu probable qu’elle tombe enceinte durant cette période, mais Jonayla était sevrée depuis plusieurs années. Elle avait pris l’habitude de faire une infusion d’herbes contraceptives, mais s’était montrée négligente dernièrement. Elle avait quelquefois oublié de la préparer, mais elle était persuadée qu’une femme ne pouvait concevoir sans un homme et, comme elle avait passé ses nuits sur la falaise et n’avait pas partagé très souvent les Plaisirs avec Jondalar, elle ne s’était pas inquiétée.
Afficher en entier— Tu te souviens de m’avoir dit un jour que chaque fois que j’avais envie de toi, il me suffisait de faire ça ? dit-elle avant de lui donner un long baiser.
La réaction de Jondalar ne se fit pas attendre.
— C’est toujours vrai, dit-il d’une voix rauque.
Les nuits avaient été longues et solitaires pour lui aussi. Jonayla était mignonne et câline, et il l’aimait, mais c’était une enfant et la fille de sa compagne, pas sa compagne. Pas la femme qui éveillait son désir et l’avait toujours si bien satisfait.
Afficher en entierAyla gravit le sentier escarpé menant en haut de la falaise. Elle portait un chargement de bois dans un panier suspendu à une sangle passée autour de son front et elle le déposa près d’une colonne de basalte battue par les intempéries qui semblait pousser suivant un angle précaire au bord de la falaise calcaire. Elle s’arrêta pour contempler le panorama. Elle avait eu beau le voir souvent au cours de l’année écoulée, tandis qu’elle notait les levers et couchers de la lune et du soleil, ce point de vue bien dégagé ne manquait jamais de l’émouvoir. En contrebas, la Rivière déroulait ses méandres du nord au sud. Des nuages sombres serraient de près les crêtes des collines de l’autre côté du cours d’eau et les cachaient à moitié. Il était probable que le ciel se dégage à l’aube le lendemain, moment auquel elle devait voir où le soleil se levait pour comparer avec la veille.
Afficher en entierQuand ils aperçurent enfin l’énorme abri de pierre qu’était la Neuvième Caverne, ils distinguèrent également les sentinelles postées là pour les guetter et un feu fut allumé pour signaler leur arrivée. Presque toute la communauté de la Caverne vint à leur rencontre.
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