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Les Enfants de l'aube



Description ajoutée par joe 2010-06-01T16:54:16+02:00

Résumé

Description

Le premier roman de Patrick Poivre d'Arvor est un roman d'amour. D'amour fou entre deux adolescents. A l'écart de la comédie des adultes qu'ils récusent. Ils se jettent dans la plus belle et la plus émouvante des aventures... comme des oiseaux contre une vitre dans les couleurs de l'aube. Cette tendre et tragique histoire d'amour, chacun de nous l'a vécue - ou rêvée.

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Classement en biblio - 234 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par x-Key 2011-01-10T19:30:35+01:00

Tu m’as décroché mes étoiles. Tu as donné de grands coups de hache dans notre amour. Tu m’as cassé mon rêve. Tu m’as sonné comme un boxeur. Je ne marche pas encore sur les genoux, mais j’ai les chevilles en coton. Tout se dérobe. Je ne sais plus où aller. Je me cogne. La seule porte de sortie, c’est toi, et c’est fermé. J’ai voulu cent fois courir parce que je te voyais, mais, comme dans les aéroports, les baies étaient en verre épais. Ca fait mal quand on croit décoller et qu’on se les prend de plein fouet. On tombe comme les chevaux dans les abattoirs sous le coup bien placé d’un maillet. Tout s’écroule à cette seconde, tu meurs debout, le décor s’effondre ; les jambes rentrent dans la tête, la tête s’enfonce dans le sol. Et si, par hasard, tu en réchappes, c’est pour mourir quelques mètres plus loin, devant une autre porte vitrée.

De l’autre côté, il y avait ces avions qui partaient, ces bonheurs qui s’agitaient, ces amours qui se bécotaient au grand jour. Tout cela, je le vois encore. Le regard est vitreux et l’esprit est déjà épais, mais je devine confusément ces vies, ces silhouettes, la tienne bien sûr parmi elles. Tu vas sans doute passer devant la porte. Tu vas dire « oh ». Et presque en même temps tu me reprocheras le trouble que cette fin misérable va t’apporter. Tu vas m’en vouloir parce que tu ne pourras pas t’agenouiller. Il y a trop de monde autour de toi, trop de badauds pour regarder ce corps recroquevillé. Tu ne voudras pas donner notre fin en spectacle. Et puis tu diras « Mais je lui avais dit de ne pas venir. Il est fou. Il me fait mal autant qu’à lui. Nous aurions parlé chez moi, loin des autres. J’aurais fait le ménage dans cette vie que je viens de vivre et dont il se faisait une montagne. Beaucoup de choses seraient parties d’elles-même. Et puis qu’est-ce qu’il est allé s’imaginer… »

Beaucoup trop, c’est sûr. Mais, quand tu vivais cette vie-là, tu la vivais sans moi. Il t’en restera des morceaux qui ne m’appartiendront jamais. Moi, j’attendais ton retour. Tu l’as cent fois différé. Peut-être as-tu réussi à te construire une indépendance, mais pendant ce temps-là, moi, je fabriquais ma dépendance. Et ma dépendance me minait. Elle s’en prenait à mon amour. D’heure en heure, elle devenait suicidaire. Il y a déjà deux nuits que je suis en dessous du degré zéro, de la joie de vivre. Deux nuits pendant lesquelles des millions de trains sont passés sur les rails qui cisaillent ma poitrine. Des trains cons, pleins de clichés et de fausses idées sur toi, plein de reproches injustifiés et d’accusations sans fondements. Mais aussi des beaux trains, des trains bleu ciel, purs comme mon absolu, des trains qui passent sans faire de bruit mais qui découpent la nuit avec de longs couteaux affilés. Les chairs repoussent ensuite, les cicatrices sont propres, mais elles restent là, à jamais, pour témoigner.

Et pendant ces deux nuits, pendant cette troisième qui s’achève, toi, tu vivais, tu ne comprenais rien. Toi qui d’habitude sens si bien les choses, tu me laissais dépérir sur pied. Sans doute pensais-tu ne pas vraiment nous abîmer. Tu ne pensais pas à mal puisque tu n’en faisais pas. Et peut-être te disais-tu que cette séparation nous tonifierait, que tu serais moins fragile et que ce temps passé loin de moi te donnerait la force d’exister, entière face à mes exigences . Exigences démesurées… Qu’est-ce que je donne en échange ?

Et bien, je te donne ça, cette lettre, le gouffre de mes sentiments, ma mort qui calmera mes tourments absurdes. Je te jure que j’aurais préféré te donner ma raison, ma vie, tous mes espoirs. Car tout ce que tu as à me dire est sûrement plein de beautés, de sincérité. Tu vas me dire que tu m’aimes. Mais tu n’as pas besoin de moi. Ou si peu. Tu sais te suffire de toi-même. Notre amour t’a semblé doux. Pas plus. C’était peut-être nouveau pour toi. Mais je ne t’ai pas manqué. Ou si peu…

Croire ou bien douter de toi ? Qui vient de me quitter ? Qui a menti ? Une heure d’extase et déjà le doute qui me ronge. N’était-ce pas de l’aumône, petit saint-bernard ? Tu as débouché le petit tonnelet de cognac, tu m’as fait une piquouse de petit bonheur, une intraveineuse de ta voix. Tu dois te dire que ça soulage. Que ça prolonge le malade. Et puis tu repars, tu vis. Moi je crève. Je souffle comme un phoque. Quand je pense à toi, il faut que j’inspire un grand coup. Quand je veux te rejeter, il faut que j’expulse… Ca doit bien m’arriver trois-quatre fois par minute… Le crabe que tu m’as mis aux tripes, retire-le. Il me bouffe le foie. Il me rappelle mes angoisses de gosse, cette image de mon bouquin de mythologie grecque, Prométhée enchaîné, dévoré par un vautour.

Mais le vautour, au moins, était à l’extérieur. Cela saignait à l’air libre. C’était de la blessure propre. Mon crabe me mange de l’intérieur. Délivre-moi de mon doute.

Mon amour,

Tu n’as presque jamais répondu à mes lettres. Pour celle-ci tu auras une excuse. Ce n’est pas la première fois que tu me fais mal, mais en partant tu me fusilles. Tu me laisses ce bébé que je vais avoir du mal à aimer tout de suite parce qu’il est le prix d’un échange. Lui contre toi. C’est toi que je voulais. C’est toi qui n’es plus là. J’en crève de douleur. Tu m’aimerais en cet instant parce que je n’ai plus rien d’un romantique à quatre sous. J’ai les yeux secs. Il n’y a plus rien à pleurer en moi. Je t’ai tout donné.

Fallait pas me quitter maintenant.

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Commentaires récents

Lu aussi

Il m'est difficile d'avoir un avis tranché sur ce livre. Lorsque je l'ai lu, j'ai été déçu. J'attendais certainement trop de PPDA que je voulais découvrir en temps qu'auteur et que je lisais donc pour la première fois. C'est assez bien écrit et parfois émouvant, mais ce livre a les défauts d'un premier roman rédigé par un adolescent, il peut donc tout à fait plaire ou au contraire laisser totalement indifférent. Avec du recul, je suis plus indulgent, l'histoire peut intéresser les lecteurs aimant les belles histoires d'amour entre adolescents.

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Commentaire ajouté par laurie6898 2021-11-16T16:14:43+01:00
Lu aussi

Une jolie histoire d'amour entre deux adolescents

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Commentaire ajouté par Tanya12 2020-03-23T18:52:57+01:00
Argent

Une histoire d'amour émouvante et tragique, l'écriture m'avait l'air changeante, par moment "naïve", d'autre fois poètique, assez spéciale à lire.

Ces deux adolescents qui se sont trouvés et perdus, ce fut prenant comme lecture.

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Or

Un livre lu alors que je n'étais qu'une ado. Il m'avait alors bouleversée

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Commentaire ajouté par Seychelles 2018-05-08T15:46:03+02:00
Or

Un livre puissant et profondément authentique. Loin des comédies romantiques superficielles, ce livre nous offre une histoire touchante et presque innocente ou l’amour est abordé sous un angle doux et infiniment cruel à la fois.

Bourvelsant !

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Argent

voilà un livre que j'ai lu la 1ère fois quand j'étais ado et pour lequel je n'avais gardé aucun souvenir, d'où mon envie de le relire. L'histoire d'amour de ces ados est magnifique bien que tragique. La 1ère partie du livre m'a davantage touchée car le personnage principal me déplaît beaucoup par la suite, dans sa déchéance et son égoïsme vis à vis des autres et surtout envers son fils.

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Commentaire ajouté par margotcook 2017-04-20T09:14:29+02:00
Lu aussi

Une très belle écriture qui raconte une belle histoire d'amour. Elle ne restera pas gravée longtemps dans ma mémoire, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à la lire.

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Commentaire ajouté par Edith972 2016-04-03T01:09:46+02:00
Argent

Un joli roman d'amour lu il y a quelques années. Une jolie plume, une belle poésie.

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Commentaire ajouté par helo19 2015-11-07T18:22:10+01:00
Diamant

Les Enfants de l'Aube est une histoire juste sublime ! Une histoire d'amour qui m'a chamboulé, qui, dès les premières pages, vous broies les tripes.

Spoiler(cliquez pour révéler)« Tristan, si tu t'arrêtes de pleurer, mon vieux, appuie là où tu souffres, et, tu verras, cela repartira tout seul. Cela te va si bien à l'âme et au teint de te sentir seul au monde, malheureux comme les pierres. »

Je suis tombée amoureuse des personnages, de Tristan et de Camille. Ils m'ont à la fois donner tant d'espoir, d'espoir à leur vie, à leur amour, et aussi tant de tristesse, tant de haine ! Quand j'ai fini, je haïssais la vie, un peu Tristan, mais surtout la maladie.

Car oui, Tristan et Camille sont malades, gravement malades.

Spoiler(cliquez pour révéler)<< On bouffe de la passion, on s'en prends une indigestion, mais on est fier parce que ce n'est qu'à vous et que personne n'est au courant de ce qui se passe dans vos tripes. >>

C'est aussi une histoire pleine de poésie ! La plume de P.P.d.A. est à couper le souffle, j'ai adoré chaque phrase, chaque paragraphe, chaque page : du début à la fin, j'ai adoré ; du début à la fin, j'avais la boule au ventre, les larmes aux yeux ; du début à la fin, mon cœur s'est brisé.

Je pense que je ne peux que vous le conseillez. Certes, je sais que certains passages érotiques pourraient en effrayer certains, mais il est juste... magique, tragique, horriblement beau !

Lisez-le, et brisez vous le cœur !

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Commentaire ajouté par nf23 2015-10-28T21:42:17+01:00
Lu aussi

Une histoire d'amour poignante entre deux adolescents, unis dans la maladie, jusqu’à ce que la mort les sépare.

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Date de sortie

Les Enfants de l'aube

  • France : 2010-05-19 (Français)

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